(end) à nos montagnes de solitude (Armand + Juniper)
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Juniper Oswald
Gémeaux
Ven 17 Mar - 16:41Sujet: (end) à nos montagnes de solitude (Armand + Juniper)
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Messages : 245 Points : 1225 Âge : 30 ans Date de naissance : 30 Mai Situation : Mariée Poste/Métier : Cavalier de la Famine + Porteuse Rang de puissance : A Domaine de pouvoir : Air + Lévitation + Température Avatar : Yae Miko - Bella Thorne
Le message venait à peine d’être reçu que déjà Juniper se chaussait, tirait ses traits fatigués de la rougeur de l’activité. Le miroir ne lui renvoyait la même image, la même femme, celle qui avait plu à Armand fut un temps.
C’était sans nostalgie qu’elle tapotait ses cheveux, lissait les mèches avant de grimacer à cette double d’elle, non, cela était sans nostalgie. Elle se persuadait si bien que sa confiance lui souriait au fond de son regard pétillant, elle allait voir Armand et peut-être qu’un instant,
Ils comprendront ce qui s’est mal passé car Armand était si grand, si puissant, que dans les plis de ses bras, Juniper trouverai un minuscule morceau de paix. Cela était tout ce qu’elle demandait comme si par ses souhaits, elle pouvait remonter les mécanismes des horloges.
Elle flottait désormais, ravie de n’avoir plus besoin de marcher, de sentir comme seule limite la friction du vent contre ses joues et ses jambes. Rapidement elle vit ce quoi elle était venue chercher, ce bâtiment laid et utilitaire agrémenté des pistes lézardantes en des formes paresseuses.
Serpent assoupi se laissant parcourir par les machines des hommes, quel abruti.
Debout et perchée, elle le cherchait avant de le trouver l’homme rocailleux, le sien, et sa tête se détachait des cieux couverts d’un mars entamé, avec la fierté des corbeaux juchés sur les hauts toits. La chasse lui avait appris à être silencieuse, alors elle se faufilait derrière lui, amassant l’air sous ses pieds avant de bondir.
Contact de sa joue contre son crâne, bras qu’elle passait autour de son cou, l’odeur de l’effort embaumait désormais ses sens. Elle serrait pour combler un peu, un câlin qu’elle ne voulait pas qu’il voit comme si le désespoir lui était honteux.
-Yo Armand!
Ton enjoué, simple, sans doute presque heureux.
-Tu sais conduire maintenant ?
Elle respirait un peu mieux. Il lui avait manqué presque un peu.
by delirium
Armand Oswald
Taureau
Ven 17 Mar - 22:37Sujet: Re: (end) à nos montagnes de solitude (Armand + Juniper)
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Messages : 148 Points : 1000 Âge : 35 ans Date de naissance : 11 mai. Situation : Marié à Juniper Poste/Métier : Garde rapprochée du roi Rang de puissance : A Avatar : Toji Fushiguro (Jujutsu Kaisen) + Jensen Ackles
à nos montagnes de solitude
juniper&armand
15 mars :: helios starke
Armand n'avait cherché aucun contact. Était-ce égoïste, ou lâche de sa part ? Il y avait une forme de fuite invisible et inconsciente, jamais mise en lumière car il n'avait pas tant de pensées à cet égard ; Armand préférait ignorer. Ignorer que l'indifférence qui l'étreignait avait un sens.
En ouvrant le message et en articulant le nom du contact ; "JUNIPAIR" en lettres majuscules ; un rictus orna ses lèvres mais un vide s'installa dans les entrailles. Ne voulut identifier aucune des sensations qui l'habitait, car ça lui allait bien de ne pas savoir.
A la sortie du karting, alors qu'Isaac avait déjà abandonné les lieux - laissait à Juniper et Armand leur intimité, contre toute attente - Armand leva les yeux en entendant la voix venue du ciel.
Yo !
La laissait se pendre à son cou et sa main se posa sur son crâne, sur ses cheveux roux.
T'as l'air-
Y pose, sur le haut de sa tête, une forme de tendresse ; glisse ses doigts dans ses cheveux avant de laisser la main retomber lâchement, le bras le long de son corps trop grand.
Juniper n'avait pas entendu, poursuivait par-dessus la voix de Armand. Et il lui adressa un sourire vague.
C'est pas parce que j'ai cartonné la dernière voiture que je savais pas conduire, ma belle.
Armand avait eu son permis à Terra Forma et il avait toujours très bien conduit ; le problème c'était qu'il s'était montré absent - les pensées ça ne lui avait jamais rien apporté de bien, de toutes façons.
D'ailleurs on va en choper, des voitures. Maintenant que la ville est à nous je vais en avoir une nouvelle. Ou deux. Ou trois. En tous cas on en a choisi une avec Isaac. Moi je vole pas alors ça ira plus vite pour vous rattraper.
Il ne savait pas encore ce qui l'attendait dans les laboratoires de Elyon.
Et toi t'as pas amené les chats ? Je croyais tu voulais me les montrer.
Juniper Oswald
Gémeaux
Sam 18 Mar - 0:27Sujet: Re: (end) à nos montagnes de solitude (Armand + Juniper)
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Messages : 245 Points : 1225 Âge : 30 ans Date de naissance : 30 Mai Situation : Mariée Poste/Métier : Cavalier de la Famine + Porteuse Rang de puissance : A Domaine de pouvoir : Air + Lévitation + Température Avatar : Yae Miko - Bella Thorne
L’odeur asphyxiait Juniper, l’odeur d’Armand, l’odeur qu’Armand portait à cet instant, l’odeur disparate, et elle eut la déchirure. Elle se sentait si bête, si naive d’avoir cru que le toucher répondrait à ses questions, elle n’en avait que plus, toujours plus.
Mais elle ne dit rien, appréciait en silence la superficialité du lien, cette main large dans ses cheveux épais, la sensation d’un passé révé mais jamais guère vécu. Toujours à hauteur de ses épaules, elle paraissait lascive à s’amarrer sur lui, cela lui était vital de maintenir le lien. Elle ne se comprenait pas, mentait à son coeur, injectant du bonheur là où elle ne devrait ressentir que peine.
Elle voulait jouer à être ces amants du passé, elle refusait de toucher terre.
-Mh.
Tête qui penche, questions sur le bout des lèvres. Elle savait pas qu’il savait conduire, elle ne savait pas ce qu’il savait, ignorait au fond beaucoup de chose sur lui. Un sourire bref à ce passé remémoré qu’elle lui offrait, ce passé où elle était exclue et présente. Fantômatique femme dans les ombres de cet homme.
Puis elle rit. Gentillement, légèrement, des carillons de joie que le vent emporte loin d’elle. L’idée de se faire poursuivre par un Armand motorisé lui était fortement amusante et dans ses yeux, elle se jouait la scène.
Oui, qu’ils écrasent l’accélarateur, qu’ils usent le moteur, qu’ils fuient les cauchemars coincés dans la racine de leurs pieds.
-Tu voudras faire une course ? Quand tu l’auras. Isaac, toi, moi. Ca serai grave fun. Si j’étais plus forte, je t’ferai voler avec moi. Mais j’ai déjà du mal avec…enfin…ouais. Tu me comprends.
Elle ne se questionnait pas sur l’accumulation des voitures, elle ne le questionnait pas sur la symbolique, elle ne disait rien. Trop analytique pour être idiote, trop idiote pour être touchante. Le vide avait attrapé Armand dans ses bras, aussi sûrement qu’elle enroulait ses mains sur ses épaules, pressait son visage contre son être pour sen détacher. C’était triste, c’était banal.
Vers l’infini, regard perdu, Juniper n’esquissait plus de sourire, la mine d’un sérieux laid pour son visage.
-Non, je sais pas où ils sont, je les laisse sortir. Si tu veux les voir, faut passer chez moi.
Les implications sont et ne sont pas. Juniper ne se prononcait pas, perplexe par sa propre essence.
-Tu, enfin, je… il s’est passé beaucoup de chose pas vrai ?
Et c’était sa façon de dire qu’elle ne comprenait pas ses montagnes dressés, ses rivières tracées, ce gouffre entre eux.
by delirium
Armand Oswald
Taureau
Lun 3 Avr - 13:10Sujet: Re: (end) à nos montagnes de solitude (Armand + Juniper)
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Messages : 148 Points : 1000 Âge : 35 ans Date de naissance : 11 mai. Situation : Marié à Juniper Poste/Métier : Garde rapprochée du roi Rang de puissance : A Avatar : Toji Fushiguro (Jujutsu Kaisen) + Jensen Ackles
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juniper&armand
15 mars :: helios starke
Un rire sonore gronda dans la gorge. Ce n'était d'aucun faux-semblant car Armand en était bien incapable ; il s'accrochait à toutes les bribes de rire qui passaient là et les faisait exploser à l'intérieur pour se refuser au malaise latent qu'il n'expliquait pas. Alors Armand riait de s'imaginer une course effrénée entre les membres de Nemesis comme si rien n'avait d'importance.
Mais tu sais conduire, toi aussi ?!
Et leva un doigt à l'arète de son nez avant de réaliser qu'elle ne parlait pas de conduire, concernant Isaac et elle. Il avait la mémoire courte, le Géant.
Ah, non. Putain. La téléportation, ouais. Bah ouais.
Les tendresses ne voulaient rien dire. Les corps se touchaient et s'amourachaient sans qu'aucun coeur ne se soulève vraiment. Et la froideur de l'échange lui paraissait irréelle, à Armand ; il attrapa les épaules de Juniper, se mit face à elle pour l'écarter légèrement, la regarder devant lui.
Tu es bizarre.
Il n'avait jamais eu beaucoup de tact ; ça n'avait jamais eu vraiment de sens pour lui de faire des manières, de tourner en rond alors qu'il n'avait pas assez de vocabulaire pour être délicat.
Et pas que depuis la victoire. Depuis que t'es morte, peut-être avant. Avant, c'est sûr. Depuis que t'es tombée enceinte, Juni, t'es bizarre.
Comme si ce n'était plus elle ; Comme si elle avait laissé la place à quelqu'un d'autre. Comme si Juniper était morte pour laisser place à seule une mère, plus rien d'autre ; plus rien que celle qui s'imaginait sacrée - il n'y avait plus que celle-là qui s'était engrossée. Et puisqu'elle n'avait pas été à son terme, elle était restée là, dans un état de choc et d'abandon d'elle-même ; coincée dans un passé où déjà Armand ne savait plus qui elle était.
Sans doute avait-elle eu raison de partir la première fois ; si c'était cette Juniper-là qui avait pris la place durant ces années. Car cette Juniper-là lui volait celle qu'il aimait pour de vrai ; la vraie Juniper et pas celle qui s'oubliait comme possédée.
Qu'est-ce qu'il se passe ?
Juniper Oswald
Gémeaux
Lun 3 Avr - 15:40Sujet: Re: (end) à nos montagnes de solitude (Armand + Juniper)
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Messages : 245 Points : 1225 Âge : 30 ans Date de naissance : 30 Mai Situation : Mariée Poste/Métier : Cavalier de la Famine + Porteuse Rang de puissance : A Domaine de pouvoir : Air + Lévitation + Température Avatar : Yae Miko - Bella Thorne
Brûlure dont le froid mordait ses joues, toutes cette chair laissée visible, laissée offerte au vent. Juniper plissait les yeux, lèvres se remontant sur ses dents. La douleur, elle la connaissait. La douleur de la faim quand l’enfant qu’elle fut hurlait dans sa chambre défoncée, la douleur de la chair quand elle ramaissait les morceaux de ses muscles éparpillés sur le sol de la cité, la douleur d’être là et ne jamais être là, la douleur de la perte, la douleur du trop plein, la douleur comme marqueur de son évolution. Voici comme on nomme la conscience, la capacité à ressentir de la douleur.
Qu’il la rejette, la repousse, la maintient loin de lui était une autre forme de douleur. Virulente et Injuste car cela signifiait qu’être ne suffisait pas ou plus, et qu’Armand attendait d’elle ce qu’elle n’était plus.
-Bien sûr que oui, je suis bizarre putain.
Tout le poids de son identité découlait du rejet de la norme, à tout prix, à déraison absolu. Peut-être qu’il s’attendait à ce qu’elle soit toujours ainsi, toujours comme une chienne folle à mordre autant qu’à aimer, à se rouler sur le dos avant d’arracher des os. Mais elle avait vieilli, les gens changeaient Armand. Et il était ce rocher absolu et magnifique, planté au milieu des vagues hurlantes, erodé par des vies entières autour de lui mais indifférents.
-Tu te fous de moi ?
Elle se détachait de lui, secouait les épaules.
-Tu veux que je liste tout ce que j’ai traversé ? Tout ce que j’ai subi ? Tu crois que j’ai le temps d’être comme avant ? Tu crois que j’ai envie d’être comme avant ? Je suis bizarre parce que je suis moi, Armand. Parfois, je veux plus être bizarre, je veux être moi. Si je veux être heureuse avec mes gosses, mes chats, mes plantes, je le serai. J’en ai assez de cacher ma violence ou de l’exalter. Je veux juste être moi.
Parce qu’elle est morte une fois, parce qu’elle se sentait toujours morte. Qu’au fond, personne n’en avait rien à faire de Juniper tant qu’elle correspondait à un rôle prédéfini, un monde qu’on lui avait implanté par ses actions. Tout vrillait, dérapait, elle tremblait, oscillait de droite à gauche, pensées défaites.
-Et je pensais que Toi, tu l’aurais compris. Je veux t’épouser Armand, je veux faire des trucs stupides avec toi et me dire que j’ai pas gâché ma vie à bouffer dans des ordures pour mourir en ayant ses putains de pensées dans ma tête. Ses putains de regrets. Même si c’est pour compter les tâches de gras dans l’Understadt ou courir dans les ruelles, j’aurai voulu le faire avec toi. Mais…
Ses mains contre les tempes, elle se fermait.
-Je suis bizarre pour toi.
Elle éclatait d’un rire méchant, mauvais, mesquin, douloureux.
by delirium
Armand Oswald
Taureau
Lun 3 Avr - 16:54Sujet: Re: (end) à nos montagnes de solitude (Armand + Juniper)
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Messages : 148 Points : 1000 Âge : 35 ans Date de naissance : 11 mai. Situation : Marié à Juniper Poste/Métier : Garde rapprochée du roi Rang de puissance : A Avatar : Toji Fushiguro (Jujutsu Kaisen) + Jensen Ackles
à nos montagnes de solitude
juniper&armand
15 mars :: helios starke
Un sourire triste avait gravit son visage, à Armand, lorsqu'elle explosait d'une colère froide, chaos ; lorsqu'elle s'explosait elle-même au-dedans, que ça grondait de tout ça qui était mort, dévasté, les déserts insolubles d'une mémoire fanée exposés là vulnérables et nus. Armand les aurait tenus entre ses doigts sans savoir quoi en faire ; à une autre époque, Armand l'aurait jetée en silence, l'aurait laissée déblatérer avant de tourner le dos ; ou peut-être aurait-il explosé, lui aussi. Pourtant cette fois, c'était un sourire ; tendre et sans amertume, le regard brillant et triste.
Désolé, Juniper.
Le dos un peu courbé pour être auprès d'elle et pas là haut où il faisait seul et froid. Le Géant pas moins grand pour autant, penché où elle pouvait exister au creux de lui et d'eux ; ça avait des saveurs d'un temps oublié lorsqu'il murmurait tout bas ;
Je ne voulais pas dire que tu n'avais pas le droit d'être tout ça. Pardon de t'avoir blessée. J'ai toujours été maladroit, mais ça n'excuse pas.
Il ne voulait pas le brandir comme une excuse comme pour lui demander de se contenter de ça ; ne voulait pas qu'elle croit qu'il demandait pardon comme s'il s'agissait de quelque chose qu'il fallait qu'elle accepte ; mais c'était comme ça et il voulait qu'elle sache qu'il savait que c'était lui qui n'était pas adéquat ; que c'était lui qui n'y arrivait pas ; loin des injonctions qu'elle semblait avoir reçues.
Ce n'était pas Juniper qui n'avait pas le droit d'être tout ça ; C'était Armand qui aimait de travers ; C'était ce qu'il se disait, tristement.
Je t'ai aimée sincèrement. Et dire que je ne t'aime pas aujourd'hui serait faux. Mais ce que tu attends de moi, je ne peux pas te l'offrir.
Il encadra son visage de ses deux mains immenses, tendrement, et tous ses doigts gourmands glissèrent dans sa chevelure rousse pour faire s'échapper ses cheveux derrière ses épaules, loin de son faciès froissé par la frustration.
Puis ses bras retombèrent le long de son corps.
Je ne peux pas te promettre de t'aimer toujours. Je ne peux même pas te promettre de t'aimer demain. Et parfois je serai méchant, parfois je serai absent, parfois j'aurai besoin d'être seul, parfois j'aurai besoin qu'on me noie d'amour et parfois j'aurai besoin que ça ne vienne pas de toi. Parce que je t'ai perdue deux fois et que je n'ai jamais fait mon deuil.
Aurait-il épousé la Juniper d'hier ?
Et si je te disais oui aujourd'hui, on se déchirerait plus tard, parce que tu aurais tes besoins, j'aurai les miens, et on aura pas appris à tenir debout tout seul. Et on se détestera, et on oubliera qu'on s'est aimé un jour. Je ne veux pas de ça.
Recula d'un pas, doucement, comme pour lui laisser de l'espace.
J'aimerai toujours une Juniper à l'intérieur de moi ; et j'aurai toujours un espace pour celle que tu es, et que tu seras, qui qu'elle soit. Mais sois bizarre pour toi-même, pas pour moi. Et faisons la course, allons dévorer tous les mets exquis de cette putain de ville. On a pas besoin de se promettre toute la vie pour que tu m'apprennes à connaître la nouvelle Juniper. Et si je venais à pas l'aimer, envoie-moi chier mais ne me donne pas ce pouvoir-là.
Celui de te blesser si jamais je ne t'aimais pas assez.
Juniper Oswald
Gémeaux
Lun 3 Avr - 17:22Sujet: Re: (end) à nos montagnes de solitude (Armand + Juniper)
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Personne ne s’était jamais excusé auprès de Juniper. Elle n’en avait jamais vu l’intêret après tout, le monde entier avait nulle besoin des excuses. Le chat ne pleurait pas sa proie, le soleil ne pleurait pas les récoltes brûlées et Juniper ne s’excusait pas, ne recevait pas d’excuses parce qu’elle n’avait jamais eu besoin. Mais les mots d’Armand glissait en elle, frayaient un chemin putride dans ses pensées, elle les chérissait sans savoir quoi faire de cette douceur.
Bazardé autrefois, contemplé avec fatigue désormais.
Ils étaient maladroits tout les deux, trop gros, trop grands, trop larges, trop et pas assez vivants pour être ensemble. Et pourtant, elle avait voulu qu’il soit assez grand pour trouver sa place où exister. Mais ce n’était qu’une égoisme pur, une façon de se faire survivre dans autrui car Juniper ne savait plus comment vivre par elle-même.
Alors elle pleurait dans ses rires, pleurait dans ce chaos qu’elle lui offrait comme cadeau de noces jamais sonnée. Les bancs ne seront jamais publiés, et l’histoire de la normalité se stopperait là.
-Ah.
A sa rejet, une constatation. Si il s’était jeté à ses pieds, l’aurait elle accepté ? Combien elle doit paraître pathétique. Ils s’aimaient comme des rois aimaient leurs reines, avec absence, précision et passion.
Ses mains sur son visage avaient la pression des adieux. Elle le savourait avant de le laisser partir.
-Je ne me serai pas acceptée moi-même. T’as vu comment tu dois parler pour m’apaiser ?
Mordante car l’inverse serai trop pénible à dire. Mais son regard lointain tombait sur ses mains, sur son visage, une éternité passée à ses côtés comme si enfin, elle comprenait ce que cela signifiait “connaître” quelqu’un.
-Tu m’as laissé rentrer en toi, tu m’as tenu chère assez souvent pour que mon souvenir te blesse. Tu m’as aimé et je t’ai aimé, c’est quelque chose d’assez rare pour être souligné. Peut-être que c’est ça aimer au fond. Je ne sais pas Armand. Je ne sais rien du tout.
Sauf qu’elle voulait tenter, une dernière fois avant l’obscurité.
-Tu es trop grand pour être aimé que par moi. Je comprends.
Comme elle était trop petite pour être désirée que par lui.
-Et un jour, je vrillerai. J’arracherai le visage à des passants, je ferai tomber des murs, je boufferai jusqu’à que je ne sois qu’une masse d’êtres vivants, un amalgame des choses. Peut-être que je me sentirai entière à ce moment là mais peu importe qui je deviens Armand Oswald, comme je suis en toi. Je garderai prisonnier une version de toi.
A la mort, aux enfers, à la damnation, à la corruption de son corps.
-Un jour, peut-être que j’en rirerai de me sentir aussi mal. Comment j’ai pu me bercer ainsi d’illussions. Mes besoins, tes besoins sont incompatibles au fond. On se rencontre, on se percute, et on repart. C’était peut-être ça ce qui était prévu depuis le début. D’accord, allons manger un jour, tout ce que je veux et tout ce que tu veux. Je partirai avec de la bière dans un sachet et tu partiras avec tes omelettes dans une boîte. On se dira qu’on a passé une affreuse soirée parce que j’ai foutu le bordel et que t’as pété la table. Et on en refera une autre. Puis une autre. Puis on en fera plus pendant trois mois, plus tu te rappeleras que j’ai existé et on recommencera. Jusqu’à que tu me soûles assez.
Elle repoussait ses cheveux désormais, fatiguée.
-Va te faire foutre Armand. De tout mon coeur. Je décide à qui je donne des pouvoirs sur ma vie et je décide quand je les révoque. C’est mon ultime droit. Alors j’préfère que tu me frappes plutôt que tu me sortes tes conneries.
Frottant tes lèvres, elle chassait la bave et les larmes. Plus tard, elle s’effondrait. Seule dans sa piaule, elle hurlerait et maudirait les mondes. Mais maintenant, elle tenait bon, elle tenait fière. C’était son but désormais, choisir pour qui elle tuerait.
by delirium
Armand Oswald
Taureau
Lun 3 Avr - 17:39Sujet: Re: (end) à nos montagnes de solitude (Armand + Juniper)
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juniper&armand
15 mars :: helios starke
Explosait encore, d'émotions qui grondaient ; pleurait, Juniper, les sanglots prenaient la forme de mots acérés et Armand resta impuissant, à l'écouter, la regardait sans s'interposer entre elle et son amplitude. N'avait nulle part où se mettre, Armand, lorsqu'elle se vomissait de la sorte ; et ça lui allait, il regarderait jusqu'à ce qu'elle s'épuise s'il fallait ; ne dirait rien de plus si elle ne voulait pas qu'il dise davantage. Garde tes conneries ; garde tes mots ; les efforts fournis pour les prononcer, tant pis ; va te faire foutre. A ça que dire sinon "d'accord".
D'accord.
Était-elle devenue aveugle, Juniper, ou était-ce lui qui s'était éloigné de trop pour qu'elle ne le voie plus ? Il avait hoché de la tête, n'avait pas tant baissé les bras quant à elle que quant à un quelconque combat. Il était fatigué de se battre, Armand ; de se battre pour ces choses-là qu'il ne comprenait pas.
Et il ne comprenait pas. Rien. Aucun des mots qu'elle prononça ; ça avait l'air important, et tous les efforts du monde ne semblaient pas adéquats pour qu'il saisisse ce qu'elle essayait de déposer là.
Je ne te frapperai pas.
Haussa les épaules. Ce n'était certainement pas ce qu'elle voulait dire ; mais Armand était un peu littéral. Et il retirait ce qu'il pouvait de ce qu'elle lui avait proposé.
Mais je ne sais pas bien quoi te dire. Alors on peut rester là, si tu veux. Ou non, plutôt...
Indiquait du regard l'espace restauration du karting.
Moi je vais aller manger une crêpe et boire une grenadine. Et si tu veux, tu peux venir avec moi. Moi je serais content que tu viennes avec moi.
Qu'on partage un moment en silence car dans les mots on se déchire on ne se comprend pas on ne s'aime pas. Ca n'a pas de sens ; tout ça.
Et si t'as besoin d'être seule et sans moi, ça me va.
Juniper Oswald
Gémeaux
Lun 3 Avr - 17:55Sujet: Re: (end) à nos montagnes de solitude (Armand + Juniper)
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Vide. Ne comprenait-il pas ? Ne comprenait-elle pas ? Peut-être qu’au fond cela n’était qu’illusion.
Elle s’affaissait, secouait la tête pour chasser les bribes des émotions traversées. Le creux était un sentiment adéquat dans ce moment absurde, cela manquait cruellement de sérieux Juniper, elle aurai aimer en rire. Ainsi se terminait les amours et la poésie de ton être, dans un espace snack d’un karting minable, bientôt détruit par Isaac ou par les dieux.
Qu’en avait elle à foutre ? Le monde était bien étroit quand on avait le coeur détruit.
Mais si ses décennies sauvages avaient appris quelque chose à Juniper, c’était que tout se reconstruisait, tout pouvait repousser. La vie et la mort n’avaient comme limite que ce les autres mettaient dessus, peut-être qu’elle se sentait morte aujourd’hui, hier, avant hier, qu’elle se sentait prise dans un hiver éternel, qu’armand lui était devenu comme la promesse d’un printemps connu une fois, autrefois.
-Je veux bien.
Parce qu’elle avait toujours faim, voici ce qu’était Juniper. Elle avait toujours faim, avec ou sans Armand, avec ou sans Eclipse, avec ou sans les Carter, Juniper était la faim.
-Je suis contente que tu veuilles manger avec moi.
Aralia lui avait dit quand elles étaient toutes petites que compagnon voulait dire celui avec qui tu mangeais ton pain, elle avait craché sa nourriture tout de suite après ça. Mais juste ça, ça lui suffisait.
-On ne parlera pas. On jettera des bouts de crêpes au pigeon.
Et lui tendant la main, pour qu’il la prenne ou l’ignore, elle grogna avec joie ses derniers mots :
-Crois moi, j’ai bien assez le temps d’être sans toi, seule. Une vie entière même.
Parce que c’était à ça qu’Armand l’avait condamné, que sa nature l’avait soumise. Des années de solitudes, des mois réduits à la pulpe du néant. Mais cela lui allait au final. Allons bon, elle pouvait rire.
by delirium
Armand Oswald
Taureau
Lun 3 Avr - 18:50Sujet: Re: (end) à nos montagnes de solitude (Armand + Juniper)
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La fatigue était émotionnelle. Au bord d'un précipice à peine esquivé, le regard s'il s'était abandonné derrière ne voyait qu'une triste désolation, et Armand préférait ignorer quel vertige avait pris l'être ; Attrapa la main de Juniper avec tendresse, enserrait entre ses doigts ses articulations froides ; la peau était restée à cette température inquiétante depuis qu'elle était revenue à la vie et la vie n'avait plus eu le même sens dans ses entrailles.
D'accord. Pour les crêpes, les pigeons, la vie entière. Avec ou sans moi.
Ricanait tendrement.
Mais au moins un jour de plus avec.
Et à la lumière blafarde d'une salle de restauration rapide et sans grande distinction, c'était le rire de Juniper ; le rire de Armand ; épousés dans une mélodie invisible ; qui réchauffa le coeur. Peu importait que la crêpe n'était pas si bonne ; elle était la meilleure qu'ils avaient mangé depuis si longtemps que pour eux ce serait gastronomie. Et les pigeons s'étaient accordés sur ce fait d'ailleurs ; dévoraient avec appétit - Juniper et Armand s'étaient remis à rire ; de rires tendres et plus de sanglots. Tant pis pour tout ce que les pensées iraient saboter plus tard ; le coeur était là où il devait être ; au présent où ils s'aimaient encore sans le dire vraiment. Car ça n'avait pas d'importance.
Il l'enserrait entre ses bras ; Déposerait là sur ses lèvres un baiser sans s'encombrer de pudeur ; N'avait pas besoin de lui promettre toute la vie pour lui promettre une nuit ; Echouerait ce soir entre ses reins et y déposerait ses aveux.
"Aujourd'hui je t'aime." Au moins un peu.
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Sujet: Re: (end) à nos montagnes de solitude (Armand + Juniper)
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