Lun 29 Aoû - 2:19Sujet: ❝ Can we be chooser ? (Octavio)
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Messages : 187 Points : 1088 Âge : 31 ans Date de naissance : 23/06 Situation : Célibataire Poste/Métier : Bras droit du cavalier de la Conquête Rang de puissance : A Domaine de pouvoir : Glace + Bois Avatar : Fem!Mahito (jjk) + Freya Allan
Ce jour était un de nombreux de ce monde, le soleil se levait et se couchait sans que nulle tragédie ne secoue le monde. Une journée bien ordinaire comme elle avait appris à affectionner au milieu du tumulte de l’existence, rien n'apparaissait à l’horizon si ce n’est la requête de sa supérieure de se rendre au temple d’Omni pour une affaire soit disant de certaine importance.
C’était sans broncher qu’elle s’exécuta, et d’un saut maîtrisé se retrouva au milieu des hautes colonnes de marbres et des tentures de velours et de soie claquant au vent. Ses talons ricochaient dans l’espace infini des lieux et bien malgré elle, elle ne put ressentir autre chose que cet étrange sentiment d’insignifiance. La demeure d’Omni accueillait prières et remerciements, complaintes et douleurs des petits gens comme des héros commissionnés à sa justice.
Mais cela n’était guère ni le moment ni le lieu de se laisser emporter dans de sotte considération, son devoir prédominait chaque pensées ridicules d’individualité qu’elle pensait contenir. Il ne faut guère penser, il ne faut qu’agir dans le mouvement frénétique pour éteindre les questions s'élevant de la contemplation de la statue.
Détournant ses yeux de la statue, la symphonie de la semelle dure de ses chaussures maintenait les esprits clairs, loin de l’immorale tentation du libre arbitre. Alors qu’elle venait enfin d’atteindre l’une des nombreuses alcôves pavant son chemin pour récupérer les différentes ressources nécessaires pour Ishtar, une ombre au contour familier en emergea d’un pas sûr.
Octavio.
Son visage prit aisément les teintes d’une apparence avenante tandis que d’un sourire, Allani recula d’un pas, évitant la très gênante situation d’un face à face impromptu. Octavio n’était qu’une silhouette cousue sur la toile de sa nouvelle existence, un autre comme elle partageant certaines choses dont elle ne souhaitait parler. Pourtant c’était avec gentillesse qu’elle s’adressait à lui quand la situation le désirait, malgré l’homme dont il était le dévoué serviteur. Octavio bénéficiait de ce je-ne-sais-quoi le peignant d’une bienveillance certaine et la bénédiction de l’air le rendait particulièrement sympathique pour Allani.
Tendant sa main pour qu’il puisse la serrer, elle prononça :
-Salutations Monsieur Odonell.
La dernière syllabe traîna sur le bout de sa langue, léger accent acquis de son passif campagnard.
-Sir Blomsberry vous missionne t-il au temple d’Omni ce jour-çi ?
Le ton ne se désirait absolument pas inquisiteur pourtant, elle eut une brève rougeur en s’imaginant qu’il pouvait penser l’inverse. Alors c’est de sa gêne toute naturelle qu’elle détourna le regard, serrant de sa main libre le sac pendant à son épaule.
by delirium
Octavio Odonnell
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Lun 29 Aoû - 16:47Sujet: Re: ❝ Can we be chooser ? (Octavio)
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Messages : 126 Points : 804 Âge : 34 ans Date de naissance : 21 octobre Situation : Compliqué, Laurie revient moi. Poste/Métier : Consultant du Sender (Ancient Bras droit du Héraut de l'air, Représentant de Libra) Rang de puissance : A Avatar : Ichigo Hitofuri (Touken Ranbu) + Callum Turnner
can we be chooser ?
Tu n'as de cesse de faire des allers-retours pour le compte de Laurie. Il est triste de voir que tu passes aujourd'hui sans trop regarder les immenses et magnifiques colonnes marbrées, la beauté spectaculaire de ce lieu, qu'enfant, tu rêvais de visiter. Les premières fois, tu t'étais arrêté en plein milieu de l'allée, la tête levée vers les détails du plafond, incapable de bouger, le souffle coupé par autant de magnificence. Aujourd'hui, tu apprécies toujours autant le lieu, mais le travail, l'empressement et une certaine mélancolie avait eu raison de ton enchantement.
Un dossier épais sous le bras et un sac de l'autre, tu arpentes le lieu. Tu suis Laurie dans ses projets avec sérieux, même si ton enthousiasme n'est plus le même. Cela ne te plaît pas, tu n'aimes pas l'idée qu'il puisse le voir. Il faut que tu reprennes. Une prière au temple d'Aer Suburd serait la bienvenue. Tu as besoin de te reconnecter à tes dieux. Tu iras aussi voir ta mère, c'est sans doute la seule à être capable de te faire retrouver ta motivation d’antan. Tu es trop plongé dans tes pensées pour le remarquer tout de suite. Mais la vue d'un corps figé devant toi te fait lever les yeux. Tu captes son regard, hausse un sourcil. Allani
Tu t'avances vers elle et réponds à sa main tendue.
— Miss Marquez.
Tu n'es pas mécontent de la voir. Tu apprécies sont sérieux. Le rôle de bras-droit est nébuleux, parfois ingrat. Mais tu ne pouvais t'empêcher d'avoir une sympathie particulière pour tes collègues. Être dans le même navire créer une sorte de compréhension muette, bienvenue. Allani t'était apparue comme une élue des dieux simple, mais efficace, loin de la grandiloquence ou du manque de pudeur et de justesse de certains. Tu lui offres un sourire chaleureux, presse un peu sa main quand tu la voix détourner les yeux. Ton regard glisse sur le sac à son épaule.
— J'en déduis que dame Forbes vous missionne également.
Tu lâches sa main, cale ton dossier un peu mieux sous ton bras.
— Nous n'arrêtons pas ces derniers temps.
Tu fronces les sourcils, le regard grave. La cité est calme d'apparence, mais vous savez que gronde en ses profondeurs un mal d'un tout nouveau genre. Les hérauts sont tendus, cela se ressent sur votre travail. Il y a comme un goût de calme avant la tempête.
— Je suis venu consulter les archives du temple, vous aussi ? Pourquoi ne pas y aller ensemble ?
Tu lui désignes la petite porte ouvragée sur votre gauche qui descend dans les profondeurs du temple. Tu te mets en marche. L'idée te vient que, plus que jamais, vous aviez besoin d'allier, de faire front commun. C'est une prise d'initiative de ta part, elle surprendra sûrement Laurie, mais si tu arrives à bien d'entendre avec Allani... Tu jettes un regard vers elle. Elle est bien plus grande que toi, tu fais semblant d'ignorer la petite voix vexée qui te le fait remarquer.
— Comment vous portez-vous ?
début aout 2000 (avant bomei)
Allani Marquez
Cancer
Mer 31 Aoû - 3:25Sujet: Re: ❝ Can we be chooser ? (Octavio)
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Messages : 187 Points : 1088 Âge : 31 ans Date de naissance : 23/06 Situation : Célibataire Poste/Métier : Bras droit du cavalier de la Conquête Rang de puissance : A Domaine de pouvoir : Glace + Bois Avatar : Fem!Mahito (jjk) + Freya Allan
La main d’Octavio dans la sienne, cette paume dont la fraîcheur était bienvenue pour ordonner ses traîtres rougeurs et enfin, elle put se reprendre face à son collègue. Le sourire qu’elle lui offrait était celui des vaguelettes s’écrasant contre les galets, elle formait un traité de paix sans que le moindre souffle ne glisse de ses poumons.
Les salutations enfin échangées, une certaine camaraderie teignait désormais l’air car ils savaient l’un et l’autre combien leurs missions n’étaient que des missives parfois absurdes et obtuses, parfois mondaines et superficielles mais qu’ils l’acceptaient sans que la moindre désobéissance trouble leurs actions. On avait conté beaucoup de choses à Allani sur Octavio, qu’il était un ami tendre de l'hérault de l’air, qu’il était originaire de Bomei, qu’il était un enfant naïf par sa candeur et son idéalisme. Il fallait chasser ses rumeurs idiotes car elle n’était ni juge ni procureure de la vérité et du mensonge, elle ne faisait que regarder cet homme, voisin de ses fonctions.
Quand leurs mains se séparaient et qu’il dit de cet air dont la contrariété se lisait aussi aisément qu’un manuel d'apprentissage pour enfant, elle ne put contenir un soupir. L’air était effectivement dense et lourd, comme si la tension se dessinait au creux des mots écrits par la main d’Omni.
-Vous déduisez bien. Une certaine agitation est dans l’air et Dame Forbes est particulièrement sans répit ces derniers temps, je suis presque honteuse d’être soulagée de savoir que le temple de l’eau n’est pas le seul touché par cette agitation.
Dans la fatigue des traits d’Octavio, elle pouvait presque lire la sienne. Mais seuls les bras droits connaissaient la gratification d’un travail bien fait, car le motto de leur rôle était d’une simplicité absolue. “Le travail bien fait est ignoré, la débâcle est la seule à être notable.”
Son offre fut une surprise, la laissant interdite un court instant avant qu’une pensée soudaine naisse dans son esprit. Lier une certaine camaraderie avec le temple de l’air pouvait être profitable, la révolte des aériens ne valait pas grand-chose face à la lueur sincère du regard d’Octavio. Et ils auraient été particulièrement curieux de marcher côte à côte dans la même direction, en ayant le même but, sans l’accord tacite que l’un était le chaperon de l’autre. Alors ce fut d’un hochement de tête qu’elle confirma sa question et que d’un pas leste, ils se mirent à parcourir ensemble les quelques distances les séparant de l’archive.
Mais d’un coup alors que le silence avait pris une place bourgeoise dans leur rapport, qu’il se mit à parler. Il lui demandait comment elle allait et c’est avec une surprise certaine qu’elle le dévisagea. Une première en effet! Avait-elle l’air malade ? Avait-elle l’air d’être ennuyée ou ennuyante ? Tant de pensées dans son esprit qu’elle ne put retenir un léger bafouillement :
-Je…je vais bien!
La phrase sortait comme une interjection, une sorte de puissance sur son corps jamais défaillant et cet éclat de voix fut rapidement étouffé par les bas plafonds de l’antichambre avant d’accéder aux archives.
-Et vous ? Vous avez l’air…quelque peu las si je puis me permettre.
L'embarras rendait son visage cramoisi, pourquoi avait-elle fallu qu’elle s’exclama ainsi, ce n’est que des courtoisies dont elle était rompue à la pratique. Enfin l’un des serviteurs d’Omni vint à leur rencontre, leur demandant de sa voix chantante quel était le but de leur visite. Sans doute qu’il les reconnaissait, eux, les mains et les bras sans nom de leur héraut. Et c’est après quelques vérifications de coutume qu’ils purent rentrer dans cet enchevêtrement de pièces dont les murs étaient tapissés des anciens savoirs.
-Eh bien, nous y voilà. Pour autant que je suis venue ici…souvent. C’est toujours fascinant de voir tant de livres, dire que des bibliothèques d’écoles ne possèdent qu’un maigre pourcentage de tout ce savoir…
Elle se lamentait à elle-même, perdue dans ses songes avant de se rappeler rapidement à la réalité de la situation face au regard clair de son compagnon. Omni, tout puissant, oubliait elle chaque jour un peu plus ses manières.
by delirium
Octavio Odonnell
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Lun 5 Sep - 14:55Sujet: Re: ❝ Can we be chooser ? (Octavio)
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Messages : 126 Points : 804 Âge : 34 ans Date de naissance : 21 octobre Situation : Compliqué, Laurie revient moi. Poste/Métier : Consultant du Sender (Ancient Bras droit du Héraut de l'air, Représentant de Libra) Rang de puissance : A Avatar : Ichigo Hitofuri (Touken Ranbu) + Callum Turnner
can we be chooser ?
Tu imagines que c'est votre cas à tous. Il y a comme un arrière-goût de tempête ces derniers temps. Tu ne sais pas dans quelle mesure tu peux partager tes craintes, ni même tes opinions. Dire parce qu'un héraut de l'ordonne est une chose, dire pour le simple plaisir d'être entendu en est une autre. Tu ne veux pas te porter préjudice, tu veux encore moins porter préjudice à Laurie. Mais tu sais les mots traîtres et si facilement déformés. Tu te contentes de hocher la tête, prudent.
— Nous sommes très certainement tous logés à la même enseigne.
Parfois, Allani te déstabilise. Elle te donne la sensation d'être pilier sur lequel pleuvent s'échouer les vagues les plus tumultueuses. Mais quelques fois, elle te surprend dans la pureté de ses réactions. Tu clignes légèrement des yeux, tu te demandes le nombre de pensées qui peuvent défiler dans son esprit en l'espace d'une seconde. Elles sont sûrement nombreuses, tu souris en pensant que cela vous fait un point en commun.
— Bien, je suis ravi de l'apprendre.
Elle te rend ta question. Las. Le mot est cruel tant, il est vrai. Tu détournes un peu le regard. Las. Tu ne peux pas te permettre de l'être, Octavio, tu ne peux pas. Tu te racles légèrement la gorge, prends soin de regard devant toi.
— Fatigué, plutôt.
Tu tournes la tête, lui adresse un sourire que tu veux rassurant. Impossible de dire qui tu souhaites rassurer, cependant.
— Beaucoup de travail. Comme vous dites, nous n'arrêtons pas.
Tu te demandes si Isthar lui a parlé de votre entrevue. Probablement pas. N'empêche, tu préfères rester sobre. Tu n'as jamais la différence, quand bien même elle t'obsède. Tu acceptes d'être original si ce n'est que toi qui le vois. Vous arrivez aux archives. Quelques vérifications de routines et vous pénétrez dans cet antre du savoir pour lequel tu as une affection particulière. Tu lèves la tête vers les hautes bibliothèques qui renferment votre histoire. Si tu en avais le temps et si Laurie te le permettait, tu t'enfermerais ici des mois durant pour tout lire. Tu glisses ton regard vers Allani, rapporte ton regard vers les livres qui vous entourent.
— Vous pensez que c'est une mauvaise chose ?
La question n'a absolument pas l'allure d'un reproche. Tu te tournes vers elle en posant ton dossier sur une table devant toi.
— Hm, c'est sûrement élitiste, mais je ne pense pas que je serais aussi fier de me tenir ici si toute la population y avait accès.
Tu diriges tes doigts vers deux ouvrages jaunis, non loin d'elle.
— Vous étiez donc une lectrice de documentaire, à l'école ?
Tu souris, prends en main un registre démographique par quartier que tu feuillettes.
— Moi, j'étais plus roman.
début aout 2000 (avant bomei)
Allani Marquez
Cancer
Lun 5 Sep - 20:26Sujet: Re: ❝ Can we be chooser ? (Octavio)
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Messages : 187 Points : 1088 Âge : 31 ans Date de naissance : 23/06 Situation : Célibataire Poste/Métier : Bras droit du cavalier de la Conquête Rang de puissance : A Domaine de pouvoir : Glace + Bois Avatar : Fem!Mahito (jjk) + Freya Allan
La présence d’Octavio apaisait sans qu’Allani ne puisse mettre le doigt sur l’origine de ce flux d’émotions positives qu’il émanait, et c’était la relaxation étrange qui la rendait aussi craintive dans cet minuscule espace. Sympathiser avec un confrère était tout bien tout honneur, des choses qu’on ne devait pas froncer le nez devant mais il était hors de question de se laisser s’adoucir comme elle le faisait.
Comment osait-elle imposer les impressions que provoque son visage ? Courroux serrait son corps avec la violence de milles tourments de sa méconnaissance et de la mollesse que l’air franc de son confrère lui inspirait. Alors elle n’eut que le loisir de s’excuser par une expression de sympathie quand il se plaignit de la fatigue éreintante.
Puis devant ses livres, elle oubliait bien vite toutes les émotions passagères troublant son âme. Ses doigts habitués à l’irrégularité des ouvrages, n’eurent aucunes difficultés à se saisir des livres de référence qu’elle recherchait. Dame Forbes lui avait demandé qu’elle se renseigna sur les registres d’occupation de l'Understadt et des différents rapports de mission des brigades au fil des années. Mission bien hasardeuse qu’elle acceptait sans que la moindre plainte ne frôle son esprit et si, Octavio nécessitait de l’aide, elle acceptera aussi bien de le guider bien qu’il aie nul besoin de cela.
Puis il s’activait dans la haute pièce, la concentration se lisait sur son visage sans qu’elle n’eut besoin de lire quoi que ce soit. Pourtant à sa remarque fortement déplacée, il n’eut aucun mots d’ire plutôt une remarque curieuse qu’elle prit soin de la manière à laquelle y répondre.
-Vous avez un point de vue qui est le vôtre, Mr Odonell et que je partage à un certain point. Peut-être étais-je dans un mauvais établissement, mais là où j’ai étudié, vous pouvez contenir les ouvrages de la bibliothèque sur la table face à nous. Alors, je demeure un peu rêveuse devant tout ce savoir. Mais d’un autre côté, vous avez raison qu’être ici serait moins un privilège si la majorité avait accès à tout cela. La majorité ne verra sans doute pas le même intérêt à ce savoir que nous le voyons.
Chaque mot était soigneusement soupesé, les inspirations étaient des statuettes polies par l’attente et le contrôle qu'elles plaçaient en elles. Un sourire passager vint tordre ses lippes dans une moue qu’elle savait être amusée sans la moquerie fourbe que certains aiment arborer tandis qu’elle laissa glisser son attention sur les actions de son confrère.Sa proximité n’était pas dérangeante mais perturbante comme d’ordinaire avec Octavio par le réconfort que ça lui apportait.
-On peut dire ça en effet. J’ai jamais eu une grande imagination et le savoir théorique m’est précieux. Même si depuis quelques temps, je me découvre une inclinaison pour certains contes.
Elle tirait à son tour un lourd recueil des différents rapports des envoyés pendant les siècles et, le bruit sec de ce livre sur la table de bois résonnait curieusement dans cette pièce.
-Cependant, si je puis me permettre, le fait que vous aimiez les romans ne me surprend pas. Cela correspond bien à votre signe.
Elle se rattrapait tant qu’elle pouvait aux branches de son imprudence derrière une analyse étrange de l’astrologie. Pathétique, purement pathétique Allani.
-Malheureusement ici, ce n’est guère très imagé.
Une petite blague prononcée de sa voix régulière et sans la moindre nuance.
by delirium
Octavio Odonnell
Balance
Jeu 8 Sep - 12:13Sujet: Re: ❝ Can we be chooser ? (Octavio)
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can we be chooser ?
Tu penches légèrement la tête sur le côté en l'écoutant. Elle est prudente, sans pour autant se débarrasser de sa sincérité. Tu admires cette justesse. Tu hoches la tête, tu n'es pas fondamentalement en désaccord avec elle.
— Vous savez, j'ai grandi dans un environnement où nous vivions vraiment de peu. Les livres étaient un luxe quand j'étais enfant.
Tu tournes lentement les pages de ton registre avant de le reposer. Ce n'est pas ce que tu es venu chercher. Tu passes tes doigts dans les rayons jusqu'à trouver le document que Laurie t'avait ordonné d'éplucher pour son compte.
— Je comprends votre sentiment, je le partage. On attache une importance toute particulière à ce qui nous manque, n'est-ce pas ?
Tu tournes la tête pour lui sourire.
— Néanmoins, je pense que certains savoirs ne sont pas bons à mettre entre toutes les mains. La question étant de savoir, qu'est-ce qui doit rester le privilège de certains et qu'est-ce qui doit être accessible à tout à chacun.
Tu la jauges du regard, prudent. Quelque part, tu te dis que c'est peut-être l'occasion de sonder ses attentions. Tu n'es pas le plus doué pour exercice, Laurie est beaucoup plus habile à décortiquer l'esprit des gens. Tu te fies plus à son avis qu'au tien. Tu lui rapporteras tout ce qu'Allani t'as dit et tu t'en remettras à son jugement, comme à chaque fois.
Ta consœur est plongée dans un ouvrage. Tu passes derrière elle pour rejoindre l'autre bout de la table et jettes un coup d'œil discret et curieux. Savoir sur quoi travaille la dame Forbes intéressera Laurie, c'est certain. Tu captes quelques mots, mais tu n'es pas sûr de comprendre la nature de l'ouvrage. Tu viens te poster à côté d'elle pour poser ton livre en quêtes des entrées qui t’intéresse. Tu souffles du nez, amusé. Tu l'imagines sans grand effort, penchée sur ses pages, la mine sérieuse, à emmagasiner un savoir brut et utile. La réflexion qu'elle te fait te tire un vrai rire franc.
— Désolé, je ne suis pas un garçon très original.
Tu croises les bras et laisses ton regard dérivé sur ces rayons qui n'ont pas bougé depuis la création de votre cité.
— Vous avez des sujets favoris, Allani ?
Tu te permets une certaine audace. Un petit coup de poker qui te stress un peu. L'idée qu'elle prenne ombrage te tend. A contrario, l'idée qu'elle le prenne favorablement te séduit. Tu lui adresses un sourire timide, gentil.
— Hm, je vous imagine bien férue d'histoire ou de science, peut-être ?
début aout 2000 (avant bomei)
Allani Marquez
Cancer
Sam 10 Sep - 3:42Sujet: Re: ❝ Can we be chooser ? (Octavio)
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Derrière les mots d’Octavio, Allani pouvait y voir une bien étrange ressemblance entre elle et lui, comme si elle pouvait sympathiser avec l’enfant qu’il était. Bomei ne devait pas être un endroit facile dans lequel plonger les racines nécessaires dont un jeune enfant dépendait. Mais loin d’attiser une quelconque pitié de la pauvreté qui fut probablement le matériel de son berceau, elle était heureuse de ne pas être seule parmi ce monde à être une enfant du rien. Si Allani était une enfant de ferme, dont le seul capital était ses solides épaules et hanches, alors Octavio devait être un de ces enfants dont ses parents aimait lui présenter quand elle pleurait misère pendant sa tendre enfance. Oh, elle aimerait lui répondre à son aveu, un des siens pour qu’il sache qu’elle comprenait, que cette vie de reste et de patience était celle dans laquelle elle avait découvert la vie. Mais il n’en fut rien, à sa confession, elle ne lui offrit qu’un maigre hochement de tête.
-Oui, comme l’aveugle qui ne désire rien de plus que voir. Nous sommes affamés de ce qui nous manque.
C’était de son sourire conventionnel qu’elle répondit aux siens, à ses mots entrouverts sur l’homme qu’il était. La page racla l’air quand elle fut tournée, révélant d’autres traînées d’encre comme des mots d’un temps auquel les parents n’étaient pas encore nés. L’affirmation d’Octavio ne fut pas assez saisissante pour tirer de son visage qu’une moue de circonstances. Elle n’y avait réellement songé car, trop pleine de son fardeau interne et des promesses signées par l’eau de sa naissance, son esprit n’a jamais eu le temps de disséquer les rouages secrets du monde. Le public, le monde, les gens, les êtres, comment pensaient-ils ? Que désiraient-ils savoir ? Durant ces quelques secondes d’angoisse, Allani fut étranglée par la normalité qu’elle allait abandonner comme un autre morceau d’elle saisit par le destin. Sa réflexion paraissait profonde tandis que sa voix ,aussi légère qu’une chute de neige en mai, recouvrit la salle :
-Omni nous a créés différents et de notre différence est né différents besoins. Ce que nous devons savoir doit être régi parce que ce nous voulons savoir, parce que notre esprit a besoin de connaître pour être sain et heureux. Certains savoirs détruisent plus qu’ils ne guérissent et c’est pour cette raison que nous sommes là, Les Hérauts comptent sur nous pour être ce dont ils manquent, le temps qu’ils n’ont pas doit être passé à compléter notre savoir du monde et de ses enjeux, rendre notre corps aussi apte à leur service qu’humainement possible. Le reste du monde n’a pas besoin de ça, ils ont besoin de savoir pourquoi il pleut et pourquoi le ciel est bleu, comment est ce que l’art reflète leurs âmes et ces foules de choses nécessaire à un humain dans une société comme la nôtre. Mais si l’un d’entre eux désire savoir plus, se noyer dans les affaires religieuses et politiques, tel est son droit. Mais il est de notre devoir que de nous assurer que son esprit peut tenir un tel sacrifice.
Son regard attrapait celui d’Octavio dans l’intensité de sa foi, déchirant l’intimité respectable des étrangers qu’ils étaient, dans l’air épais des cachés contenu dans ces étagères centenaires. Avant qu’elle ne détourne le regard, lassée par sa propre intensité. Cette étrange fraternité ne devait durer cependant car, Allani épiait ses faits et gestes sous ses longs cils translucides. Elle était le bras d’Ishtar et lui, celui de Laurie, elle sentait sous sa peau usée les regards d'intérêts sur ses ouvrages. Elle pourrait répliquer, fermer le livre bruyamment pour lui faire comprendre qu’il n’était pas lieu ni moment de se montrer aussi intrusif mais lorsqu’elle le vit s’agiter à la recherche d’un autre ouvrage, elle ne put contenir qu’un soupir bref caché derrière ses inspirations régulières. Qu’il regarde ses rapports d’envoyés, ils travaillaient ensemble dans l’avancée d’un but commun alors ce n'est qu' une maigre conquête d’informations disponibles qui allait être le couperet tuant l’audace de Dame Forbes. S'était-elle trop exprimée ? Venait-elle de prouver la parjure profonde marquant son âme ? Non, il ne pouvait être ca…
Le rire d’Octavio éclabousse son esprit d’une sincère incompréhension malgré la fraîcheur dont il était vêtu. Qu' y avait-il à rire dans ses mots ? Il semblait ne pas être peiné malgré l’excuse légère qu’il lui tendait, elle se perdait dans ce qu’elle devait comprendre et rejeter sous l’ombre d’une ironie dont elle ne maîtrisait que mal les teneurs.
-Non, non, ne vous excusez pas, c’est moi qu…
Une autre question, une autre apocalypse de ses croyances sous le sourire sans nulle malveillance de son interlocuteur. Un sujet favori ? Dans son baffouis, elle fixait l’homme debout dans les rayonnages avec incrédulité. L’Histoire ? La science ? De quoi ? C’était ça l’image qu’elle renvoyait ? Par Omni, que se passait-il ? Allani n’était pas une créature à apprécier les surprises, et par cette méfiance écrasée par la surprise, elle n’eut d’autres choix que d’être honnête.
-C’est l’art, ce que je préfère.
La déclaration quitta à peine ses lèvres qu’elle replongeait son nez dans les lignes, faisant virevolter les pages dans un effort d’apparaître plus occupée que mortifiée. Ses mots détachés continuaient de résonner drôlement dans cette pièce devenant bien trop étroite au fur à mesure que la discussion progressait.
-J’apprécie grandement l’histoire aussi et la science est utile, mais l’art…
Ses mots faiblement prononcés s’étouffaient derrière ce qu’elle ne devait dire.
-Et vous ? Vous qui êtes féru de romans, quelle est votre histoire favorite ?
Un faible moyen de détourner l’attention d’elle-même.
by delirium
Octavio Odonnell
Balance
Sam 10 Sep - 14:22Sujet: Re: ❝ Can we be chooser ? (Octavio)
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can we be chooser ?
Tu hoches solennellement la tête. Les mots d'Allani sont justes et sont écho des tiens. Quelque part, cela te rassure de trouver un point commun aussi profond que celui-là. Tu as passé tant de temps à les observer et les croire étrangers, que la perspective de vous faire fratrie, groupe, ensemble, te touche plus que de raison. Malgré la déception, tu te raccroches à cet espoir devenu besoin vital. Laurie et toi vous ne faites peut-être pas tout ça pour rien. Le principal problème, Octavio, c'est que ton optimisme est lunatique. Il suffit d'une seconde pour qu'il ne se fasse désespoir et tu sais, malgré toi, qu'il ne te suffira que de quelques heures pour oublier le positif de cette conversation pour de nouveau nourrir ta frustration.
Pour l'heure, cependant, votre échange se dirige vers des sujets plus superficiels. Allani à l'air déstabilisée, tu souris en secouant la tête. Pas besoin d'excuse. Tu es de nouveau saisi par la façon dont elle peut irradier de sérieux pour se confondre en excuses la seconde d'après. C'est attendrissant. Elle ne tarde pas à te répondre. Tu écarquilles les yeux.
— L'art ?
Tu ne l'aurais pas cru. Elle s'empresse de corriger, comme pour ne pas invalider tes hypothèses. Tu souffles du nez, amusé.
— Mais l'art trouve plus de grâce à vos yeux. C'est tout à fait légitime, vous savez ?
Elle enchaîne sur une autre question. Tu viens passer ta main dans ta nuque, détournes un peu les yeux, un sourire aux lèvres. Tu te racles la gorge.
— Est-ce que vous vous moqueriez si je vous disais que mon genre préféré était la romance ?
Ça met à mal ta fierté, tu dois bien te l'avouer. Tu ris un peu en laissant ton regard revenir vers elle de nouveau. Comprenant qu'elle ne se moquerait pas, cependant, tu hausses les épaules.
— Que voulez-vous, je suis faible face aux fins heureuses ?
Tu tournes une page de ton livre, accroches quelques informations importantes que tu t'empresses de noter dans un petit calepin.
— Mais j'ai mes préférences. Les romances modernes m'ennuient. Je préfère les fantasy, pleine d'action, d'aventures et de rebondissements. Comment l'amour naît et évolue dans l'adversité, ce genre de chose. J'ai toujours été fasciné par ce qui pouvait naître de l'imagination des Hommes.
Tu lui adresses un sourire d'excuse.
— Je sais, ça tranche un peu avec mon image, n'est-ce pas ?
Tu passes ton doigt sur une page jauni à la recherche d'un nom. Fronce les sourcils en le trouvant. Tu le notes consciencieusement pour le rapporter à Laurie.
— L'art, donc. J'avoue ne pas y connaître grand-chose.
Tu t'écrases souvent en présence des autres. Mais Allani à cette petite faille en elle qui te rend gourmand. Tu relèves les yeux vers elle. C'est intéressé. Tu te pardonneras en te disant que c'est pour Laurie. La vérité, c'est que ce n'est plus rien que pour toi.
— Vous m'apprendriez ?
début aout 2000 (avant bomei)
Allani Marquez
Cancer
Lun 12 Sep - 1:21Sujet: Re: ❝ Can we be chooser ? (Octavio)
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Messages : 187 Points : 1088 Âge : 31 ans Date de naissance : 23/06 Situation : Célibataire Poste/Métier : Bras droit du cavalier de la Conquête Rang de puissance : A Domaine de pouvoir : Glace + Bois Avatar : Fem!Mahito (jjk) + Freya Allan
Son visage ne se détachait pas de la page sur laquelle elle écrivait des mots et d’autres, dans un effort certain d’apparaître occupée. Certes, Ishtar lui avait bien mentionné l’importance d’un compte rendu des déclarations des envoyés ses vingts dernières années mais ce n’était qu’un prétexte pour fuir la gêne persistante qu’elle ressentait. Allani n’étais pas prompte à se confier ni à mentionner ses intêrets à qui que ce soit, non par un quelconque désintêret des autres, plus car elle aimait confiner certaines choses loin de ce monde.
Son goût de l’art en faisait partie, ses toiles cachées au fond de son appartement, les cadavres de son passé suspendu avec soin parmi les tissus tendu et qu’elle doit préparer pour accueillir la base dure servant de support aux futures couleurs, et pourtant, elle avait entrouvert la porte à Octavio. Son écriture ne réfletait en rien les irrégularités de son âme, tandis qu’elle transcrivait les informations les plus importantes malgré l’écoute angoisée des mots se formant depuis la bouche de son collègue.
Il semblait la comprendre tandis qu’il lui offrit certains mots dont l’amusement à peine implicite lui valut une raideur de ses épaules. Aucune réplique digne d’être prononcé ne fut assez pour pallier le mutisme de sa part, elle ne put que lui offrir un bref regard de biais, appuyant sa phrase. Oui, l’art était ce qui nourrissait son âme et cela était déjà un bien noble chose. Si l’art n’était pas cette fenêtre sur laquelle donnait la vérité des choses, que resterait il aux hommes ? Poussière et cendres crées et envolées par leur violence innée.
Mais à la réponse d’Octavio, elle ne put que le fixer de ses yeux rendus larges par la surprise. De la romance ? C’était une bien curieuse confession qu’elle ne pensait pas accueillir ce jour-çi, mais elle n’eut aucun jugement juste le tranquille assentiment que pouvait provoquer la vision d’un ouvrage à la couverture rose bonbon entre ses mains. Son visage était tordu dans une moue qu’elle lisait comme de l’inconfort vis à vis de sa confession tandis que son regard scruptait le sien, mais Allani lui offrit un sourire. Elle était sans nulle doute autant embarassée que lui à l’idée de dévoiler un pan d’eux-même dans ce lieu hanté par la grandeur, mais dans ces confessions, elle ne vit qu’une réciproque des siennes. Octavio la rendait tendre avec ses manières et sa façon de vivre, la poussant à parler sans qu’il ne se départisse de sa bonhommnie.
Il fallait se méfier de ce qui nous rendait trop humains, elle avait eu vent des tendances délataires du héraut dont Octavio était le bras et c’était avec cette retenue qu’elle voulut s’exclamer qu’il avait le devoir d’aimer ce que son âme désirait aimer. Mais aux questions ouverte d’Octavio, seuls ses yeux lui répondirent son entière innocence quant aux jugements qu’il pourrait craindre qu’elle ne puisse prononcer. Le rire d’Octavio avait tant de couleurs, parfois translucides comme l’eau d’une rivière sacré, parfois empli d’une gêne béotienne, elle ne se lassait pas de l’entendre. A sa petite phrase sur les fins heureuses, elle ne put retenir un petit rire léger. Elle n’avait aucune intention de moquer ou de diminuer ses mots, mais l’étrange candeur de ses mots lui était particulièrement rafraîchissante.
A sa verve, elle l’écoutait attentivement, ses yeux ne défaillant pas à remarquer les impulsions que prenait sa bouche en disant ses mots, et elle n’eut aucune difficulté à imaginer cet homme être animer d’un tel goût pour cette littérature.
-L’imaginaire est merveilleux et l’échappatoire qu’il nous procure..est vraiment nécessaire. Puis il y a tant de choses à découvrir dans la fantasy, c’est très riche. Aimer est vraiment un bel acte dans les livres.
Sa voix ne vacillait pas, pleine de la rêverie silencieuse que les mots d’Octavio inspiraient avant de sérieusement réfléchir à la portée de ses mots. Elle aurait voulu lui demander recommendation ou conseil mais cela était les mots des amis, et elle n’osait outrepasser les règles simples de bienséance mis en place. Une image ? Quelle image avait elle d’Octavio ? Son esprit ne dessinait aucune répresentation de lui si ce n’est cet être au visage effacé et aux manières rigoureuses. Pourtant, elle sentait que cette image s’effaçait pour laisser place à l’homme simple, se débatant avec des livres et son humanité. L’effroi que provoquait cette constation colorait son esprit du rouge vif de l’alerte, mais avant qu’elle ne puisse réellement se rendre compte de ses mots, ceux-çi apparurent.
-Non, cela ne tranche pas vraiment avec votre image, Mr Odonell. Vous êtes comme vous êtes et je n’ai jamais eu la moindre préconception de vous.
Elle haussait les sourcils bien malgré elle quand il lui confia son inconnaissance de l’art. Mais la surprise fut de courte durée car une question insolite prit place.La proposition d’Octavio fut accueillie avec un rare élan de joie qu’elle étouffa à grand coup de son pessismisme ordinaire, mais il était bien difficile de camoufler l’afflux d’émotions qui passait sur le nacre souillé de son visage. Enseigner l’art ? Elle ? Non, non, il ne fallait pas perdre pied car cela portait à chaque fois son lot de punition et de douleur. C’est en renfermant le lourd livre et en le replaçant à sa place attitrée, qu’elle put croiser son regard et bien malgré échouer à retenir entièrement son sourire de plaisir pur. Un léger toussotement et elle crut assez en ses aptitudes pour lui répondre :
-Si vous le désiriez…je serai ravie de vous enseigner certaines choses. Vraiment, je suis pas une très bonne professeur mais, si vous êtes intéressé, cela s’apprend aisément. Savez-vous dessiner ?
Sa question paraissait bien trop interessée pour provenir de l’être qu’elle désirait projeter. Elle le dissimulait aisément sous le couvert de son dos tourné.
-Il est plus aisé de comprendre la création si on crée nous-même, comme les écrivains froissent des brouillons pour en tirer des chefs d’oeuvres.
Des souvenirs se pressaient devant elle, avant que d’un soupir las, elle prit son calepin alourdi par ses notes :
-Comme si nous avions du temps libre pour cela, après tout…Le travail n’attend pas.
Combien de temps était-il passé ? Oh, elle ne le savait pas.
by delirium
Octavio Odonnell
Balance
Dim 18 Sep - 11:08Sujet: Re: ❝ Can we be chooser ? (Octavio)
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Messages : 126 Points : 804 Âge : 34 ans Date de naissance : 21 octobre Situation : Compliqué, Laurie revient moi. Poste/Métier : Consultant du Sender (Ancient Bras droit du Héraut de l'air, Représentant de Libra) Rang de puissance : A Avatar : Ichigo Hitofuri (Touken Ranbu) + Callum Turnner
can we be chooser ?
L'espace d'une seconde, tu es convaincu d'être ridicule. Tu ne sais pas si elle exprime sincèrement que ça ne la gêne pas ou si elle se contente simplement d'être polie. Tu te caresses maladroitement le crâne, un peu gêné. Tu vois déjà Laurie se moquer de toi, tes goûts littéraires n'ont jamais vraiment trouvé d'écho auprès de qui que ce soit. Mais elle a l'air de comprendre, cependant, l'attrait de l'imaginaire, de cette porte dérobée sur des mondes et des contrées plus vastes, différentes. Comme-ci votre monde ne se limitait pas à votre chère cité. Comme-ci en lisant, on pouvait se dire que peut-être, par miracle, il existait un passage secret vers une autre réalité.
Si tu lèves les yeux vers elle pour l'inviter, c'est parce que tu caresses cette autre réalité du bout des doigts. À défaut de trouver des portes vers d'autres mondes ou vies, tu trouves des liens auxquels t'accrocher. Tu trouves une forme d'existence nouvelle et positive dans ton implication aux autres. Chérie et collectionne l'idée de l'amitié comme autant d'appât pour pécher des trésors. Tu n'as pas d’appétence particulière pour l'art, mais tu es du genre dévoué et étonnement ouvert quand cela comble ton besoin de servir, quand cela apporte quelque chose d'unique à l'autre. À voir son regard, l'expression de son visage, tu en déduis que l'idée d'enseigner lui plaît. Tu te dis qu'elle ne doit pas partager son amour des belles choses avec beaucoup de monde. Ça ne rend la perspective d'apprendre que plus passionnante.
— Très peu, je crains de ne pas avoir un très bon coup de crayon.
Mais de peur de voir dans es traits un abandon, tu précises presque aussi tôt.
— Mais je suis du genre assez têtue mine de rien. Si vous me guidez, je pourrai être un élève assidu.
Mais la voilà à remettre tout au travail. Ton regard tombe sur les pages jaunies que tu consultes, les chiffres et noms que tu notes. Il est clair que votre métier et sa charge est un obstacle. Néanmoins, tu te permets d'insister.
— Mon médecin m'a dit récemment qu'il était important de savoir lever le pied de temps à autre. À force de trop tendre sur la corde, l'arc rompt.
Tu fermes ton livre, souris.
— Ce serait avec plaisir que j'apprendrai, Allani.
début aout 2000 (avant bomei)
Allani Marquez
Cancer
Sam 24 Sep - 19:01Sujet: Re: ❝ Can we be chooser ? (Octavio)
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Octavio lui paraissait aujourd’hui étonnamment transparent sous la lumière pâle de ce lieu caché au milieu des pierres et des secrets. Allani pouvait lire dans ses gestes la gêne et l’anticipation de sa réponse, une crainte qu’elle ose rire de lui et de ses goûts. La moquerie lui était inconnue car perverse dans ses effets, perverse dans la tâche acide qu’elle laissait dans l’âme. Elle pouvait se voir en Octavio, en cet instant comme si il était ce lac paisible et translucide auquel son âme reposait au fond de celui-çi.
Elle voulut lui dire ses voeux, le contenu de ses pensées mais aucun mot ne pouvait rassenerér un coeur habitué à la contrainte et aucun mot ne semblait vibrer de la même justesse que ses pensées. Alors, elle ne dit rien comme d’accoutumée mais elle lui dévoua une longue oeillade, un contact des âmes pour pallier à ses choses que la langue ne pouvait dire.
Il repoussait ses inquiètudes comme si il désirait sa compagnie, comme si il désirait apprendre d’elle au lieu d’être simplement des simples collègues soumis à la même étrangeté des choses et des gens. La pensée était douce et elle aimait s’y baigner, tremper ses longs bras dans autre chose que la solitude du devoir. Elle ne devait y céder, ses épaules étaient déjà alourdies par tant de choses. Mais quelque chose dans l’insistance d’Octavio, quelque chose en lui la fit céder. Octavio symbolisait cette faille en elle, une faille dangereuse car trop précieuse pour être renfermée.
Elle lui rendit son sourire, timidement comme si c’était la première fois qu’elle souriait ainsi, avec l’espoir d’être autre chose qu’utile comme ses tableaux qu’elle chérissait.
-Vous avez raison, mr Odonell. Si votre médecin vous dit qu’il est bon de se ménager, je serai ravie de vous apporter un peu de pause. Dessiner est aisé si l’on s’acharne et vous avez l’air prompt à ça.
Inclinant son buste, une courbette mignonne dans son innocence, elle fit mine d’accepter avec grâce la charge de devenir son professeur :
-Si vous me désire comme professeur, je serai honorée de vous transmettre ce que je sais. Vous avez déjà mon compte Freeden il me semble ? Envoyez-moi un message quand vous êtes libres et venez chez moi.
Rangeant ses affaires dans son sac, elle se permit une petite chose, une toute petite chose comme le début d’un échange entre eux, une amitié qu’elle aimerait voir avant de s’éteindre.
-Ramenez moi juste votre livre favori, ça sera le paiement pour chacune de nos sessions.
L’audace brûlait ses joues mais elle partirait bientôt, et elle pourra violemment se juger pour la faiblesse dont elle faisait preuve.;