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Ciaran Buchanan
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Sam 27 Mai - 18:17Sujet: (end)(fb) 「designed to end」-- ft. amadis.
Ciaran Buchanan

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JUILLET 2001


le pas traînant dans les rues de neptunia, tu as quitté le domaine des buchanan l'âme désespérée. peut-être était-il encore trop tôt pour te voir braver ce lieu qui semblait hanté par les défunts. tu les sentais partout autour de toi, s'accrochant à ton corps comme une promesse qu'ils ne t'abandonneraient pas. visage fermé, les yeux brillant de larmes que tu empêches de laisser couler, tu marches, tournes en rond jusqu'à apercevoir ton ami.

amadis à qui tu as promis d'offrir le repos infini à la femme de sa vie.
amadis à qui tu as promis un lieu pour se recueillir.

il s'approche et si par le passé tu lui aurais souri, cette fois, tu ne lui adresses qu'un hochement de tête, serrant le bracelet de ton cousin à ton poignet.

— viens, c'est par là.

et tu ouvres la marche, ne cherchant pas à vérifier s'il te suit. tu sais bien sûr qu'il viendra. qu'il veut voir où sa mère reposera. la rue donne finalement sur un portail blanc derrière lequel s'étend un jardin de fleurs. tu entres le premier, le coeur lourd, et le corps fatigué de supporter tout le poids de la douleur. gorge s'étrangle et tu ravales un sanglot.

au milieu de ce jardin, un bassin débordant de vie, et tout autour, les cinq pierres tombales faites de marbre. chacune est gravée du nom du défunt. sanctuaire bâti au fond du jardin des buchanan, tout près de l'aile détruite par les explosions, là où tes parents ont péri.

larme orpheline roule sur ta joue et tu fermes un instant les yeux, respirant le parfum qui se dégage de chaque fleur. tu n'oses pas prononcer le moindre mot, craignant de t'effondrer à nouveau. ton regard passe sur chaque nom avec le souvenir de les avoir cherché partout dans la ville pour retrouver leur dépouille. ariel et cara sont parties ensemble, prisonnières des décombres d'un immeuble d'elyon district. zayn n'a pas quitté les ruines du temple du feu et semblait apaisé. enzo… tu te détournes de sa tombe, le souvenir encore trop douloureux pour oser y penser. tu aimerais qu'il soit là, prenant ta main dans la sienne.

tes yeux se posent sur ton ami resté silencieux.
et tu te doutes du chagrin qui l'habite.
comme celui qui jamais plus ne te quitte.

doucement, tu t'avances vers lui, portant une main à son épaule que tu presses. pour lui montrer que dans cette épreuve, dans cette douleur, tu es là.
plus que tout, tu es là. aujourd'hui peut-être ne restera-t-il plus que vous.
soupir s'échappe de tes lèvres et tu renifles.

— elle n'est plus seule dans l'autre monde…

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Amadis Cervantes
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Mer 31 Mai - 23:46Sujet: Re: (end)(fb) 「designed to end」-- ft. amadis.
Amadis Cervantes

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juillet 2001

Ciaran & Amadis



Les rues de Tempelhelm étaient partout autour de lui ; et pourtant, Tempelhelm n’était plus. La ville de son enfance, le monde de ses souvenirs était tombé : et il visitait désormais ses ruines, le regard vide et l’esprit troublé. Des souvenirs lui revenaient par éclats, réveillés par la vision d’une avenue, d’un panneau familier : mais ce n’était plus la même chose.

Tout avait changé : le monde, la ville et toi.

Mais, à la vision de ton ami, une once de réconfort venait te réchauffer : lui était toujours là pour toi. Il a changé, lui aussi. Des sourires réconfortants ne venaient plus éclairer son visage ; la joie l’avait quitté, remplacé par des larmes et des silences.

Et vous êtes désormais deux fantômes venus hanter ce qui n’est plus : vivants parmi les morts, morts parmi les vivants.

Grâce à lui, tu pouvais offrir à ta mère le lieu de repos qu’elle méritait.

Un lieu calme ; beau.

Loin de la solitude des chambres d’hôpital où tu l’as si lâchement abandonnée ; elle qui a tout fait pour toi.

Ce que tu aurais pouvoir lui offrir de son vivant ; mais c’est trop tard.

Tu le suivis par-delà le portail blanc, donnant sur un magnifique jardin de fleur : et au cœur de ce jardin, cinq pierres de marbres érigées en l’honneur des défunts.

Et, silencieux, tu contemplas celle au nom de ta mère.

Pas de larmes ; tu ne tombas pas à genoux.

Rester droit, rester fort. Tu avais déjà versé trop de larmes.

Ton regard traversa de nouveau les lieux ; pensif, mélancolique. C’était un endroit de rêve pour un repos mérité : féérique. Et tu te demandais quand est-ce que tu allais te réveiller, te rendre compte qu’il ne s’agissait que d’un cruel tour de ton cerveau, un cauchemar de plus, chassé par un instant de clarté.

Tu te tournas vers Ciaran, sa main se posant doucement sur ton épaule ; et ses yeux humides te renvoyaient aux tiens. C’était grâce à lui qu’elle pouvait enfin avoir un lieu à la hauteur de ses sacrifices, de la noblesse de ses actions. Ciaran, tes bouquets l’avaient accompagné de son vivant, éclairant de leurs couleurs la pâle chambre d’hôpital ; tes fleurs l’accompagnent désormais dans sa dernière demeure, pleine de couleurs et de vie.

- C’est … Tout ce que j’avais espéré.

La voix lente et douce, murmurant presque les mots qui sortaient de ta bouche. Ta main se plaça sur celle de ton ami si cher, cherchant maladroitement à lui montrer que, toi aussi, tu étais là pour lui.

Tu aurais l’aimé l’aider comme il t’as aidé.

- Puissent-ils trouver le repos dans l’au-delà.

Des phrases courtes, simples, sérieuses. Appropriées.

Si elle te voyait, serait-elle fière de toi ? De tes efforts, de ce lieu ?

Tu fais de ton mieux. Pour être digne d’elle ; pour être digne d’eux.

- Elle a enfin pu rejoindre mon père.

Ta voix vrilla à ses mots.

Il n’a jamais su tes efforts pour le rendre fier, pour prendre soin de ta famille.
Comme ton père, elle n’en saura jamais rien ; bercées de mensonges pour la rassurer, elle n’aura jamais su ce que tu avais fait. Tu n’auras jamais d’élégante jeune femme à lui présenter, de mariage auquel tu pourras l’inviter. Tu ne te trouveras jamais le remède à son problème : et elle ne saura jamais ce que son fils a pu faire dans l’espoir de voir un jour un sourire sincère sur ses lèvres. Ils aimèrent tous les deux celui que tu aurais pu devenir ; sans jamais savoir celui que tu es devenu.

Et maintenant, c’est trop tard.
Elle est partie. Comme ton père.
Il te manque encore.

Et un sanglot pathétique s’échappa de ta bouche. Tu craques.

Tu as fait de ton mieux, et pourtant tu as échoué.
Une fois de plus.
Elle est morte, et personne ne pourra jamais la faire revenir.

Ta main serra celle de ton ami fermement, ton autre tentant maladroitement de cacher ton visage. Tu avais honte de souiller ce jardin de tes larmes, d’avoir eu besoin d’un ami pour prendre soin de ta mère, d’oser montrer ta tristesse alors que ton ami qui avait tant perdu était à tes côtés.

Et pourtant, tu pleurais.

- Je … Je suis désolé …
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Ciaran Buchanan
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Sam 3 Juin - 19:22Sujet: Re: (end)(fb) 「designed to end」-- ft. amadis.
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JUILLET 2001


il n'y avait pas de place pour la fierté dans ce lieu où reposent les défunts, pas une once de gloire ni de supériorité pour les actes réalisés. qu'une réserve à l'encontre de cet ami qui découvrait la dernière demeure de sa mère. l'émotion était là, partout autour d'eux, comme leurs présences chaleureuses. tu les sentais absolument partout.
sa main sur la sienne te fait lever le regard et tu hoches la tête sans trouver plus de mots. la gorge nouée, tu sais que si tu ouvres la bouche, les larmes couleront sur ta peau.

elle a enfin pu rejoindre mon père.

tu sens l'émotion lui tordre la voix.
son envie de résister devant toi.
et tu presses doucement son épaule de tes doigts.

c'est ce que tu te dis toi aussi.
que tes soeurs ont pu retrouver papa et maman. cara qui ne se remettait pas de leur perte se reposait enfin à leurs côtés, n'avait plus besoin de prétendre être forte. ariel n'avait plus à vous protéger en leurs noms, pouvait apprendre à souffler désormais.
papa et maman veillent sur elles, sur zayn qui les accompagne.

son sanglot te ramène dans le présent. enfant sensible ne peut contenir la peine et le chagrin devant cet ami s'exprimant enfin sur la douleur des pertes. les larmes coulèrent de vos yeux dans ce silence assourdissant. tu ne parvenais pas à trouver les mots pour le réconforter, incapable toi-même d'avancer.

— non, ne t'ex-cuses pas…

tes doigts s'agitent dans les airs pour recueillir vos larmes, l'amas d'eau virevolte au rythme dansant de tes doigts, avant qu'il ne regagne les fleurs sauvages poussant sur la stèle.

— il n'y a pas eau plus pure que celle provenant du coeur…

tu en as passé des heures ici, des journées, des semaines à rendre ce lieu digne, à ouvrir à ceux que tu aimes un lieu de paix, une demeure pour leur dernière vie.
tu en as versé des larmes ici, à ne plus avoir la moindre énergie, à t'endormir au milieu des fleurs, baigné par la brise légère de la nuit, couvert par la chaleur d'une eau maternelle coulant de la fontaine.

ils étaient là.
à chaque étape.

et tu veux être là à ton tour.
pour cet ami qui ne t'abandonnera pas.

— ils sont là tu sais ? ça parait difficile à croire, mais ils ne t'ont jamais quitté… et peu importe les choix de vie, amadis… tes parents seront toujours fiers de ce que tu fais pour tes soeurs.

voix est douce, porteuse d'un message sincère.
peut-être te prendra-t-il à nouveau pour un fou.
toi qui prétends les voir, les sentir autour de vous.

ta deuxième main vient se poser sur son autre épaule, ferme et pourtant chaleureuse. tu veux devenir une présence rassurante, qu'il se repose sur toi.

— tes petites soeurs seront les bienvenues ici, tu sais ? elles pourront venir quand elles souhaiteront voir vos parents… et moi je te promets que… je prendrais soin d'elles, comme si c'était les miennes…

doucement, tu te tournes vers la stèle au nom de sa maman, lâchant les épaules d'amadis pour joindre tes mains. tes yeux de nouveau baignés de larmes, tu prends une profonde inspiration.
mains tremblantes, la voix chevrotante, tu t'exprimes à nouveau.

— madame, monsieur… j-je vous promets de prendre soin… de vos en-fants. ils seront en sécurité, et jamais… jamais je ne les laisserai…

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Amadis Cervantes
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Ven 9 Juin - 17:37Sujet: Re: (end)(fb) 「designed to end」-- ft. amadis.
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juillet 2001

Ciaran & Amadis



Les larmes s’envolaient d’un mouvement de doigt de doigt de Ciaran ; mais la tristesse ne partait malheureusement pas aussi facilement. Les larmes étaient gravées sur ses joues.

C’était facile de lui dire de ne pas s’excuser.
C’était facile de dire que l’eau du cœur était pure : mais il sentait comme si son cœur lui-même était impur.

Tu voulais lui crier dessus que ce n’était pas le cas, qu’il se trompait sur lui ; mais la seule personne qui mérite ta colère, c’est toi-même.

Ils sont là, te dit Ciaran ; et ils sont fiers de toi.

Tu n’y crois pas. Tes parents sont morts ; et s’ils te voyaient, quelles fiertés pourraient-il en tirer ? Un éternel esclave, une petite frappe minable. Tu n’as jamais été populaire, tu as arrêté tes études pour livrer de la drogue et, même en bossant dans l’illégalité, tu n’as jamais eu assez d’argent pour offrir à tes sœurs la vie qu’elles méritaient. Ton travail le plus glorieux était cobaye dans un laboratoire, c’est-à-dire à peine mieux qu’une souris.

Le perdant éternel ; et tu serais éternellement un perdant aux yeux de tes parents.

Une deuxième main se pose sur tes épaules ; mais tu caches ton visage, tes yeux gonflés, ton expression d’enfants larmoyantes. Quelques larmes que tu essayes de réprimer en vain s’échappent ; tu pensais qu’il n’y avait plus rien à pleurer, et pourtant elles coulent encore.

- C-Ciaran, c’est … C’est à moi de prendre soin d’elles … Mais … M-Merci. Je le garderais en tête. S-Si jamais je peux faire quelque chose pour toi ou pour ta sœur … N’hésite pas. Je … Je ne sais pas comment te remercier …

Alors, quand Ciaran se tourne vers la tombe de ta mère, en promettant de prendre soin de toi … Tu te sens comme si tu t’étais trahi toi-même.
C’était à toi de prendre soin de ta mère : et elle est morte sur tes épaules.
C’était à toi de prendre soin de tes sœurs : mais tu n’étais pas là lorsque la cité est tombée.
C’était à toi de t’occuper de ta famille : mais tu as vécu comme un mendiant, un clochard vivant de la pitié des uns et des autres. Les trafiquants auraient pu te virer ; Euphemia aurait pu te tuer.

Et aujourd’hui encore, si elle pouvait avoir cette tombe, c’était grâce à Ciaran.
Pas à toi.
Un mendiant, un chien ; un moins que rien.

Tu t’assois sur le sol, les yeux baissés.

- Ils ne sont pas fiers de moi. J’ai … J’ai menti. J’ai trahi leurs confiances.

Tu inspires ; et tu avoues.
Mais c’est trop tard.

- Je … Je disais à ma mère que j’étais étudiant en médecine. Q-Que j’avais réussi mes études, que j’avais trouvé un boulot en parallèle e-et que … Et que c’est grâce à ça que j’avais pu m’occuper de mes sœurs. Je lui avais même dit que je m’étais trouvé une … Une petite amie. Elle ne savait pas que vendait. Que j’ai arrêté mes études.

Tu n’oses pas regarder les tombes en face de toi, Ciaran, ce jardin ; souillé jusqu’au sang, tu as l’impression de ruiner ce havre de paix de ta présence.

- Mon père était fier de mes résultats à l’école, tu sais ? J’étais … Censé être le premier de ma famille à faire des bonnes études. Être celui qui allait les rendre fiers. Celui pour lequel ils se sont … Sacrifiés. Celui capable de s’occuper de la famille. Je devais … Prendre soin d’eux. Ce sont les derniers mots qu’il m’a adressés, avant …

Une pause qui se transforma en silence. Même au sol, les joues humides et la tête baissée, tu ne souhaitais pas y penser.

C’était pour vous offrir un toit et à manger que ta mère a vendait son corps – littéralement et figurativement. Qu’elle vendu sa libraire adorée, que ton père a travaillé jusqu’au bout.
Et tu étais là : sans études, sans copine, sans argent, sans réussite. Tes sœurs vivantes grâce à un coup de chance, ta mère morte de ta propre faiblesse. Si tu avais travaillé sur ton don, tu aurais peut-être pu la sauver. Si tu avais suffisamment insisté, peut-être qu’Elyon aurait pu la sauver. Si tu avais …

- Je suis d-désolé que tu ais à voir ça. Tu es un bon ami. J-J’aimerais pouvoir te rendre la pareille. Rendre la pareille à tous ceux q-qui ont fait tant pour moi …

Recroquevillé sur le dos, tu levas tes yeux enlarmés quelques instants pour regarder ton ami. Tu étais désolé – de tout et envers tout le monde. De tes actions et de tes pensées, de tes réussites et de tes échecs. Désolé pour toutes les personnes qui pensent à toi et pensent t’aimer … Et de ses pensées qui les feraient tant souffrir.
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Ciaran Buchanan
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Mar 13 Juin - 3:51Sujet: Re: (end)(fb) 「designed to end」-- ft. amadis.
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JUILLET 2001


peut-être te sens-tu idiot de croire que tu pourrais aider les autres. toi qui ne sais même pas comment te sauver toi-même. à penser qu'à servir le bonheur des autres, tu en oublierais ta peine. le trou béant se formant dans ton coeur atrophié - par les pertes causées par la guerre - ne semblait plus battre que pour te rappeler qu'ils ne seront plus là à tes côtés.

égoïste de croire que tu pourrais l'aider.
tu sembles pourtant l'enfoncer dans une souffrance que tu peines à mesurer.

elle est trop grande, celle d'un petit garçon abandonné par la seule personne qui pouvait encore le sauver du sombre néant.
une mère. vous avez tous les deux perdu la vôtre.
et tu le sais, sans doute mieux que personne ce que ça fait.

toi qui vivais dans les eaux troubles d'un monde où tu les voyais. ou tu les vois toujours, à t'en persuader. à devenir cinglé qu'on ne veuille pas te croire.
à te penser malade.

mais tu l'es. poison en ton coeur s'est lentement glissé.
il ne bat plus que pour te tenir éveillé.

il s'assoit sur le sol et tu ne fais rien de plus que rester dans son dos. écoutant ses pensées sans jamais l'interrompre. amadis semble vouloir se confier, laisser libre court à la douleur qui vient le hanter et tu laisses faire, silencieux.
prenant en pleine face une vérité que tu aurais aimé occulter.

qu'avais-tu accompli toi ?

tu finis par fermer les yeux quelques secondes alors que tu l'entends s'excuser. à nouveau, tu te sens coupable. ne crois pas mériter pareille amitié. il n'a pas conscience, amadis, que l'avoir à tes côtés te suffit. ouvrant les paupières sur son visage baignés de larmes, tu t'accroupis devant lui. et si tu n'as pas de mouchoir, si tu n'as plus le courage de faire virevolter ses larmes, tu les essuies de tes doigts.

— tu es dur avec toi-même… tu as pris soin de ta mère et de tes soeurs. et je suis sûr de mes mots lorsque je dis qu'ils seraient fiers de toi. tu as menti, tu as trahi, mais jamais tu n'as failli à ce que tu t'es promis. jusqu'à son dernier souffle, tu es resté auprès de ta mère sans jamais l'abandonner, sacrifiant tes rêves pour prendre soin d'elle. et de tes soeurs.

tu souffles doucement, comprenant bien sûr ses sentiments.

— tu t'es sacrifié toi aussi, pour protéger ta mère d'une vérité trop douloureuse à entendre après la vie qu'elle a mené. pour tes soeurs dont il fallait protéger le peu d'insouciance qu'il restait. tu as été plus courageux que n'importe quel enfant devant se battre pour vivre, et tu n'as jamais abandonné.

ta main glisse de sa joue humide pour revenir à son épaule, la pressant tendrement.

— peu importe les métiers peu nobles que tu as dû effectuer, peu importe les mensonges, tes parents comprendront. ton père sait, que rien n'était plus précieux que les sourires de ta mère. et moi je suis fier de toi.

si tu n'as plus goût en rien depuis la mort de ceux que tu aimes.
tu espères de tout coeur ne pas le perdre lui aussi.
qu'il te promette de prendre soin de lui, de rester en vie.
qu'il reste auprès de toi, te considérant comme un ami.

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Mar 13 Juin - 18:22Sujet: Re: (end)(fb) 「designed to end」-- ft. amadis.
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Ciaran & Amadis



Au sol, Ciaran vient te rejoindre, s’abaissant à ton niveau pour essuyer tes larmes.

Tu as honte, Amadis.

Honte du spectacle que tu offres à Ciaran, que tu offres aux tombes de ta mère, aux tombes des Bucharan ; à ce lieu, cette ville, à ce monde.

Si les larmes qui viennent de ton cœur sont pures, pourquoi as-tu l’impression de souiller les doigts de ton ami de celles-ci ?

Tu as envie de t’excuser de tout. De n’avoir pas pu sauver ta mère, de ne pas avoir pu sauver ton père, de ne pas avoir été suffisamment là pour tes sœurs, d’être un si mauvais ami, d’être une si mauvaise personne ; t’excuser de t’excuser.
T’excuser d’être en vie quand tant de personnes remarquables sont mortes.
T’excuser d’être en vie tout court, en fait.

Mais tu écoutes les mots rassurants de Ciaran, ces espoirs soufflés doucement ; il disait que tu n’osais penser, tentant de te rassurer en glorifiant tes maigres victoires.

Il est doux, Ciaran.
Mais c’est ton ami, alors tu te dis qu’il ment pour te rassurer.
Et même s’il ne l’était pas, tu trouverais une raison de douter.
Comme si la douleur était plus supportable que le pardon.

Tes yeux humides se relèvent pour croiser ceux de Ciaran.

- Je … Je ne sais pas. Est-ce que j’ai vraiment fait de mon mieux ? Si ce n’est pas le cas, j’ai trahi leurs demande. Si c’est le cas … J’ai trahi leurs attentes. J’ai promis d’être digne des deux ; et j’ai échoué.

Les pensées sombres hantent tes pensées : et tu t’en veux d’être comme ça, la tête coincée dans ta propre tristesse. Comme si ressentir était un égoïsme ; comme si être humain était un caprice.

- J’ai laissé ma mère à l’hôpital e-et mes sœurs dans la misère. Tu parles de courage, de sacrifice, de bataille … Mais est-ce que ça a changé quelque chose ? Je … Je me dis que j’aurai pu faire mieux. Si j’étais un génie comme Alix, j’aurais pu gagner suffisamment d’argent pour prendre soin de mes sœurs, inventer un remède pour ma mère. J’aurais pu obtenir une bourse, un travail bien payé. J’aurais pu … Je sais pas, épouser un vieux riche à mes 18 ans pour qu’il s’occupe d’eux. J’aurais pu trouver une famille d’accueil pour mes sœurs. Est-ce que … Est-ce que j’ai vraiment fait ce que j’ai pu ? Ou est-ce que je dis ça juste pour me sentir mieux ?

Tu parles, tu parles : vomis les regrets qui te viennent, les remords, les doutes, les craintes. Tu as besoin de parler ; et Ciaran est là pour toi. Ta main vient lentement rejoindre ton épaule, attrapant son bras sans force.

- Même pour cet enterrement … C’est grâce à toi. Je n’aurais pu payer de maison à ma mère ni de son vivant, ni de sa mort.

Une inspiration un peu trop longue. Il a dit quelque chose qui te gêne, qui te démange étrangement. Et ta bouche n’arrive pas à contenir le flot de pensées, d’émotions qui jaillit de ton cœur ouvert : alors, tu continues de parler.

- Ne parle pas pour mon père. Tu sais, pendant longtemps … J’ai détesté mon père. Je le voyais comme un connard égoïste, un incapable fragile. Mais plus le temps passe, et plus je le comprends. Et si j’étais incapable de m’occuper d’elles, si jamais je devenais un poids … ? Mes sœurs grandissent … Et un jour, elles partiront. Qu’est-ce qu’il me restera ? Qu’est-ce qu’il restera de moi ?

Un nouveau soupir – suivi d’une gifle ferme sur ta propre joue, comme pour chasser ces pensées de ton esprit. Tu secoues ta tête, comme si tu essayais de te libérer physiquement de cette poisse qui couvre ton cœur.

- Excuse-moi pour ça. Je suis désolé d’avoir à t’imposer ça. Tu es … Un bon ami, Ciaran. Merci. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans toi.

Mais les pensées reviennent ; car elles reviennent toujours.
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Mer 21 Juin - 2:38Sujet: Re: (end)(fb) 「designed to end」-- ft. amadis.
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les mots s'échappaient de ses lèvres et tu restais silencieux, lui laissant tout le temps du monde pour s'exprimer. qu'il pleure, qu'il crie, qu'il rit si c'est ce qu'il ressent, si c'est ce que son coeur demande. toi tu ne bouges pas, lui faisant face, immobile.
tu ne sais plus quoi dire.
et glisse alors sur tes lèvres l'ombre d'un sourire.

car tu ne souris plus depuis qu'ils ont disparu.
il n'y a plus de joie, ni de douceur dansant dans ton regard.
qu'une amertume profonde, un sentiment d'inachevé.

— du temps.

que tu souffles après un long silence.
les yeux vissés dans les siens, tu reprends.

— il te restera du temps. et la vie est longue lorsque ceux qu'on aime sont absents.

tournes la tête pour regarder les tombes vous entourant. ton coeur se serre un peu plus à chaque inscription. s'attardant finalement sur celle que tu ne voulais pas voir. le nom gravé dans le marbre t'arrachait un haut-le-coeur et tu te détournais, tête baissée.
une brise se leva et tu aimais à penser que c'était lui, venu de l'autre monde pour faire danser tes mèches décolorées.
une larme silencieuse roula sur ta joue et tu te sentis immédiatement coupable pour tous les mots qui traversèrent tes lèvres.

— j'ai voulu mourir. tant de fois. lors des attentats, quand mes parents nous ont ordonné de sortir de la demeure, périssant dans les flammes. j'ai voulu mourir parce que ça n'aurait jamais dû être eux. parce que ça devait être moi. j'ai toujours vécu avec ce poids, mes soeurs ne comprenaient pas, mes cousins non plus… puis j'ai perdu mon âme soeur, la femme de ma vie, celle qui me rendait entier. j'ai perdu un morceau de moi, et j'ai l'impression que j'aurais dû mourir à leur place. j'ai été lâche… je n'ai jamais eu le courage de mes soeurs, à me terrer pendant qu'elles se battaient pour nous. c'était mon rôle… j'avais promis à mes parents de les protéger, de devenir fort pour être leur pilier.

regard planté dans le sol, les yeux brûlant, baignés par les larmes que tu refusais de laisser couler. tu ne méritais pas, ciaran. tu ne méritais pas cette place qu'ils t'ont laissé.

les mots sont douloureux. pourtant tu veux qu'il les entende égoïstement ;
qu'il comprenne qu'il n'est pas seul pour endurer cette souffrance ;
que malgré vos vies différentes, tu le comprends plus qu'il ne le pense.

— et aujourd'hui il ne me reste plus rien que le temps. et le temps est long amadis. le temps est si long que parfois je songe à ce qu'il s'arrête. qu'il se fige ici, au centre de ma dernière maison…

secouant la tête pour chasser ces tristes idées, tu finis par te redresser, déposant ton regard brillant sur son visage où persistent les vestiges de ses larmes.

tu souffles un instant, priant pour que les tiennes ne coulent pas.
tu ne le mérites pas.
la culpabilité te ronge mais ce n'est pas de toi qu'il s'agit aujourd'hui.

— tu sais quoi, concernant l'enterrement de ta mère… considère ça comme une avance. et donne toi les moyens d'y arriver. c'est toi qui offriras à ta mère sa dernière demeure, je n'ai fait que te prêter une somme que tu me rendras. alors bats-toi amadis. tu as le temps. à vingt ans tu as le temps d'évoluer. l'éternel nous a donné une chance.

tu essayes.
tu essayes si fort d'y voir une manière de te pardonner les actes manqués.
peut-être vous a-t-il offert le temps de changer, de grandir et devenir meilleurs pour ceux qui sont restés.

— il ne nous a pas ramené ceux qui sont partis, mais il nous a laissé la chance d'être là pour ceux qui nous suivent. on ne pourra plus revenir en arrière, et si nous sommes encore en vie, c'est parce que tout n'est pas fini… je-

le dos de ta main vient essuyer les larmes perlant de tes yeux. et tu te relèves, fouillant dans la poche de ta veste pour en tirer une lame.

— les pensées sont là, douloureuses, les envies aussi, persistent. mais nous ne pouvons pas abandonner pas vrai ? il nous reste le temps. et si l'éternel nous l'a donné, c'est pour qu'on se pardonne d'avoir essayé, d'avoir échoué. mais pas d'abandonner.

tu tiens fermement la lame entre tes doigts, et d'une impulsion soudaine, tu la presses contre ta paume pour la trancher, laissant de nombreuses gouttes de sang s'échapper.

tu nourris la terre de tes péchés, expiant tes fautes qui deviendront des fleurs à la gloire de ce passé que tu ne reproduiras plus jamais.

— promets-moi. promets-moi que tu n'abandonnes pas. qu'on n'en arrivera jamais là.

lui tends tes deux paumes ouvertes, l'une en sang, l'autre tenant la lame, la lui offrant.

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Amadis Cervantes
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Mer 19 Juil - 21:28Sujet: Re: (end)(fb) 「designed to end」-- ft. amadis.
Amadis Cervantes

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juillet 2001

Ciaran & Amadis



La tendresse de Ciaran te sort de ta torpeur mélancolique quelques instants, tes yeux suivant les siens. Tu écoutes, espérant trouver du réconfort dans les mots de ton ami – lui qui t’as toujours été fidèle.

Du temps.

Il te restera du temps.

Une longue vie, trop longue peut-être : une vie que tu aimerais savoir paisible, sans vraiment oser y croire. Des mots de tristesse, de rancœur tentent de s’échapper de tes lèvres : que le temps qu’il te reste est le temps que tu as perdu, qu’une longue vie n’a pas à l’être.

Mais tu retiens ces mots, écoutant ton amis ; les yeux humides, un peu rouges.

Il te parle de ses pensées sombres, de son immense souffrance.

Et tu pleures.

Tu ne sais pas trop pourquoi ; les larmes coulent seules, n’ayant d’autre but que de couler. Est-ce de la tristesse pour ton ami, qui a vu son monde s’effondrer encore et encore ? Face à ses pertes, tu te sentais petit, illégitime de tes sentiments ; comme si tu n’avais ni le droit d’être triste, ni le droit d’être heureux.

Est-ce pour toi-même, les mots de Ciaran faisant écho à tes propres pensées ? Tu ne t’autorisais pas celles-ci, mais ton fardeau était trop lourd. Tu aurais voulu être fort : assez fort pour sauver ta mère, assez fort pour offrir à ta famille ce qu’elle mérite. Assez fort pour ne pas avoir à trahir les espoirs que tu portais, pour vivre sans mendier pour quelques miettes.

Est-ce pour ton père, qui s’est tranché les veines avec les fragments de ses rêves brisés ?

Les mots de Ciaran te font mal ; et ils te soulagent. Tu es triste pour lui, mais tu te sens compris : sa compréhension te soulage et tu t’en veux que son malheur puisse t’apaiser. Tu n’as envie de n’être qu’un bloc de tristesse et de deuil, que ton être soit souffrance. Mais tu es peur et mélancolie, soulagement et culpabilité.

Et les mots s’enfoncent dans ton esprit.
Ciaran souhaite mourir.
Et des yeux apeurés se lèvent sur ton ami.
Tu veux qu’il vive.
Egoïste que tu es.

- Ciaran … ? Je … S’il te plaît, ne …  Tu as …

Les mots restent dans ta gorge, dans tes pensées : ta bouche ne sait pas où commencer et où finir, alors il se contente de bribes.

Il te propose que tu lui rembourses l’enterrement ; mais tu sais très bien que c’est par pitié. Sans lui, il n’y aurait pas eu d’enterrement ni de tombe, ni jardin ni fleurs. Son prêt n’a pas d’intérêts, dans tout les sens du termes. Il ne viendra pas réclamer son argent et tu n’as pas eu à travailler pour offrir cette dernière demeure à ta mère.

Tu fais pitié ; car tu es pitoyable.

Mais l’éternel vous a donné une deuxième chance.

Tu crains de gâcher de deuxième chance, certes ; mais elle reste deuxième chance tout de même.

Tu penses à ce que tu as perdu, oui.
Mais tu penses aussi à ce qu’il te reste.

Ciaran a raison : des personnes sont encore là pour toi, et tu dois être là pour elles.
Et les pensées sont là, et elles resteront là. Elles sont une part de toi ; mais ça ne t’as pas empêché de survivre, de protéger tes sœurs, de te battre pour être meilleur.

Alors, tu te relèves.
Et les mots sortent, clairs et nets, malgré tes yeux embrumés de larmes.

- J’avais onze ans quand mon père s’est suicidé. Les veines tranchés dans notre baignoire, du whisky et des médicaments comme dernier repas. Je ne sais pas si c’était pour atténuer la douleur ou pour aider ses veines à se dilater, mais … C’est comme ça que je l’ai trouvé.

Une pause.

Des larmes coulent sur tes joues ; mais tu ne détournes pas le regard.

Tu as besoin d’en parler, c’était resté trop longtemps sur ton esprit sans oser en sortir. Tu ne parles quasiment jamais de tes parents, mais il fallait bien que ça sorte un jour ; et ce jour est arrivé.

- Depuis ce jour, j’ai comme une petite voix dans ma tête. Une petite voix qui me dit « tu es pareil, tu finiras pareil ». Je l’ai détesté pendant longtemps, tu sais ? Un traitre. Un lâche. Un incapable. Quelqu’un qui a échoué tout ce qu’il a entrepris, qui a abandonné sa famille dans la misère. C’était … C’était quelque de doux. Un littéraire, un amateur de poésie. Il me racontait des histoires le soir pour m’aider à m’endormir, il me prenait dans ses bras et me disait qu’il était fier de moi. Et moi, je voulais le rendre fier. Enfin, non. Je veux le rendre fier. Mais c’est trop tard.

Tu réprimes un sanglot, avalant ta salive et fermant tes yeux quelques instants.

- Il nous a abandonné. Moi, mes sœurs, ma mère. Parce qu’il était trop faible, trop doux. Mais … Mais il m’a permis de naitre. Il m’a donné la vie ; et il m’a confié sa famille, ma famille. Qu’il était fier de moi. Ma mère est morte à son tour, mais mes sœurs restent et … Et elles ont besoin de moi. Si j’abandonne, qu’est-ce qu’il leur restera ? Elles seront abandonnées une fois de plus, avec l’idée qu’elles ne méritent pas d’être aimées parce que tout ceux qui les ont aimés ont fini par se suicider. J’ai lu qu’avoir un suicide dans notre entourage augmente les chances d’en faire un soi-même et … Et elles méritent mieux. On mérite mieux. J’ai les espoirs de mes parents sur le dos et leurs sacrifices sur les épaules : je ne laisserais pas le poids de ces médailles m’étrangler. Alors … Tu as raison, Ciaran.

Tu as envie de mourir.
Mais dans la vie, on ne peut pas toujours faire ce qu’on veut.
Tu es déjà si égoïste, Amadis.
Alors, pour lui, pour elles, pour eux …

Tu es prêt à faire cet effort.

Tu attrapes la lame tendue : sans réfléchir, sans douter.

Et tu la glisses sans appuyer sur ton bras, sur les veines visibles, comme une caresse.
Tu penses un instant à trancher celle-ci, comme ton père l’avait fait.

Tu ne sais pas que tes parents voudraient que tu fasses, s’ils étaient encore vivants.

Mais tu ne penses pas qu’ils veulent ça.

Alors, tu montes la lame jusqu’à ta paume. Et finalement, tu la presses contre celle-ci d’un mouvement brusque, un peu trop profond. Un sang écarlate commence à en couler, une douleur aigue suivie d’un picotement léger.

Tu voulais garder une marque physique, un cicatrice.

- Je n’abandonnerais pas.  Jamais. Je te le promets.

Pour ceux que tu veux rendre fiers.
Pour ceux que tu aurais voulu rendre fiers.
Pour ceux qui méritent de vivre.
Et, qui sait ?
Peut-être même pour toi-même.

Tu presses ta paume contre celle de ton ami : un pacte de sang et de larmes.

- Nous vivrons les années qu’ils nous ont laissés derrière eux, parce qu’ils n’ont pas eu cette chance.

Tu penses à eux, et ils pensent à toi.

Tu vivras, Amadis.
Vous vivrez.
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(end)(fb) 「designed to end」-- ft. amadis.

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