Histoire« Mon fils,

Je ne sais pas réellement comment commencer cette lettre et ce que tu dois en comprendre. Il y a tant que je dois te dire et tant que je dois taire mais sache qu’avant tout de chose, je t’aime. Je t’aime tant que l’idée de devoir me séparer de l’enfant dormant à côté de moi fait trembler ma main mais je ne peux pas te garder. Je suis tellement désolée, tu as tout à fait le droit de ne jamais me pardonner et je le comprendrai car je t’ai abandonné. Toi, mon enfant, tu dors beaucoup et tu pleures peu. Les infirmières me disent que tu es vraiment beau, une te pince toujours les joues et rit quand tu bailles. Tu es un petit dieu dans le service maternité, on se presse pour te tenir et quand elles me regardent, je les vois se questionner de pourquoi je t’abandonne.

On dit que tu me ressembles mais c’est plutôt moi qui te ressemble car quand tu pleures avec tant de force, j’aimerai posséder un tiers de cette force pour te garder face à tout. Chaque fois que tu te regarderas dans un miroir et que tu aimeras ce que tu veux, j’aime à penser que c’est moi qui aime te voir. Tu seras grand, tu seras fort, tu seras aimé et cela me peine tant de savoir que je manquerai tout cela de toi.

L’identité de ton père est un sujet brûlant que je dois taire, tu auras bien assez tôt un père et une mère qui t’aimeront. Aidès, si ce prénom demeure pour toi, je t’aime. Si tu ne t’appelles plus Aidès, je t’aime à l’identique. Ne sois pas amer de ne pas me connaître, je ne mérite pas de te connaître. Tu pleures désormais, tu as faim. Ainsi se finit ma lettre, mais si jamais dans le futur tu viendrais à me retrouver,  j’aimerai tant que tu me racontes tout ce que tu as pu être.

Avec amour,
Ta génitrice. »

(texte écrit par Allani – la lettre d’une mère à son fils)


0 ans ― Flou complètement flou, qui sont ses parents ? Il ne le sait pas. Et pourtant, il aurait aimé avoir ces réponses, savoir que Allani Marquez et Gage Seadust lui ont donné vie.
1 à 6 ans ― La vie en orphelinat, quand on a connu rien d’autre que ça, ça parait pas si mal. Aidès le vit plutôt bien, ce n’est que le début de sa vie après tout, il n’a pas encore eu le temps de se poser des questions. Il est rapidement attaché a Dove, une fille de son âge, il s’y accroche déjà comme une sœur.
6 ans ― la boule au ventre, il affronte le regard de ceux qui cherchent a adopter. Il s’accroche a Dove comme un enfant le ferait a sa peluche, il n’ose pas parler, elle parle pour deux. Ils partiront ensemble au sein de cette nouvelle famille.
7 à 11 ans ― Aidès se sent bien dans cette maison, c’est mieux que l’orphelinat. Il sympathise rapidement avec celle qu’il considère comme sa deuxième sœur, Lucrecia. C’est un fait, ils sont inséparables, et c’est une bonne chose pour les soirées d’adultes ou les cours trop ennuyeux. Aidès reste le plus discret des trois et pourtant, avec elles a ses côtés, il s’ouvre de plus en plus, il ose parler, la timidité s’éteint petit à petit.
11 à 13 ans ― Contrairement a ses sœurs, Aidès reste l’élève moyen, il est constant dans ses notes et il est souvent la lune. On lui demandera d’être plus attentif en cours. Au fond, il est content d’avoir une famille mais il lui manque quelque chose : quoi. Il ne le sait pas. Il cherchera et trouvera une sorte d’apaisement dans les arts, le voilà qui passe la plupart de son temps libre, enfermé dans sa chambre a dessiner et peindre.
14 ans ― c’est malheureux mais même si la peinture et le dessin l’apaise, il ressent toujours ce manque. Un manque qui le ronge petit à petit : Aidès lève les yeux vers le ciel et il sait, il sait ce qui ne va pas : il a besoin de savoir d’où il vient, qui il est réellement. Ce n’est le début de sa crise d’identité.

Avant la chuteLa suite de l’histoire de Aidès est très simple, il continue de s’interroger sur son identité. Il réfléchit a la possibilité de retrouver sa mère. Il s’éloigne un peu de sa famille adoptive de façon complètement inconsciente, ce qui peut inquiéter. Il finit par tomber par un joyeux coup du sort sur sa mère biologique qui n’est autre que : Allani Marquez. Si au début, il est un peu confus, il continuera a garder contact avec cette dernière.

Lors de la première bataille qui se soldera par la victoire des nemesis, Aidès est a l’abris avec sa famille adoptive. Il se rend réellement compte de l’importance qu’a pris sa mère biologique dans sa vie tant il s’inquiète pour cette dernière : alors il choisira de la suivre quand elle sera de retour.

Il fera aussi la connaissance de son père biologique : restant très discret, Aidès n’osera pas approfondir le contact avec ce dernier, et sous conseil de sa mère, il restera simplement avec cette dernière. Observant de loin son père.
La chute de Tempelhelm survient et Aidès reste accroché a sa mère jusqu’à la fin.

Après la chuteAidès apprend le décès de Lucy, ça le brise. Heureusement, dans son malheur, il apprend aussi que Dove est en vie. Ayant honte de son propre comportement car il a délaissé sa famille adoptive, il n’arrivera pas a faire le premier pas pour entrer en contact avec cette dernière. Il se mue dans le silence comme il a l’habitude de faire et suit sa mère dans le mouvement de Ishtar. Il prendra un moment pour se remettre de ces pertes, il fait de nombreux cauchemars, il a du mal a se faire a cette nouvelle vie. Et puis, du jour au lendemain, il ira mieux. Il se décide enfin à bouger, l’envie de ne plus vivre cette expérience traumatisante est plus forte que tout : alors il veut devenir plus fort. Il s’entraine. Il gagne 10cm. Il persiste dans un domaine où de base, il n’est pas des plus doué. Il essaie de se rendre utile a sa manière. Et il devient un combattant car c’est ce qu’il veut. Il admire sa mère qui occupe un certain poste : il veut marcher sur ses traces. Il veut la rendre fière. Aidès n’est plus cet adolescent qui se reste renfermé dans son coin, il a réussi a s’affirmer pendant ces deux ans, il est devenu plus sûr de lui. Alors, il finira par décrocher le titre d’émeraude.