comme une offense à la vie, il est le poison caché dans les épines d'un rosier. à ne jamais attendre d'être touché pour se déverser, dévorer, contaminer l'essence afin de combler les coeurs atrophiés.

réputation morbide, celui vers qui on va quand on a un truc dans l'cœur à oublier. lobotomie sur pattes pour tous ces autres qui devinrent compagnons puis plus rien. parce qu'on vient, on veut, on le lacère, puis on reste dans un décor bancal sans jamais prendre la peine de s'attacher de trop près. fleurs séchées sur la tombe trop profonde de tous ces instants de pureté et d'innocence qui n'existèrent même pas. à se faire hurler dessus sans égards pour les échos d'agonie distordue claquant dans ses côtes. il sème les pétales teintés de carmin, insatisfait pourtant de la mort qui s'éprend de ses mains.

c'est qu'il ne ressent rien que le vide rassurant l'étreignant. éternel insensible n'éprouvant pas la moindre pitié pour les autres, se trouve dépourvu de toute once d'humanité. alors il la frôle du bout des doigts mais s'en détache, préfère la piétiner d'un sourire morne et sans joie, à l'image de son regard brillant d'une vie glissant de ses doigts.

il est papillon à qui on couperait les ailes, les voilà pourtant teintées du venin royal. promis à un chaos qu'il embrasse sans grande ambition que laisser le monde en ruine s'écraser sous les pieds des guerriers assoiffés de conquête.
indifférent aux jeux de pouvoir de ses cousins, il les épaule d'un regard, parfois d'un hochement de tête lui qui se désintéresse de tout si ce n'est la chute.