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(tw : dépression)(fb août 1985) fractured heart ▬ feat saul.
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Lun 6 Fév - 10:26Sujet: (tw : dépression)(fb août 1985) fractured heart ▬ feat saul.
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i don't feel safe anymore... feat SAUL GRANT ▬ ► MUSIQUE
Tu es épuisée. Même après des heures de sommeil, tu te réveilles sans la moindre énergie. Chaque fois que tu t’endors, tu n’as même plus envie de voir de lendemain. Si l’on t’avait donné le choix de disparaître, tu l’aurais fait, sans hésiter une seule seconde.

Peu importe la peine que tu aurais causée aux autres, peu importe les conséquences. Tu te détestes à un point que tu n’avais jamais envisagé ; tu t’en veux d’être aussi faible, aussi vulnérable. Tu t’en veux d’être lâche au point de ne pas avoir le courage de mettre fin à cette souffrance. Pourtant ça serait si simple.

La violence de ton époux, Marc, a atteint son paroxysme quelques semaines auparavant. Inquiète d’être sans nouvelles de toi, c’est l’aînée de ta sororie, Ornella qui t’a découvert dans un état critique. Tu portes encore aujourd’hui les séquelles et stigmates de la brutalité dont tu as été victime. Cette fois il n’y a pas eu d’excuses pour désamorcer, pas de maquillage pour dissimuler les traces des coups.

Tu ne connais personne de plus pragmatique que ton aînée. Elle travaille avec tes parents sur l’affaire familiale depuis plusieurs années… et elle est aussi impitoyable dans les négociations qu’eux, peut-être même plus. Elle est féroce en toute circonstance, comme une louve qui protège sa meute. Si elle n’avait pas eu l’instinct et la présence d’esprit de venir te rendre visite dès qu’elle a senti que quelque chose n’allait pas… qui sait ce qui aurait pu se passer.

Pourtant tu n’es pas reconnaissante envers elle. Tu es furieuse contre elle. Elle t’a séparé de l’homme que tu aimes, de quel droit elle se permet ça ?! Vos disputes n’ont fait que s’accentuer, les éclats de voix ont mué en hurlements ; vous ne prenez plus la peine de vous écouter, chacune campée sur vos positions.

Marinella, la cadette, a tenté tant bien que mal de jouer la médiatrice entre vous deux… mais elle n’a pas votre force de caractère. Ce n’est pas un glaçon qui va refroidir un torrent de lave. Démunies de solution, les deux sœurs se sont tournées vers quelqu’un d’autre. Ce que tu ignores encore.

Interdit de séjour dans ton propre foyer, c’est chez l’aînée que tu es recueillie… bien que tu as l’impression d’être emprisonnée. Paradoxalement, tu n’as pas la force ni l’envie de quitter l’endroit. Tu te traines de pièce en pièce, le corps encore lourd et endolori. Tu ne trouves refuge que dans tes lectures, ces ouvrages que tu lisais lorsque tu avais dans l’idée de reprendre tes études.

L’esprit doit être occupé, il doit être ailleurs. Dès qu’il se reconnecte à la réalité… ton envie de continuer à vivre dedans s’amenuit. Pourtant tu es tirée de force de ta lecture, lorsqu’il s’annonce au palier. Tu reconnais la voix instantanément. Tu la reconnaitrais entre mille.

S… Saul ?

Son prénom prononcé dans un murmure mêlant surprise et dépit. Tu n’es pas stupide, tu sais qu’il n’est pas là par hasard. Sans doute un coup de l’une de tes sœurs. Face à leur impuissance, elles ont probablement joint la seule personne que tu écouteras ; la seule qui compte assez pour t’empêcher de commettre une gigantesque erreur.

Tu grognes, consciente que tu ne peux pas faire la morte, l’homme te donne parfois l’impression d’être un roc inamovible. C’est peine perdue de l’esquiver… il reviendra à la charge. Tu te lèves tant bien que mal, traines le pas vers la porte, la douleur toujours là, toujours vive et sans pitié.

Tu l’accueilles sans un sourire, sans même prendre la peine de lui souhaiter la bienvenue.

Qui a eu l’idée ? L’ainée ou la cadette ? Tu soupires. Pff. Au fond je m’en fous. On t’a demandé de passer voir si j’étais encore en vie ? C’est bon, tu m’as vu. Casse-toi maintenant.

Le ton est sec et sans ambiguïté. Mais tes yeux hurlent le contraire. Le désespoir ancré dans tes saphirs, si évident, si béant que même un aveugle le verrait. Tu es terrifiée à l’idée de faire du mal aux autres… et à toi-même. Pourtant, si tu continues ainsi, la conclusion de ton histoire sera inéluctable ; et au fond, est-ce vraiment ce que tu veux ?

Pourquoi t’es encore là ?

Parce que tu veux qu’il reste avec toi.


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Saul Grant
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Mar 7 Fév - 0:29Sujet: Re: (tw : dépression)(fb août 1985) fractured heart ▬ feat saul.
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(tw : dépression)(fb août 1985) fractured heart ▬ feat saul. IYGNYr5

Fractured heart

maison d'ornella tir ná lia ; ft. nina

« Saul… désolée de te déranger mais si tu en as l’occasion, tu devrais passer chez Ornella. Nina est ici. Je ne sais plus si tu as l’adresse, je te la remets. » C’est ce message laissé par la petite voix de Marinella Tir Ná Lia sur son Olid qui l’a prévenu. Saul connaît suffisamment son amie pour savoir qu’entre elle et sa sœur aînée, les relations sont toujours tendues… et si la cadette lui envoie un message de ce genre, ce n’est clairement pour l’inviter à prendre le thé. Il sait lire entre les lignes, malgré ce que certains pourraient penser. Ce n’est pas s’il le veut. Il doit passer. Voilà de nombreux jours qu’il n’a pas pris de nouvelles de son amie. C’est habituel entre eux, ils sont deux êtres occupés qui réussissent toujours à s’accorder du temps pour discuter et se voir, par-ci par-là. Sans être continuellement l’un sur l’autre, ils sont . Et c’est ce qui compte.

La dernière fois qu’il l’a appelée, l’échange était plutôt court mais il n’a rien relevé de particulier. Il pensait simplement qu’elle le rappellerait quand elle le pourrait… elle ne l’a pas fait. C’est pourquoi il saisit l’urgence, dans cette demande de Marinella. Il n’est pas dupe, il sait que depuis trois ans et la perte tragique qu’elle a connu, le moral de Nina fait les montagnes russes, en quelque sorte. Son époux, Marc, n’est pas d’un tempérament à même de l’aider, là-dedans. S’il était complètement honnête, Saul soufflerait plutôt que le mari de Nina est possiblement la cause de l’affliction de la jeune femme. Même s’il a essayé, plus d’une fois, de faire ami-ami avec Marc, ça n’a jamais été une grande réussite. Il est trop… maniéré ? Plein de commentaires envers tout et n’importe quoi. Non, vraiment, Saul l’aime pas. Il a toujours fait ce qu’il fallait, cependant, pour que son amie n’en voit rien. Mais si encore elle était pleinement heureuse…

Et dire que de son côté, tout va bien. Il s’acclimate au fil des semaines à son rôle – tout neuf ! - de brigadier de la cité Haute et passe sa journée à patrouiller dans les rues de Neptunia et des districts voisins. Ce n’est pas de tout repos, mais il se sent pleinement utile, au moins ! C’est donc après une journée commencée bien tôt qu’il fait un crochet jusqu’à l’adresse d’Ornella.

Il salue Marinella qui lui ouvre la porte et le remercie, avant de lui indiquer : « Prends le couloir, première porte à gauche, elle est là. ». L’ambiance de la demeure lui paraît étrange… lourde. Il incline la tête et s’engouffre donc jusqu’à arriver dans l’entrebâillement. Elle est là, de dos, à lire un livre. Il s’en veut de la déranger, et en même temps, il veut savoir comment elle va. Comment elle va vraiment, autrement qu’à travers quelques messages sur son Olid.

« Nina ? » Il hasarde, de sa voix grave, tentant de se faire le plus doux possible.

La réaction qui suit n’est certainement pas celle qu’il espérait. Elle paraît surprise un court instant, puis se renfrogne et se lève d’un pas traînant. Il la détaille du regard, laissant ses yeux bleus analyser tout ce qu’il voit, là. Ce visage, surtout, tuméfié par endroit, ce corps maigre… où sont l’étincelle de vie et l’éclat de fierté de celle qui a longtemps été sa camarade de classe ?

Elle s’agite, s’énerve, mais Saul ne bronche pas. Ses yeux la scrutent dans le moindre détail, s’assombrissant progressivement jusqu’à devenir tempête, lorsqu’elle lui dit, lui ordonne de partir. Figé dans son immobilisme militaire, bon petit brigadier qui a appris sa leçon, il expire quand elle le questionne, d’une voix sèche. Il sait comment elle est, il ne se laissera pas prendre à son petit jeu.

Alors il fait un pas vers elle, un second et lève une main qu’il veut poser sur son épaule, avant de figer son mouvement. Elle semble si… si fragile. Il ne voudrait pas qu’elle prenne peur. Qu’elle…

« Qui t’a fait ça ? C’est... c'est ce connard ? »

C’est plus fort que lui, il faut qu’il la touche. Alors sa main s’abaisse pour lui prendre doucement le poignet. Son ton s’atténue et il ajoute : « Parle-moi Nina, s’il te plaît. »

Ce qu’elle a tu par Olid, elle peut bien le lui dire, là. Maintenant qu’il est devant elle.



Août 1985
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Mar 7 Fév - 7:07Sujet: Re: (tw : dépression)(fb août 1985) fractured heart ▬ feat saul.
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C’est ce qui arrive lorsque le roc inamovible rencontre une force en déclin. Ta silhouette d’ordinaire si élégante, pulpeuse et gracile… en est devenue rachitique, fébrile et meurtrie. Même si tu voulais repousser l’homme, tu n’en as pas la force ; tu te sens prise au piège.

Nul doute que c’est un coup de l’une de tes sœurs. Tu as pris soin de ne pas alerter Saul, de ne lui donner que des bribes d’informations par Olid, suffisantes pour le tenir à l’écart… ce qui semblait alors ton seul moyen de garder le contrôle sur une situation qui dégénérait au fil du temps.

Le corps abimé, la vive algie qui ankylose le moindre mouvement ; mais qu’en est-il de l’égo ? C’est encore pire. Les coups n’ont pas seulement atteint ton épiderme, mais ont également tabassé ta fierté. Et tout le monde sait que l’orgueil d’une Tir Ná Lia est d’ordinaire à toute épreuve. S’il est fragilisé au point de s’effriter, se morceler, c’est que l’âme aussi est froissée.

Corps et cœur fracturés, souffrent à l’unisson malgré le silence d’une voix qui d’ordinaire a beaucoup de choses à dire. Tu n’as pas la force de lutter, d’intimer à ton ami de te laisser en paix. Mais tu en as encore assez pour te montrer odieuse.

« Qui t’a fait ça ? C’est… c’est ce connard ? »
Non. Je suis tombée dans l’escalier. Ça ne se voit pas ?

Désabusée sans pour autant en perdre ton sarcasme et ton mordant. Après tout, l’homme veut que tu lui parles, tu estimes que c’est chose faite. C’est là que ton caractère volcanique refait surface, la rage qui bouillonne, le magma qui s’agite.

Que veut-il que je lui dise, notre cher brigadier ? Veut-il en plus que je l’ovationne ? Que je lui fasse la révérence ? J’ose espérer qu’il me pardonne si ce n’est pas le cas… rien que le fait de parler me fait mal.

Ta manière de lui faire comprendre que ton état ne souffre d’aucune ambiguïté. Qu’il est évident compte tenu de ta présence dans la maison de ton ainée et les bleus qui parcourent ta peau… que le responsable n’est autre que ton époux.

Si un brigadier n’est pas capable de déduire, peut-être que son job n’est pas fait pour lui.

Le verbe est mordant, odieux, aussi caustique de l’acide. Tu ne lui feras aucun cadeau. Malgré l’orgueil pourtant, tes jambes faiblissent et peinent à supporter ton poids, même s’il est plume.

Tu veux te rendre utile ? Aide-moi à m’allonger.

Les saphirs qui montrent le canapé ; le ton redevient neutre, sans la moindre émotion. Le palpitant souffre, hurle à l’aide, mais tu ne laisses personne y accéder ; le verrouillant à double tour. C’est injuste, mais tu attends de Saul qu’il fasse les efforts, car tu ne te sens plus capable d’en produire. Tu attends qu’il te sauve de toi-même.

C’est inique et cruel… mais tout le monde sait que tu es la fille de tes parents. Tu as toi aussi hérité de ce caractère si difficile à manœuvrer. Tu affirmes vouloir être laissée pour compte, vouloir disparaître, car accablée par la honte de ta vulnérabilité.

Pas un instant tu ne conçois que même les plus forts ont parfois besoin d’aide. Tu n’admets pas que ceux qui se montrent imperturbables ne font parfois que jouer la comédie. Tu n’admets pas que la faute n’est peut-être pas tienne… et tu te maudis de ta propre faiblesse.


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Saul Grant
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Ven 10 Fév - 23:50Sujet: Re: (tw : dépression)(fb août 1985) fractured heart ▬ feat saul.
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Sur le visage du rouquin, la douceur s’efface tandis que Nina réplique avec ironie. La vue de son amie ainsi, affaiblie, marquée… voilà qui lui provoque une grande colère, à Saul. Une grande colère envers lui-même, de n’avoir rien détecté dans le détachement dont Nina a fait preuve, ses dernières semaines. Une grande colère envers elle, aussi, de ne lui avoir rien dit… mais la plus grande colère, bien entendu, celle qui se transforme en rage, est à l’encontre de celui qui est à l’origine de tout cela. Là où elle aurait pu lui répondre un simple « oui », il faut qu’elle agrémente avec cynisme, et se cache derrière des piques à l’encontre de Saul.

Si intérieurement, cela le blesse légèrement, il n’en montre rien. Ce n’est pas lui qui souffre, là, c’est elle. Elle qui parle et s’agite, et fait preuve de ce tempérament agaçant qui peut être le sien, parfois. Elle est acide et Saul prend sur lui, préférant la fixer sans rien dire tandis qu’elle le raille quant à cette nouvelle fonction de brigadier qu’il occupe depuis deux mois seulement.

Il ne sait pas bien quoi répondre à ça et la laisse finir, encaissant, toujours droit, à l’observer. Rien ne lui échappe, des traces sur le visage de la brune aux bleus sur ses poignets, ni le brillant de ses yeux. Elle ne voulait pas qu’il soit là ? Hé bien, tant pis, le voici. Et quand elle lui demande de l’aider, il ne se fait pas prier une seconde.

« Bien sûr. » Passant son bras musclé derrière les épaules de la jeune femme, il la soutient pour parcourir les quelques mètres la séparant du canapé. Quand ils l’atteignent enfin, il souffle. « Allonge-toi, je récupère ta couverture. » Il ne fait pas particulièrement froid en ce mois d’août, mais il a remarqué l’étoffe à son arrivée, et se dit qu’elle sera peut-être mieux avec. Il veut qu’elle comprenne qu’il est là « pour » elle, et non contre elle. Il se moque de sa fierté et de l’image qu’elle tient à renvoyer. Elle n’a pas à se cacher pour lui… il la connaît depuis qu’ils étaient gosses et voisins.

Quand il revient vers elle, il glisse la couverture pour la poser sur elle et s’assied au pied du canapé. « Tu sais, tes caprices de star, ça marchera pas avec moi, Nin’... 
» On lui a souvent dit qu’il avait une espèce de fibre fraternelle avec les gamins, et en cet instant, il a l’impression d’avoir à faire à la petite fille bavarde qu’il aimait embêter dans la cours de récréation. « J’sais pas si tu te souviens de la fois où je t’ai vue pleurer de fatigue parce que tu avais un rhume carabiné qui t’empêchait de dormir ? » Il secoue la tête, il a toujours eu une bonne mémoire, et faute d’avoir réellement eu un frère, Aralia et Nina ont un peu fait, chacune à leur façon, office de sœurs qu’il n’a pas vraiment eu. « Ou notre première cuite ? On était pas frais le lendemain ! » Belle façon de dire qu’ils s’étaient conjointement aidés à vider le contenu de leur estomac après bien trop de verres.

Il fixe un point quelconque du sol en souriant à ces souvenirs, laissant le silence revenir dans la pièce, avant de finalement relever la tête. « C’est pas le brigadier qui est là, mais ton ami d’enfance. J’te demande pas de me raconter ce qui s’est passé… dis-moi juste… comment tu vas ? »

Au fond de lui, Saul sait pertinemment que « l’escalier » responsable de tout cela va passer un sale quart d’heure. Rien à foutre du comment ou du pourquoi. Rien à foutre de si cela met sa fonction de brigadier en péril. Personne ne touche son amie. Non,  personne ne touche une femme comme ça et se croit impuni.

Août 1985
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Dim 12 Fév - 17:06Sujet: Re: (tw : dépression)(fb août 1985) fractured heart ▬ feat saul.
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Tu en connais d’autres qui seraient déjà partis en courant. D’autres qui auraient déjà perdu patience. D’autres qui seraient aussi imbuvables que toi. D’autres oui, mais pas Saul, pas lui. Il est une précieuse présence sur laquelle tu as toujours pu compter.

Alors évidemment, tu le traites comme un indésirable. À cet instant, c’est la seule chose que tu es en mesure de faire aux gens que tu aimes… en réponse à ce que tu as toi-même subi. Tu te complais dans ce mimétisme, comme un mécanisme d’autodéfense.

Tu te dis qu’en les faisant fuir, tu justifies de plus en plus le fait que tu n’as plus ta place sur cette terre… que tu appartiens déjà à l’au-delà. Tu te dis que si tout le monde te fuit, te déteste, tu n’as plus de raison de vivre ; et ça t’arrange bien.

Mais non.
Ils le refusent.
Saul en tête de gondole.

Il cède à ton caprice, mais à aucun moment il ne conçoit t’abandonner ; refusant catégoriquement de te laisser dépérir, il te confronte, comme l’inamovible ami qu’il est. À croire qu’il en va de sa fierté de ne pas plier, de ne pas rompre, de ne pas céder.

Il évoque les souvenirs d’antan pour te rappeler que sa présence n’a jamais failli. Et il a raison. De votre enfance à aujourd’hui, Saul a toujours été là ; quand tu avais besoin, mais aussi quand tu tentais de te convaincre et de le convaincre du contraire.

Paradoxalement tu attends de lui qu’il te laisse en paix. Naturellement, il ne le fera pas. Peut-être parce qu’il voit au-delà de ton attitude, de ce désespoir latent ; avec toi, il sait lire entre les lignes. Est-ce que cela apaise ton courroux et ta peine pour autant ? Loin de là

Tu es une nouvelle fois sans aucune pitié. Et dès qu’il a l’audace de poser une question que tu trouves stupide… il est de nouveau la cible d’un verbe tempétueux :

Comment je vais ?! Un râle de colère et s’en suit le sarcasme : Comment je vais ?! Parce que ça ne se voit pas assez ?!

L’oreiller que tu agrippes à t’en faire pâlir les phalanges ; tu ne sais si tes spasmes sont de colère ou de douleur ; tu ne sais si tes larmes sont de peine ou de haine. Tout ce que tu sais c’est que tu souffres à un point que c’est insoutenable. Et la voix explose malgré ses tremblements. Les mots sont crus et tu ne t’embarrasses plus du reste :

J’ai perdu mon bébé… mon mari me déteste… Ornella ne peut plus me supporter… arrête de poser des questions débiles !

Même après des années, le souvenir de la perte de ton enfant est aussi douloureux que le premier jour. Marc qui te disait toujours qu’il ne te blâmerait jamais… n’a eu de cesse de te répéter pendant votre dernière lutte que tout était de ta faute. Que la famille que tu voulais… c’est toi qui l’as tué.

C’est de ma faute… tout est de ma faute…

Tu répètes ces mots inlassablement, comme si la répétition les rendait plus vrais à chaque fois. Tu fermes les yeux ; laissant ce torrent couler sur tes joues, laissant ce magma de douleur te consumer un peu plus. Tu n’as de cesse de te convaincre que ce que tu as subi… tu l’as mérité.  


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Saul Grant
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Lun 6 Mar - 23:14Sujet: Re: (tw : dépression)(fb août 1985) fractured heart ▬ feat saul.
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S’il fait de son mieux, s’il essaie de rester fidèle à lui-même et d’être simplement là, présence immuable aux côtés de Nina, Saul n’a pas lu de mode d’emploi pour savoir comment agir, en pareille situation. Et surtout… quoi dire. Parce qu’avec son simple « comment tu vas ? », il semble avoir ravivé la flamme qui consume la Tir Ná Lia. Celle de ses déjà trop nombreuses blessures. Il pensait bien faire, le dos posé contre le bas du canapé où cette dernière est toujours allongée, quand la colère de cette dernière retentit.

« ... » Il voudrait trouver les mots, s’excuser peut-être de sa bêtise ? Mais en vérité, il ne sait simplement pas comment faire ni quoi lui dire. Il veut qu’elle l’accepte dans cette grotte de souffrance dans laquelle elle se terre, seulement, une fois de plus, elle montre les crocs, elle attaque… Il lève la tête, confus, et la regarde qui serre l’oreiller contre elle, dans une image de souffrance ancrée au plus profond. Il n’aime pas la voir comme ça et se sent idiot en même temps.

D’autant plus quand, d’une voix tremblante, elle reprend la parole. C’est difficile à entendre et il fronce les sourcils. Il était auprès d’elle dans l’épreuve infinie qu’a été – et est toujours – la perte de son enfant. Depuis, elle n’a jamais été véritablement la même. S’il n’a pas eu l’occasion d’être père lui-même, Saul comprend et respecte cela. Alors, forcément, l’évocation de cette perte plus que tout le reste le prend aux tripes et il refuse de la voir et l’entendre s’accabler. C’est pourtant plus fort qu’elle, la fêlure est importante et les murs de la grotte s’écaillent sous le poids de la culpabilité.

Dans un mouvement qui a tout du réflexe inconscient, Saul se retourne et se relève, sur les genoux, pour attirer le visage de son amie contre son torse. « Arrête Nina… arrête. Ne dis pas ça. » Il essaie de se faire aussi doux que possible et s’appuie légèrement de façon à ce qu’elle sente son contact. La voir ainsi esseulée, affligée, ça lui fait mal. Et s’il est des choses sur lesquelles il peut agir, il ne peut malheureusement pas revenir dans le passé.

« Écoute-moi : rien n’est de ta faute. Absolument rien. » Ce qui est certain c’est qu’elle a déjà trop souffert, pourtant. « Ornella a une drôle de façon de ne plus te supporter… tu es chez elle, tes sœurs sont avec toi. » Chacune à leur manière les frangines Tir Ná Lia prennent soin les unes des autres. Même si cela se fait au gré de leurs humeurs et leurs coups d’éclat. Le sujet Ornella est probablement le plus « facile » des trois abordés par la brune, car depuis longtemps Saul est convaincu que ces deux-là gagneraient simplement à dire, une bonne fois pour toute, ce qui leur pèse.

« Quant à Marc, c’est lui qui est détestable. Plus que détestable, c’est une enflure, Nina. Ce type… regarde ce qu’il t’a fait. Tu ne dois pas… tu ne peux pas retourner vers lui. Je t’en prie... » Il la serre plus fort encore contre lui, sans lui faire mal bien entendu, son visage glisse au creux du cou de son amie, et il souffle : « On ne violente pas ainsi la personne que l’on aime, Nina. » Si son expérience en la matière est des plus nuancées, il sait au moins cela.

Et s’il ne revient pas sur le dernier sujet, celui de l’enfant… c’est tout simplement parce qu’il ne sait pas quoi en dire. Un acte comme celui-ci, c’est bien quelque chose qui l’a amené à questionner Omni. Nina n’a rien fait pour mériter pareille douleur, pareille cruauté...

Août 1985
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Mar 7 Mar - 23:27Sujet: Re: (tw : dépression)(fb août 1985) fractured heart ▬ feat saul.
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Tu as sauté à pieds joints dans le gouffre, Nina. Plutôt que de chercher à remonter, tu t’enfonces encore un peu plus. Déterminée à souffrir pour des fautes qui ne sont pas les tiennes, endosser des responsabilités qui ne t’ont jamais incombé.


Plutôt que de faire face à ses faiblesses et son comportement, Marc a préféré tout rejeter sur toi ; incapable d’affronter ses démons, il les a envoyés te hanter. Perdue et confuse face à cette âme sœur que tu pensais de ton côté pour toujours, tu n’as pas su comment réagir, tu n’as pas su être lucide et le confronter à ses propres problèmes.

Tu endosses sa peine en plus de la tienne ; leur poids devenant bien trop lourd à porter. Ce fardeau qui pèse, tu ne souhaites le partager avec personne, préférant t’enfermer dans une cage et jeter la clé pour qu’elle ne soit jamais retrouvée.

Mais si tu te penses isolée du monde, ce n’est pas le cas. Il y a encore ceux qui sont prêts à partager cette douleur et cette détresse avec toi. Ceux qui ne veulent pas t’abandonner à ton sort, peu importe à quel point tu les rejettes.

Ornella.
Marinella.
Saul.

Ils sont tous là pour toi, à leur façon. Ton aînée t’offre son hospitalité et raconte partout qu’elle va trucider ton mari ; la cadette tente tant bien que mal de la retenir et de garder un semblant d’équilibre.

Saul, comme à son habitude, est le roc sur lequel on peut s’appuyer. L’épaule sur laquelle tu peux pleurer sans te retenir. C’est les yeux clos que tu sens soudainement la chaleur d’un corps contre ton visage.

Si celle-ci ne t’apaise pas, elle a le mérite d’amoindrir l’algie qui te ronge comme un acide. Saul frappe aux barreaux de ta cage, prêt à tout pour les détruire… comme l’ami en or qu’il a toujours été ; si tu es résolue à porter tous les torts du monde, il est là pour les partager avec toi.

Saul…

Tu as le choix, Nina. Tu peux continuer à creuser, chercher à atteindre le fond par tous les moyens… ou saisir la main qu’on te tend pour amorcer ta remontée. La vie n’a pas toujours été tendre avec toi, mais elle est loin d’avoir été cruelle au point de t’enlever jusqu’à l’espoir d’aller mieux. La famille Tir Ná Lia est connue pour détenir en son sein de fortes personnalités, qui ne se laissent pas abattre par l’échec.

Tu peux décider, maintenant, de t’agripper à lui et la promesse de voir des jours meilleurs. Ou tu peux te laisser dépérir.

C’est toi que j’aurais dû épouser…

C’est un brin d’humour, mais c’est déjà beaucoup. Tes bras viennent enlacer Saul tendrement, tandis que les larmes cessent enfin de couleur. Tu te sais faible, vulnérable, à bout de force. Mais il reste une infime part de toi qui n’a pas perdu cette envie de vivre.

Tu réalises que ce petit pas que tu fais en avant… est celui qui te sépare de l’abysse qui se tient derrière toi. Chaque fois que tu réitéreras ce même mouvement, c’est une distance de plus entre toi et le point de non-retour.

Tu réalises que sans cette main dans ton dos qui te donne cette minuscule impulsion vers l’avenir, tu n’aurais jamais pu entrevoir ce qui se passe devant.

Tu ne me feras jamais de mal… toi ? Je pourrais toujours compter sur toi, Saul ?

Tu poses la question faisant mine d’ignorer la réponse. Comme si tu ne savais pas que l’un pour l’autre… votre amitié avait une valeur qui avait toujours été inestimable. Tu te sens redevable qu’il soit là, pour toi. Et tu fais la promesse d’aller de l’avant… et lui rendre la pareille dès que tu en auras l’occasion.  


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Mar 14 Mar - 22:15Sujet: Re: (tw : dépression)(fb août 1985) fractured heart ▬ feat saul.
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Fractured heart

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Elle peut pleurer toutes les larmes de son corps, se laisser envahir par la colère ou la souffrance, qu’il ne bougera pas. S’il y a bien une chose que sait faire Saul, c’est ça : être un roc pour sa plus vieille amie, être celui qui ne ploiera pas face à sa détresse et fera simplement en sorte d’être là, présent, et de l’accompagner, à sa manière. Il agit d’instinct, mais il agit, et tandis qu’il la serre contre lui, il entend son murmure et sa petite phrase murmurée avec humour. L’alchimie qui les unit a toujours été au-delà de ça, et il sait bien qu’elle le dit avec légèreté. Une légèreté qui lui fait plaisir à entendre, d’ailleurs. C’est signe qu’elle l’a entendu. C’est signe qu’elle accepte son aide, et à travers lui celle de ses sœurs. Car après tout c’est grâce à elle qu’il est là, au bon moment au bon endroit… il ne faut pas l’oublier.

« Ah ça… tu vois ce que tu rates ? Un torse parfait pour faire appui-tête ! » Il dit cela dans un sourire, tandis qu’elle l’enlace affectueusement. Il est plus que ravi de la laisser faire. Comme quoi, même s’il n’a pas forcément les mots qu’il faut pour atténuer toutes ses douleurs, ses gestes, au moins, ont porté leur fruit.

Ce contact qu’elle initie est la preuve qu’elle refuse de sombrer et de se laisser manger toute entière par l’accablement et le culpabilité. C’est un premier pas et Saul en a conscience. Tout autant qu’il sait la fragilité de ton amie, il lui reste des étapes à franchir pour se redresser, forte et fière, comme elle sait l’être.

La petite voix qui le questionne ensuite, presque par principe, en est la preuve. Il secoue la tête et répond par réflexe : « Comme si tu pouvais en douter. Si y’a besoin de ça pour que tu relèves la tête, j’serai toujours le petit caillou dans ta godasse, Nin’ ! »

S’ils s’enlacent toujours, ça n’empêche pas Saul de se reculer un instant pour lui faire une grimace amusée. Tout ce qu’il faut pour elle. Toujours. Il refuse de savoir qu’un connard puisse avoir raison de sa joie de vivre.

Ils restent ainsi un petit instant encore et finalement, quand ils s’éloignent, cela permet à Saul d’aller chopper la boite à mouchoirs posée sur une table plus loin. Il lui tend ensuite et souffle : « Tiens. ». Il se rassoie ensuite, à coté d’elle sur le canapé, et murmure : « En parlant de promesse... » (le terme est un peu fort, mais tant pis) « Promets-moi de ne plus me mettre à l’écart s’il t’arrive quoique ce soit, Nina. ». Le regard qu’il tourne vers elle est ferme. « Je plaisante pas. » Même s’il avec sa carrure il fait intimidant, parfois. Même s’il peut être rustre par moment… il peut tout entendre. Surtout la concernant. « Aucun type ne mérite que tu subisses ça et que t’enfermes sur toi… n’y retourne pas. » Il sait qu’il risque d’alourdir une conversation qui commençait à s’alléger, mais il n’empêche. « Ne retourne pas le voir. Si tu dois y aller pour récupérer des trucs, dis-moi, je t’accompagnerai. » Rien qu’y songer… « J’lui péterai la gueule au passage. »

Août 1985
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Sujet: Re: (tw : dépression)(fb août 1985) fractured heart ▬ feat saul.

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(tw : dépression)(fb août 1985) fractured heart ▬ feat saul.

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