Votez pour nous1234
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai | Saul
2 participants
Taureau
Auguste Havilliard
Taureau
Lun 3 Avr - 22:15Sujet: Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai | Saul
Auguste Havilliard

Informations
Messages : 97
Points : 649
Âge : 44 ans
Date de naissance : 6 mai
Situation : Veuf
Poste/Métier : Magnus de l'Ordre
Rang de puissance : A
Domaine de pouvoir : Terre
Avatar : Dorian Pavus
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai | Saul D987b08ff21c68eb7bc63329017264bd

Cela ne faisait que deux jours qu’ils étaient dans l’Understadt, pourtant le petit groupe avait instauré un semblant d’organisation. Les provisions raflées par Terrence leur permettaient de tenir, pour le moment. Personne ne se leurrait : d’ici une semaine, ce ne sera plus la même ambiance et, sans tomber dans le mélodramatique, ils chasseront les rats avec des perches et feront griller les affreux champignons qui poussent un peu partout. À cette pensée, Auguste ne put s’empêcher de partir dans un fou rire jaune, à la limite de l’hyperventilation, et de faire promettre à Saul de l’achever avant que cela n’arrive, par amitié pour lui.

Une discussion avait eu cours parmi le groupe d’exilés et il n’avait pas fallu longtemps pour que tous tombent d’accord. Il n’y aura aucun avenir pour eux s’ils ne rejoignent pas Graham Blomsberry et le rassemblement des anti-Némesis autour de lui. C’était un bruit qui courait dans l’Understadt, parvenu jusqu’à leurs oreilles. Ce n’était pas une mauvaise idée, ni un choix par défaut. On le nommait déjà le Héraut d’Omni, cela tombait sous le sens. Et puis, être en compagnie d’autres rebelles, participer à une organisation de grande ampleur, s’allier pour un même but, ne pourra que leur donner de l’espoir. Ils en avaient tous besoin, Auguste inclus.

C’était le dernier soir en petit comité entre l’Envoyé de l’Eau, les quelques brigadiers l’accompagnant et l’ancien bras-droit de la Terre. Rassemblés autour d’un feu improvisé avec ce qu’ils avaient trouvé, c’est-à-dire pas mal de détritus pour entretenir les flammes, ils échangeaient, racontaient blagues et histoires, si bien qu’il y avait un parfum de camp de vacances dans l’air. Enfin, façon de parler. Ici-bas, l’humidité règne, l’air est rance et mauvais pour la santé car pollué par moult champignons. Ce n’était qu’une soirée d’illusions, mais elle avait le mérite de mettre chacun suffisamment en joie pour ressentir un regain d’engouement.

Lorsqu’un paquet de cartes à jouer sortit d’une poche et qu’on se battait déjà pour décider quel sera le jeu de la soirée, Auguste s’éloigna du groupe. Il n’avait aucune envie d’y participer et de gâter la bonne expérience des autres brigadiers. Il préférait se placer en spectateur, vaquer à ses pensées et apprécier sa gourde d’eau, à défaut d’avoir un bon verre de whisky onéreux à siroter. Adossé contre un muret, à une poignée de mètres des joueurs, il s’emmitoufla dans son manteau. Ce dernier était couvert de poussière et de sang. Par endroits, le tissu avait brûlé, un vilain souvenir de l’attaque d’Ian, mais à défaut d’avoir autre chose, le moustachu n’avait pour tout luxe que celui d’user jusqu’à la corde son vêtement. Némesis leur avait laissé le temps de fuir comme des rats, mais préparer une petite valise pour partir en vacances ne faisait pas partie du marché.

Très rapidement, il décrocha de la partie pour songer à la Cité Haute, au foutoir ambiant, à la déchéance de l’humanité. Le visage de son fils revenait sans cesse dans son esprit. Celui de Léonore également. Il faisait tourner son alliance autour de son annulaire, encore partagé entre l’idée de l’enlever et celle de la garder. Dès qu’il le pourra, il demandera le divorce. Cette pensée lui provoqua un petit sourire aux lèvres, non pas parce que cette idée l’enchantait, mais parce que tout espoir n’était pas perdu : Auguste songeait toujours à un avenir, même au fond de son terrier.

Alors qu’il rinçait son gosier d’une gorgée d’eau, il croisa le regard du roux qui, lui non plus, n’avait pas pris part au jeu de cartes. Comme pour trinquer de loin avec lui, il fit un signe vers lui avec sa gourde. C’était également une invitation à le rejoindre, à refaire le monde ensemble, à s’échanger à demi-mots que ça craint du boudin, avant d’entamer une nouvelle nuit médiocre. Car demain, dès l'aube, le groupe s'en ira rejoindre l'élu d'Omni.
https://tempelhelm.forumactif.com/t183-midnight-city-auguste-havhttps://tempelhelm.forumactif.com/t623-auguste_havilliard#5717
Poissons
Saul Grant
Poissons
Dim 23 Avr - 17:23Sujet: Re: Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai | Saul
Saul Grant

Informations
Messages : 91
Points : 659
Âge : 41 ans
Date de naissance : 17 mars
Situation : Désabusé
Poste/Métier : Lieutenant d'Otterberg
Rang de puissance : A
Domaine de pouvoir : Eau
Avatar : Otojya (2bro)
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai | Saul IYGNYr5

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
je partirai

understadt ; ft. auguste

Dans une situation précaire comme la leur, s’organiser est une nécessité. Les provisions ramenées par Terrence, providentielles, sont rationnées au maximum, afin de s’assurer de pouvoir tenir aussi longtemps que possible. Cinq brigadiers, Auguste et Saul, cela fait sept bouches à nourrir, sept corps cherchant à survivre et autant d’esprits naviguant entre apaisement, envie de vengeance et interrogation quant à leur avenir. Deux jours sont passés et la sensation d’épuisement est toujours là. Mais pas que. En regardant autour de lui, le Grant voit des personnes courageuses, qui s’accrochent à leurs idées.

Ils ont d’ailleurs appris qu’ils ne sont pas seuls, ici bas. D’autres, comme eux, ont fait le choix de rester dans cet enfer plutôt que de subir la folie des Nemesis et leur prétendue « victoire ». Un groupe mené par Graham Blomsberry et d’autres noms connus. L’union fait la force, parait-il, et leur petite escouade a voté pour rejoindre les autres « anti-Nemesis ». Ils ont sans doute tout à y gagner, même si Saul reste un peu méfiant. Les autres ont voté, il s’est abstenu. Il suivra, seule la réalité de ce qui les attend lui permettra de savoir si cette décision est aussi positive qu’il n’y paraît.

En attendant, cette dernière soirée en petit comité a des allures festives, malgré le contexte. Ses brigadiers sont heureux à l’idée de pouvoir rejoindre d’autres personnes, et que le mouvement tapis dans l’ombre de l’Understadt prenne une forme plus concrète. Dans beaucoup des phrases qui s’expriment, ce soir-là, il y a des « si », des « peut-être », des « on pourra », et beaucoup d’espoir. Comme souvent, il n’est pas celui qui brisera les bonnes ondes de chacun et acquiesce, sourit, fait des blagues. Parce qu’il sait faire ça, et il a conscience que ses brigadiers (s’il peut toujours les appeler ainsi), ont besoin de ça, le voir aussi optimiste qu’eux et intrigué à l’idée de ce qui les attend, et ce qui se passera dans le groupe grandissant autour du Héraut de Feu. Intrigué, il l’est. Pour le reste, il verra.

Quand des cartes sont sorties (par Frank, bien entendu !), il regarde de bon cœur. Les brigadiers avaient l’habitude de jouer, au QG, avant de prendre leur shift ou en attendant les directives pour certaines missions. Aujourd’hui, le contexte est tout autre, mais ces parties de cartes font du bien au moral des troupes. Compétiteurs, Terrence et Skye n’ont besoin que de peu de choses pour se lancer dans une partie endiablée, sous les regards amusés du reste du groupe. Du reste du groupe moins Auguste. Après la brillante victoire de Skye, Saul relève la tête et remarque que son compère s’est éloigné silencieusement, depuis quelques instants, sans doute.

Tandis qu’une nouvelle partie reprend, le roux l’observe de là où il se trouve, s’interrogeant sur les pensées qui doivent nécessairement tracasser son ami. Le devenir de son fils, l’attitude de sa femme, la mort de son Héraut… entres autres. Suffisamment pour rendre mélancolique, voire inquiet, même le plus fort des hommes. Auguste a remarqué qu’il l’observait puisqu’il lui fait signe. S’il n’a rien pour trinquer, Saul incline la tête avec un sourire, et se lève finalement, pour le rejoindre.

D’un pas tranquille, il arrive à son niveau.

« Je sais reconnaître une moustache tracassée… » Ils le sont tous, certes, mais en cet instant Auguste l’est sans doute plus que le petit groupe qui s’amuse, quelques mètres plus loin.

Il n’a que deux pas à faire pour s’asseoir nonchalamment sur un truc en métal non identifié, carcasse de quelque chose qui a sûrement eu une utilité, un jour. Tourné vers son ami, il lui demande : « À quoi tu penses ? »

22 février 2001
https://tempelhelm.forumactif.com/t206-la_loutre-saul#1979https://tempelhelm.forumactif.com/t412-0tter_w0rld-saul
Taureau
Auguste Havilliard
Taureau
Sam 13 Mai - 11:42Sujet: Re: Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai | Saul
Auguste Havilliard

Informations
Messages : 97
Points : 649
Âge : 44 ans
Date de naissance : 6 mai
Situation : Veuf
Poste/Métier : Magnus de l'Ordre
Rang de puissance : A
Domaine de pouvoir : Terre
Avatar : Dorian Pavus
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai | Saul D987b08ff21c68eb7bc63329017264bd

L’invitation n’eut ni le temps de se perdre, ni l’occasion d’être ignorée et Saul le rejoignit. S’il avait le don de lire sur le visage d’Auguste ses émotions, ses pensées, ses angoisses, il avait aussi la capacité de le dérider spontanément. Le moustachu étouffa un rire rauque, en se massant la mâchoire, là où sa peau normalement douce, rasée de près, commençait à tout juste piquer. Bientôt, il aura une barbe, c’est certain. Il ne se leurrait pas à ce propos, aux possibilités d’avoir accès à une hygiène irréprochable dans l’Understadt. Il devra faire une croix dessus, une croix sur l’homme qu’il a toujours été et sur l’image qu’on lui associait. Nouvel horizon, nouveau mode de vie, il faudra s’y faire.

À quoi pensait-il ? Auguste ne se croyait pas capable d’en faire un résumé, lui-même n’était pas sûr de suivre leur cours, de comprendre chaque subtilité dans ses émotions, de saisir la colère et la violence qui habitaient son esprit. Un silence s’installa, mais le roux connaissait fort bien le brun et sans aucun doute, il ne s’en formalisera pas. Son aîné avait besoin de trouver par où commencer, la ficelle sur laquelle tirer pour ouvrir la boîte de Pandore. Et lorsque ce fut le cas, il lui fit effectivement part de ses pensées.

- Je pense à tous ceux que j’ai perdu et à ceux qui suivront. Je pense à mon alliance, qui pèse aussi lourd que toute la misère de ce monde, autour de mon doigt, et pourtant, je n’arrive pas à m’en défaire. Je pense à Andrew, que sa mère a assuré avoir mis en sécurité, mais qui n’a aucun indice sur où son père se trouve. Je pense à tout ce qu’on a entrepris pour rendre ce monde bon, pour finalement tout voir s’effondrer, sous l’impulsion d’une poignée de personnes.

Il avala une grande gorgée d’eau, comme pour laver sa bouche de ce goût amer, moisi et rance. Il se tourna à moitié pour lire une réaction dans les yeux de Saul et rien de ce qu’il vit ne le surprit.

- Et puis je pense à mon odeur de cochon grillé, ma moustache frisée, mon manteau miteux et ma gueule de déterré, tout ça parce que ce fils de chien de Carter m’a envoyé sa foutue foudre dans la gueule et bon sang, ça ne fait pas du bien, même en étant un natif de la Terre !

Il tenta de rire, mais c’était bien trop vrai, bien trop épouvantable, pour que cela semble naturel. Le moustachu haussa les épaules, poussa un soupir et son regard se perdit dans le vide.

- Je pense que je suis fatigué. J’ai vu un tas de choses, perdu un tas de gens, vécu des sales moments, pourtant, je ne meurs pas, moi. Omni a visiblement confiance en moi, mais j’ai l’impression de n’être pas capable de grand-chose.
https://tempelhelm.forumactif.com/t183-midnight-city-auguste-havhttps://tempelhelm.forumactif.com/t623-auguste_havilliard#5717
Poissons
Saul Grant
Poissons
Ven 26 Mai - 0:33Sujet: Re: Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai | Saul
Saul Grant

Informations
Messages : 91
Points : 659
Âge : 41 ans
Date de naissance : 17 mars
Situation : Désabusé
Poste/Métier : Lieutenant d'Otterberg
Rang de puissance : A
Domaine de pouvoir : Eau
Avatar : Otojya (2bro)
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai | Saul IYGNYr5

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
je partirai

understadt ; ft. auguste

Saul n’a en aucun cas l’envie de brusquer son ami. Il respecte son silence, sa réflexion, et jette un œil vers ses brigadiers plus loin, comme d’autres le feraient en regardant leurs enfants jouer au parc. Mais ici, le parc est tristement lugubre et les enfants bien grands (même un plus âgé que lui, d’ailleurs). L’idée reste la même, cependant. En lui-même, Saul ne réalise pas toujours que ce petit groupe de fous l’a rejoint. Certains par convictions, oui. D’autres, parce que « On t’suit jusqu’au bout, chef ! ». Chef… présentement, il n’était chef de rien du tout et plutôt une oreille pour Auguste, qui se met finalement à parler.

Des mots lourds de sens, des mots pensés et qui avaient envie de sortir, probablement. Le roux reste impassible, conscient qu’il peut difficilement aider Auguste dans les difficultés qu’il traverse, l’absence de son fils et le poids de son mariage. Le constat presque fataliste, cependant, il ne peut que le partager. Alors il acquiesce légèrement de la tête, en retenant un soupir.

Comme souvent entre eux, cependant, l’humour revient rapidement et le commentaire en demi-teinte provoque un sourire chez Saul. « Dire que j’ai combattu aux côtés de ce fils de chien… si j’avais su... » S’il avait su, quoi ? Il ignorait tout de ce qui se tramait dans l’ombre, alors. « T’en fais pas, va. Tu as toujours la moustache fière et même avec ton manteau en sale état, tu as bien plus de classe que nous autres réunis ! » Pas forcément faux, hein ! Auguste a toujours eu une prestance naturelle qui le rend charismatique. Bien plus que Saul avec ses épaules carrés, ses cheveux en pétards et sa barbe de quelques jours.

Les mots qui suivirent, eux, ne pouvaient pas sonner plus justes. Saul aussi s’était demandé pourquoi il restait debout, malgré les épreuves, là où d’autres plus jeunes, ou avec des vies de famille, tombaient au combat. Mais Auguste… « Ne dis pas n’importe quoi. Encore heureux que tu ne meurs pas ! Pense pas à ça, pense à ton fils, tu vas le revoir, je te le promets. » Promesse dangereuse sur laquelle il n’a aucune emprise, à ce jour, mais le Grant ne peut s’en empêcher.

« Omni… Omni doit avoir un plan. » Sans doute ? « Et puis, nous ne sommes pas seuls ici bas. On va rejoindre le groupe de Graham, on va… on va agir. C’est pour ça qu’on est là. Non ? » Comme un besoin de l’entendre, lui aussi, pour se rassurer.

« Tu sais, rien que le fait que tu sois là, c’est beaucoup, pour moi. On a cette chance. Je sais qu’il y a toute cette joyeuse troupe mais… tu comptes, tu sais. Ensemble on est plus forts. » On, tous les sept ? Ou tous les deux… ? Il laissera Auguste le définir, le sentimentalisme n'est pas dans ses habitudes, et il ponctue cela d'un sourire en direction du brun.

22 février 2001
https://tempelhelm.forumactif.com/t206-la_loutre-saul#1979https://tempelhelm.forumactif.com/t412-0tter_w0rld-saul
Taureau
Auguste Havilliard
Taureau
Ven 26 Mai - 19:32Sujet: Re: Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai | Saul
Auguste Havilliard

Informations
Messages : 97
Points : 649
Âge : 44 ans
Date de naissance : 6 mai
Situation : Veuf
Poste/Métier : Magnus de l'Ordre
Rang de puissance : A
Domaine de pouvoir : Terre
Avatar : Dorian Pavus
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai | Saul D987b08ff21c68eb7bc63329017264bd

Jamais il ne se sentait jugé avec Saul, bien au contraire. Sa présence était rassurante, son attention bienveillante et ses paroles un soutien. Et qu'il aille sur le ton de l'humour, tout comme lui, pour lui remonter le moral, c'était bien la preuve qu'Auguste pouvait compter sur Saul. Car ce dernier le connaît si bien. Car ce dernier sait comment agir et réagir en sa présence. Le moustachu esquissa un sourire.

- Ravi que la classe légendaire ait survécu à ce foutoir.

Les doutes, l'incompréhension qui hantaient l'esprit d'Auguste ne semblaient pas plaire au rouquin. Alors il méritait sa place ? Il méritait de vivre, de survivre ? Même face à quelqu'un comme Galmor ? Il avait du mal à y croire, mais c'était sans doute le flot d'émotions et d'adrénaline qui l'empêchait d'être parfaitement lucide, raisonnable et de ne pas faire une sorte de crise existentielle. Et surtout… Il y a Andrew. Bien que sa mère le prive de son père, Auguste représentait la moitié de sa vie, une figure paternelle, le papa poule heureux de sentir son odeur de bambin et de le cajoler pour l'entendre rire. Dieu qu'il lui manquait… Était-ce réciproque ? Est-ce que Léonore lui a lavé le cerveau, a tout mis en œuvre pour qu'il l'oublie ou le croit mort ? Pour lui, pour la vérité à son sujet, pour avoir la chance de le voir grandir, il devra se battre. Car Andrew mérite de lutter contre la faim, la fatigue, voire même la mort.

- Tu sais bien que je n'aime pas les promesses…

Parce qu'elles sont trop souvent oubliées ou bafouées, rarement tenues ou honorées. Il les avait en sainte horreur, mais il comprenait la démarche de Saul. Il posa sa main sur son épaule, pour la serrer légèrement, dans un geste affectueux.

- Mais je te remercie. Je le reverrai, effectivement.

C'était quelque chose qu'il appréciait tout particulièrement chez Saul : son optimisme à toute épreuve. Cette capacité à rebondir sans cesse, à allier ses déceptions avec l'espoir, à pencher vers l'avenir plutôt que de basculer dans le passé. À voir le verre à moitié rempli, plutôt que l'inverse.

- Oui, c'est pour ça qu'on est là, tu as raison

Et finalement, il ne pouvait pas s'empêcher de sourire. C'est là aussi une grande qualité de Saul, il est capable de lui remonter le moral avec une certaine facilité. Avec ses mots et sa bienveillance, certes, mais aussi avec cette tendresse dont lui seul a le secret. De celle dont il ne doit même pas se douter, la rendant encore plus authentique et appréciable.

- C'est vrai que tout ça compte pour moi aussi. On a de la chance dans notre malheur, on peut compter les uns sur les autres. Et puis au moins, l'avenir auprès de Catharsis est plus radieux que tout ce que j'aurais pu espérer et imaginer.

Son regard se porta sur les acolytes de Saul. Ils riaient de bon cœur. Ils étaient dans une petite bulle et avaient réussi à oublier un peu les malheurs accablant leurs épaules. À leur manière, Saul et Auguste avaient créé leur propre petite bulle, indépendante de la leur et n'entrant surtout pas en conflit. Puisqu'ils s'y trouvaient tous les deux, sans savoir combien de temps cela pourrait durer encore, il laissa les paroles venir telles qu'elles en avaient envie.

- Tu comptes pour moi aussi. Je crois qu'Omni a choisi de nous lier l'un à l'autre, et cela n'a rien à voir avec Violet…

Sans elle, ils ne seraient pas ici aujourd'hui. Auguste pourrait ressentir de la nostalgie et de la tristesse à l'égard de cette sœur absente, disparue, peut-être morte, mais il n'en était rien. Il se sentait redevable, car sans elle et ses choix, aujourd'hui Auguste n'aurait pas le sourire grâce à Saul.

- Merci d'être une constante dans le chaos de ma vie.
https://tempelhelm.forumactif.com/t183-midnight-city-auguste-havhttps://tempelhelm.forumactif.com/t623-auguste_havilliard#5717
Poissons
Saul Grant
Poissons
Ven 26 Mai - 23:08Sujet: Re: Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai | Saul
Saul Grant

Informations
Messages : 91
Points : 659
Âge : 41 ans
Date de naissance : 17 mars
Situation : Désabusé
Poste/Métier : Lieutenant d'Otterberg
Rang de puissance : A
Domaine de pouvoir : Eau
Avatar : Otojya (2bro)
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai | Saul IYGNYr5

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
je partirai

understadt ; ft. auguste


Pour Saul, il est impensable de laisser Auguste remuer de sombres pensées dans son coin. Certainement pas s’il le voit, s’il est là, à même de l’écouter, le conseiller ou simplement alléger l’ambiance, à sa façon. Le roux est conscient qu’il y a du vrai dans tout ce que lui dit son ami. Beaucoup d’incertitudes quant à leur situation et ce qui les attend… mais cela ne l’empêche pas de se faire optimiste. Ils n’ont rien à perdre à envisager les choses différemment, à se serrer les coudes et aller de l’avant, autant qu’ils le peuvent.

C’est ce que le Grant essaie de lui faire comprendre, de ses mots légers. A la remarque de l’Havilliard sur sa classe, il se dit qu’il y arrive, même un peu. La promesse, elle, est dangereuse, il le sait. La main qui se pose sur son épaule prouve toutefois qu’elle vise juste. Saul n’hésitera pas une seconde à se sacrifier si cela permettait à Auguste de retrouver Andrew. Lui, il n’a pas d’enfant, et clairement plus personne qui l’attend. Auguste a toute une vie à construire avec son fils, de longues et belles années à grandir ensemble. Alors le choix est vite fait.

« Tu le reverras, oui. » Il fera tout son possible pour.

Petit à petit, il est clair que ses mots redonnent du baume au cœur à celui qui l’écoute, et c’est tout ce que souhaitait Saul. Il n’est ni devin ni magicien, mais s’il peut faire sourire Auguste et lui faire relever la tête, c’est déjà ça. Il le fera autant que nécessaire. C’est en ça que le roux est un ami fidèle et tenace.

Il ose d’ailleurs une remarque plus fragile, presque. Comme un besoin qu’Auguste l’entende. Un besoin de l’entendre tout autant, en vérité. Pour lui aussi, la présence de l’autre est indispensable. Comme le bâton sur lequel il s’appuie. Le charisme d’Auguste n’est pas fictif. Il a quelque chose qui donne envie de le croire, envie de le suivre. Plus d’une fois, Saul l’a vu à l’œuvre.

Et s’il a fait de mauvais choix, dans sa vie, renouer avec celui qui a failli devenir son beau-frère, reprendre contact et renforcer leur amitié, voilà quelque chose dont il peut être fier et heureux. C’est pourquoi il est sincèrement touché, à son tour, par ce que lui dit le brun. Ils ne sont pas seuls. Ils sont leur petit groupe et ils sont là, l’un pour l’autre.

Il ne peut cacher que la mention de Violet le trouble un instant. C’est un prénom qu’il n’a plus prononcé depuis pas mal de temps, un prénom enfoui en lui qui ravivait beaucoup de choses, à une époque. De moins en moins, semble-t-il. Un échec dans sa vie mais, comme le fait remarquer Auguste, une réussite en même temps. Ce jour-là il a perdu une fiancée, mais depuis il a gagné un ami. Un ami cher.

Ne sachant que dire face à déstabilisante franchise, qu’ils ont l’un pour l’autre, il incline la tête avec un fin sourire. « C’est vrai. Merci à toi aussi d’être le roc solide qui était là quand j’en ai eu besoin, et qui est resté. » Et si le roc se fissure parfois, comme à cet instant, Saul n’a rien contre s’approcher de lui et lui coller un petit pansement.

Il secoue la tête avec amusement et finalement, les cris d’une victoire revancharde de Terrence se font entendre. Alors, d’un coup, Saul se relève d’un bond et lance : « Allez, la Moustache ! Viens leur montrer ton talent au poker. Tu vas les éclater, j’suis sûr ! »

Et d’un bras glissé derrière le dos du brun, il l’embarque à nouveau en direction des autres membres du groupe. Car quoi qu’il puisse ruminer, Auguste n’est pas seul. Saul s’en assurera toujours.

22 février 2001
https://tempelhelm.forumactif.com/t206-la_loutre-saul#1979https://tempelhelm.forumactif.com/t412-0tter_w0rld-saul
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai | Saul

Informations

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai | Saul

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Tempelhelm :: Hors RP :: Archives :: Tempelhelm V1 :: Understadt-