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Juste un exutoire | Allani Marquez
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Taureau
Auguste Havilliard
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Mar 13 Déc - 16:44Sujet: Juste un exutoire | Allani Marquez
Auguste Havilliard

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Date de naissance : 6 mai
Situation : Veuf
Poste/Métier : Magnus de l'Ordre
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Si le moustachu est connu pour ses œillades coquines, ses jeux de mots douteux mais pourtant drôles, ou encore son calme et sa bonne constitution, depuis quelque temps, il était un tantinet irrité. Et La Moustache qui frise, c'est plutôt mauvais signe…

Depuis la terrible attaque de la mi-septembre, faisant non seulement bon nombre de victimes, mais également de graves dommages matériels dans bien des quartiers, la débâcle n’avait pas cessé. Il y eut la nomination du nouvel Héraut de feu, tout de suite suivie d’un conseil extraordinaire, à l’occasion duquel les autres Hérauts et leur bras droit avaient été mis au pied du mur, partageant le terrible secret du silence du Divin. Alors, certes, cette réunion sous tension avait été à la fois marquée et honorée par le passage de l’Éternel, mais voir tous ces croyants tapant du poing sur la table pour trouver enfin une riposte digne de ce nom contre Nemesis, c’était un moment fort peu agréable à vivre.

Deux bras droits, dont Auguste le moustachu, furent désignés pour trouver le coupable de la trahison ayant mené à l’assassinat d’Abel, l’ancien Héraut de feu. Certes, le quadra n’avait pas fait l’affront de promettre de trouver le coupable devant tous les Hérauts, néanmoins, l’échec était très difficile à accepter. Car, bien qu’il sache que les promesses sont dures à tenir et qu’il s’efforce de ne jamais en prononcer, Auguste comptait bien sur le fait de trouver le coupable. Ainsi, en duo avec la charmante Allani, ils avaient tous les deux enquêté, rassemblé un maximum d’informations, lié des faisceaux d’indices… Et la récolte était bien maigre. Tout en conservant sérieux et loyauté, il n’eut de cesse de faire de l’humour lors de leurs enquêtes, histoire qu’ils aient un peu moins la sensation de s’acquitter d’une tâche ingrate et surtout impossible…

Ils ne connaissaient pas l’identité du mouchard, ils savaient seulement que cela devait être quelqu’un avec à la fois du pouvoir, à la fois de l’influence. Autant dire que c’était bien peu de choses apprises… Un casse-tête qui ne quitta jamais l’esprit d’Auguste, même quand les Hérauts demandèrent au duo de cesser l’enquête, faute de preuves et de pistes à suivre. Un traître prêt à vendre la position des Hérauts se terrait quelque part. Tant qu’il était libre, il demeurait un danger pour tous. Par définition, par loyauté et service pour Galmor, par désir de protection pour sa famille, Auguste devra le trouver, tôt ou tard…

***

Il se trouvait face à sa télévision, une gamelle de pâtes un peu trop cuites entre les mains, tel un gamin n’ayant pas envie de faire l’effort de cuisiner. À quoi bon ? Il était seul, son épouse et son fils avaient prolongé leur séjour chez ses beaux-parents. Ses yeux regardaient sans trop voir le JT de 20h00. Le moustachu mastiquait avec lenteur lorsque l’image se brouilla et que le représentant de Légion prit la parole.

- Bordel de merde !

Il avait bien failli s’étouffer en avalant. Il abandonna l’idée de continuer son piètre repas, reportant toute son attention sur les paroles diffusées à cette heure de grande audience. Cela allait faire scandale, à n’en point douter. Faisant lui-même partie des rescapés d’Elyon, doté du pouvoir de téléportation, Auguste se sentit rapidement mal à l’aise. Certes, une très infime part de lui pouvait entendre que l’on trouve scandaleuses les méthodes d’Elyon pour de faibles résultats (et surtout beaucoup de pertes humaines), néanmoins, jamais il ne lui viendrait à l’esprit de cracher dans la soupe tel un ingrat. Cela reviendrait à cracher sur la tombe de feu le Héraut de la Terre, grand-père du Héraut actuel, son ami Galmor.

Les images volées se succédaient sur l’écran, tandis que de sombres souvenirs se bousculaient dans son esprit. Il était rare qu’il se sente autant troublé et, l’espace de quelques instants, il sentit une bouffée d’angoisse monter en lui. Il ne fallait pas céder à la panique. Auguste Havilliard est connu pour être un homme fier, fiable et fort, d’une excellente constitution et difficile à ébranler physiquement… Tout de même, depuis un moment, cela faisait beaucoup de chocs à encaisser. Il avait besoin que tout cela sorte. Alors que l’antenne revenait officiellement à la chaîne, tentant bon gré mal gré de faire passer cette intervention pour une blague de mauvais goût, le moustachu tenta tout de suite de joindre le Héraut de feu…

***

C’était assez lunaire d’être de l’autre côté de la télévision. Est-ce que Léonore le regardait lui, tout particulièrement ? Est-ce qu’elle le voyait d’un nouvel œil, sachant maintenant comment il avait acquis la téléportation ? Est-ce que ses amis et connaissances, à des années-lumière de se douter de ce qu’il avait vécu au sein du projet Arpenteurs, le jugeaient à présent très négativement ? Tant de questions, aucune réponse…

Il n’avait pas à intervenir et n’était que simplement présent aux côtés de Galmor, et à vrai dire, cela l’arrangeait bien. Il n’avait aucune envie de ressasser cette époque douloureuse, dangereuse, mortelle, à laquelle il avait certes survécu, mais qui avait été d’une violence inouïe. Il n’en voulait pas à l’ancien Héraut de Terre, nenni. Quel honneur, quel privilège d’avoir participé et survécu à ce programme pour ensuite devenir son bras droit et obtenir une place de choix dans la société !

Tous ceux qui devaient prendre la parole défilaient. De fortes accusations à l’égard de Légion furent énoncées et, durant tout ce temps, l’air grave du moustachu, dans l’ombre de son Héraut, en disait long sur son avis sur le sujet. Légion était un danger, Légion devait être démantelé, tout comme Nemesis…

Son sang bouillonnait en lui, il ressentait ce besoin impérieux de se défouler. La conférence d’Elyon, des Hérauts et de leurs bras droit terminés, alors que chacun retournait vaquer à ses occupations, Auguste lui envoya un message à son duo, Allani.

- Toi et moi, un entraînement pour se vider l’esprit demain ?

Et la réponse qu’il reçut était positive.

***

Le cinq novembre, tôt dans la matinée, il errait déjà dans l’une des nombreuses salles à disposition des Hérauts et de leur bras droit, avec l’équipement le plus sophistiqué possible pour qu’ils gardent la forme. Auguste avait toujours été du genre sportif, mais pas pour l’aspect pectoraux de beau gosse ou les joies de la compétition. À travers les calories dépensées, la sensation d’épuisement, les hormones que sécrète son cerveau durant l’effort, il trouvait un certain exutoire. Voilà déjà une bonne demi-heure qu’il courait à une bonne allure sur le tapis, des écouteurs dans les oreilles et fixant un point à l’horizon devant lui. Il avait besoin de se ruiner dans l’effort, que les mauvaises tensions en lui s’échappent, que son corps souffre pour mieux se relever et affronter la suite des événements. Car il n’était pas naïf pour un sou : tout était bien loin d’être terminé. Il voulait se trouver en compagnie de son duo d’enquête, débriefer, pester, s’étonner des révélations de la veille, tout simplement.
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Allani Marquez
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Mar 17 Jan - 3:18Sujet: Re: Juste un exutoire | Allani Marquez
Allani Marquez

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Exultoire de sang et de sueur.
Everybodies Dies - | outfit
@"Auguste Havillard"
??/??/????

SI les années passées au sein du monde des puissants avaient bien pu apprendre à Allani une chose, c’est que les rencontres étaient jamais placées sous le signe éphémère de son ancien monde. Cela faisait depuis qu’elle avait foulé les pavés du temple d’Omni qu’Auguste habitait les quelques recoins qu’Allani observait de sa méfiance prudente de nouvelle née. Puis cela était restée cela, une vaine histoire de collégue.

Puis, ils ont été réunis, approuvé pour ce travail si curieux qu’était une enquête sur le décès du brasier divin qu’était Abel, dernier héraut du feu. Rien n’était ressorti de leurs fouilles si cela n’était que l’absolue conviction que celui ayant trahi l’héraut était une créature puissante, influente et suffisamment maline pour dissimuler les traces de ses pas. Peut-être que cela était des instants frustrants, difficiles, des instants durant lesquels ils étaient enfouis sous une masse de papiers sans aucune autre raison que traquer, deviner, lancer des idées au ciel pour voir laquelle ferait briller les étoiles le plus vivement.

Et au final, Voilà que la bombe était tombée. Légion, cela était légion. Allani y croyait car Dame Forbes l’avait dit mais quelque chos se froissait en elle, délicatement. C’était l’orgueil qui chantait ses complaintes dans le creux de son oreille et elle repensait à ce qu’elle avait partagé avec Auguste.

Un sentiment d’inutilité collait à sa bouche, comme un bonbon oublié par son enfance terrassée.  Alors c’était avec joie qu’elle acceptait la proposition d’Auguste, Allani voulait utiliser son corps à la manière où le bras droit de la terre et de ses métaux jouait des siens. Mainte fois, avait-elle ri de ses muscles luisants sous la lumière froide des bureaux, épuisée, Allani lui demandait son secret. Il riait et ne lui répondait que des banalités.

Elle avait envie de croire en la banalité aujourd’hui. Alors elle avait répondu à l’affirmation à sa demande.

Alors, revêtue de ses affaires de sport, chevelure maintenue à l’arrière de son crâne, s’était elle présentée à lui. Déjà occupé à tester les machines, sa moustache fièrement dressée sur sa lèvre supérieure telle une sirène d’un bâteau de pirate, elle ondulait au rythme de ses gestes. Peut-être qu’une telle sympathie devait forcément naître de ces nuitées à parler, lire, traquer, deviner, sonder, peut-être qu’ils n’avaient jamais abordés rien de profond et d’humain entre eux.

Elle se plaçait devant lui, Allani devinait ses oreillettes logées dans le creux de ses écoutilles. Secouant sa main, elle eut ce léger sourire d’amitié contenue pour l’homme. Tapotant l’oreille, il était ainsi le signe qu’elle désirât lui parler.

-Mr Havillard!

Comme sous l’impulsion de sa voix, il tirait l’un de ses engins de son.

-Je vois que vous ne m’avez pas attendu, mais tout à votre honneur. Je désirais vous défier sur une petite course d’endurance mais je vois que vous êtes déjà bien trop avancé pour me combattre sur des bases saines.

Roulant ses épaules, exposant la peau de ses aiselles au plafond de ciment, elle s’esclaffait sans joie avant de se rembrunir.

-Je dois m’échauffer et j’aimerai vous défier  après à une lutte. Vous êtes bien plus fort que moi mais, le défi me taraude depuis que j’ai appris votre nom.

Et c’était sur ces termes qu’enfin elle prenait place à la machine à ses côtés. Simple rameur dont la pression devait monter en crescendo.




by delirium
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Taureau
Auguste Havilliard
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Mar 17 Jan - 12:13Sujet: Re: Juste un exutoire | Allani Marquez
Auguste Havilliard

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Légion, légion, légion. Ce mot ne quittait pas son esprit alors que chacune de ses foulées s’écrasait sur le tapis. Il s’imaginait le piétiner, pourtant, chaque fois, il se relevait. Alors il redoublait d’efforts, cherchant à mieux viser, à planter son talon et à achever ces trois syllabes avec ses orteils. Tout cela était vain, jamais on a connu un conflit, une crise de grande ampleur, se résoudre avec une course à pied. Le moustachu était dans un genre de transe lorsque, dans son champ de vision, son duo fit son apparition.

Allani n’avait pas cherché à la surprendre, pourtant sa soudaine présence faillit lui faire s’emmêler les pinceaux dans ses foulées. Il réagit au quart de tour pour appuyer sur la machine, faisant en sorte qu’elle diminue sa vitesse pour finalement se retrouver à l’arrêt. De son autre main, il délogea l’un des écouteurs de son oreille !

- Je rêve ou j’ai bien entendu Monsieur Havilliard ? Aie, je me sens si vieux. Il fit mine de recevoir un couteau en plein dans son cœur.

Sa respiration était rapide, il venait de courir une bonne demi-heure. Bien qu’endurant et avec un bon cardio, son corps était déjà recouvert d’une fine pellicule de sueur. L’effort, la pression et le stress des derniers événements, un fabuleux cocktail pour qu’il se fonde dans le décor d’une salle de sport. Quant à sa moustache, elle demeurait resplendissante.

- Je me répète, mais tu peux m’appeler Auguste.

Il savait au fond de lui que ses paroles étaient vaines. Dans sa façon de s’exprimer, avec souvent beaucoup de déférence et de respect, Allani vouvoyait ses vis-à-vis. Et qu’ils aient travaillé jour et nuit ensemble n’y changeait rien. Peut-être qu’un jour elle aura le déclic, se sentira suffisamment en confiance avec ce papa poule pour s’autoriser à le tutoyer. Elle pourrait bien l’appeler Moustachio qu’il ne s’en formaliserait pas. Sans vouloir jouer le jeunot incapable d’accepter ce cap fatidique des quarante ans dans la vie d’un homme, Auguste ne voulait pas d’une distance entre eux deux. N’y voir rien de déplacé. Ils étaient des collègues et, il l’espérait, des amis, alors pourquoi s’encombrer de mondanités ?

- Je vais en profiter pour me rafraîchir un peu et si tu veux, je te ferai profiter des forces de la Terre pour t’apprendre deux trois trucs au corps-à-corps. Simplement pour plaisanter, il agita ses sourcils. En tout bien, tout honneur ma chère.

Et il abandonna son tapis pour rejoindre un banc, où l’attendait son sac et de quoi atténuer la soif au fond de sa gorge. Le mot légion lui revint à l’esprit, mais il chassa cette idée avec plus de facilité, maintenant qu’il n’était plus seul. Son attention se porta sur l’échauffement d’Allani et lorsque tous les deux jugèrent la tâche accomplie, il se releva pour la rejoindre. Un peu de lutte ne serait pas déplaisant. Après tout, il est bien connu qu’Auguste fait figure d’excellence dans tout ce qui est parade, consolidation des attaques de ses coéquipiers, encaisser des attaques… Lui transmettre deux ou trois ficelles ne pourrait qu’être bénéfique à Allani.

- Moi mon truc, c’est pas tant d’attaquer, mais de défendre. C’est comme dans les jeux vidéo de vous les jeunes… Aie, il se sentait vieux. Faut un bon « healer » dans une équipe. Bon, je ne soigne pas vraiment, mais qu’est-ce que je prends cher pour les autres. C'est le truc du « tank » non ? Bref. Ça se joue au mental, certes, mais en s’entraînant bien, en connaissant ses forces et ses faiblesses, en sachant se servir de ses membres comme de ses appuis, on peut faire la différence et inverser la donne. Tu m’suis jusqu’ici ?

Et pour mettre un terme à son discours de padre ennuyeux, il fit un genre de pas chassé pour atterrir dans son dos et, avec douceur (le but n’étant pas de la blesser), il chercha à la déstabiliser derrière les genoux, juste pour voir sa réaction, sa capacité à encaisser et son centre de gravité.

- C’est bien d’attaquer fort, mais c’est bien aussi de rester debout en toute circonstance.
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