Lun 3 Oct - 1:21Sujet: Stomach every sugarbullet, darling (Amaya) (end)
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Messages : 86 Points : 435 Âge : 28 ans Date de naissance : 15 mars Situation : Mariée à Hadrien S. Poste/Métier : Créatrice de Mode + productrice en cheffe Rang de puissance : C Avatar : Utahime Iori + Anne Hathaway
Ce corps lâche tenait à peine debout, mais Lison n’entendait rien aux complaintes pathétiques de son enveloppe charnelle. Son séjour impromptu à l’hôpital l’avait contrainte à modifier son emploi du temps ministériel pour laisser place à son rétablissement mais il était hors de question qu’elle plie encore une fois son esprit aux caprices de son corps. Alors elle travaillait, tirait, maîtrisait son empire de miroir et de fumée avec la poigne que seuls les migraines et la défaillance permettait de soulager.
Dans cette folle course à l’information, elle attrapait des filaments de choses, des rumeurs qu’on confirmait bien vite à travers l’oeil omniscent des Buchanan. Dont la confirmation de la trahison de la légendaire Cassandre, la première née des Carter, et la sœur aînée de la douce Amaya. L’esprit stoppait toujours cette étrange pensée, comme si plusieurs réalités se superposaient dans son âme, plusieurs versions du même événement où elle s’imaginait arachnéenne benjamine souffrant des maux infiniment intimes de la trahison.
Et Lison soupira. Trop d’empathie parfois la ralentissait, trop d’empathie était ce que son sang redoutait le plus comme trait. Mais parfois, Lison ne voyait nul problème à s’y indulger surtout quand il s’agissait d’une de celles pour qui elle offrait des représentations d’amitié sincère. Peut-être que la représentation tirait sur la réalité matérielle de son propre cœur, mais aujourd’hui n’était pas jour à épancher ses maux.
Aujourd'hui n'était qu’un essayage, une vaine parodie de son métier qu’elle offrait à Amaya pour la représentation visuelle que les Carter devront offrir. La robe était prête, rehaussant le mannequin de ses atouts désincarné car Amaya ne méritait pas l’or vulgaire ou l’argent singulier. Doucement, un coup fut sur la porte, un des serviteurs dévoués à son existence fit rentrer la bouffée d’air qu’était Amaya dans la pièce. Large sourire sur ses lèvres blanchies, elle fit signe à Amaya de s’approcher de son fauteuil.
-Amaya, ma douce, merci de t’être déplacée. Ma convalescence va être accélérée depuis que j’ai vu ton minois.
Rire contenu entre un fa et un sol, parfaitement maîtrisé dans son art cristallin.
-J’espère que tu te rappelles de la robe que tu m’as demandé de te préparer, il y a quelque temps. Dû à certains événements, cela a été un peu retardé, mais il est temps que tu l’essaies et qu’on procède aux derniers ajustements. Est-ce que ça te va ?
Le regard pétillant de Lison devient intense, lourd d’implicite qu’elle ne formule pas. "est-ce que tu vas bien?”
by delirium
Amaya Strauss-Carter
Sagittaire
Lun 3 Oct - 21:36Sujet: Re: Stomach every sugarbullet, darling (Amaya) (end)
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Messages : 180 Points : 1030 Âge : 25 Date de naissance : 30 novembre Situation : Mariée à Karma Strauss-Carter Poste/Métier : Diplomate Rang de puissance : B Domaine de pouvoir : Feu + Foudre Avatar : OC - Morfydd Clark
stomach every sugar bullet darling
Pour quelqu'un qui adorait l'attention, Amaya n'avait jamais été intéressée par la télévision, ni les médias en général. C'était une scène qu'elle laissait volontiers à Eden, qui brillait de mille feux sous les projecteurs. Les apparitions publiques n'étaient pas forcément rares chez les Carter, mais ils ne se donnaient pas en spectacle. Quand ils apparaissaient, ils étaient royaux, solennels.
Alors... Passer sur TMP1 ne la réjouissait guère, surtout pour parler de Cassandre. Le dernier conseil de famille avait tranché, il allait falloir jouer sur l'incompréhension de la trahison de leur soeur. Elle n'en parlait pas à sa famille, mais il y avait quelque chose d'anxiogène à l'idée de savoir que ce qu'elle dirait sur Cassandre pourrait être diffusé, enregistré, déformé, à jamais tracé quelque part. Elle avait peur de dire quelque chose qu'elle regretterait. Elle avait peur que Cassandre tombe par hasard sur cette émission et qu'elle se sente abandonnée par les siens, alors qu'eux-mêmes clamaient que c'était elle qui les avait lâchés.
C'est pour cela que l'exception à la règle était de poser pour des photos. Les images étaient minutieuses, contrôlées, pas faite pour refléter ses émotions, mais mettre en valeur ce qu'elle portait.
Et il n'y avait qu'une seule personne réellement capable de la sublimer à son paroxysme.
Lison.
Alors, si elle devait faire sa première apparition à la télévision, elle comptait le faire en portant fièrement la marque de sa meilleure amie.
Elle s'était pourtant inquiétée de son état de santé, à Lison. Elle travaillait trop, se surmenait. Elle lui avait déjà dit. Et pourtant elle comprenait, ce besoin viscéral de devoir faire quelque chose de sa vie, d'être actif, vivre sa passion, occuper son esprit. L'essayage tombait à pic, elle pourrait vérifier elle-même que la Buchanan allait bien.
Alors, quand elle le voit, elle ne peut s'empêcher de sourire. C'était toujours bien de la voir en dehors de l'hôpital. Elle ne se brida pas des manières attendues de filles de bonnes familles, elle se pressa pour lui ouvrir les bras et la serrer contre elle avec une affection qu'elle avait rarement pour les gens en dehors de sa famille.
« Oh Lison... J'ai l'impression que ça fait si longtemps qu'on ne s'est pas vues. Tu n'imagines pas à quel point ça me fait du bien. »
Elle recule légèrement, le sourire devient légèrement triste en voyant la pâleur de son ami.
« Bien sûr que je me souviens. Je n'aurai fait confiance à personne d'autre pour m'habiller pour une telle occasion. Il n'y a que toi qui sait me sublimer sans pareil. »
Amaya s'assit à ses côtés, gardant ses mains dans les siennes.
« Mais d'abord, dis-moi. Comment vas-tu ? »
S'il y avait une personne qui devait être inquiète ici, c'était bien elle.
Mar 4 Oct - 2:42Sujet: Re: Stomach every sugarbullet, darling (Amaya) (end)
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Messages : 86 Points : 435 Âge : 28 ans Date de naissance : 15 mars Situation : Mariée à Hadrien S. Poste/Métier : Créatrice de Mode + productrice en cheffe Rang de puissance : C Avatar : Utahime Iori + Anne Hathaway
L’étreinte de son ami est un réconfort inattendu, un sensation qu’elle ne pensait pas pouvoir l’émouvoir mais qui a réussi à la faire serrer les poings, un instant, un court instant autour du dos recouvert de tissu d’Amaya. Quelle douceur ces moments volés, ces instants où Lison ressentait cette grâce trop puissante pour être nommée et Amaya l’incarnait avec cette éthérée main qui était la sienne.
Amies… Lison était donc l’amie d’Amaya ? Confusion quant à ces superpositions de masques étouffant le Elle profond qu’elle n’a jamais vu comme étant suffisant à sa naissance. Un sourire pourtant restait sur son visage, un reliquat du masque ou bien l’expresion de bien-être qu’avait envahi Lison au gré de ce contact physique impromptu ? Elle ne le savait pas et il était temps d’arrêter de s’en soucier. Avec d’infinies précaution, elle serrait les mains d’Amaya entre les siennes, comme si c’était elle la femme fragile, elle pouvait se briser d’un mouvement agacé. Les Carters sont forts, les carters sont hauts, aussi haut que les Buchanan et les Steinhart. Alors pourquoi dans l’intimité de son atelier, Amaya paraissait faite de la soie des araignée.
Cette matière si précieuse, si fine, se déchirant à la moindre friction du vent.
Tant des pensées se succédaient dans son esprit tandis que ses lèvres s’animaient, déverssant ses mots de bienveillance sans qu’un filtre ne puisse les stopper.
-Bien trop longtemps Amaya, profitons des instants que nous avons, veux tu ? Si nous passons nos moments à nous lamenter du peu que nous avons, nous n’aurons que des larmes à verser. Mais trève de mes remontrances, je suis sincèrement ravie de te voir Amaya. Chaque fois que je te vois, tu me parais plus belle que l’instant d’avant.
Une malice certaine teignait son visage d’une auréole rosée tandis qu’elle débitait les mauvaises lignes qu’elle avait lu sur l’un des très nombreux livres s’empillant sur le coin de sa table.
-Bien sûr, chérie. Je suis la seule à pouvoir t’habiller. Ah! Si tu ressors avec ce torchon que tu appelles veste que tu as chiné je-ne-sais-où, tu vas me faire défaillir. Vraiment, tu donnerais un sac à ordure des lettres de noblesse certaine mais cette veste, bouah. Tu me refais pas ça, Amaya.
Elle parlait, parlait, déviait la discussion par l’art exquis des manigances, de la fausse offense qu’elle maniait avec l’aisance de l’habitude. Lison était ainsi, et elle s’assumait vigoureusement.
-Moi ? Je vais bien ! L’habitude tu sais, cela fait 25 ans qu’eclipse essaie de me tuer et je suis toujours là. Ne t’inquiète pas pour moi, Amaya, si je commence à pleurer, c’est que je vais vraiment pas bien. Si tu voulais bien m’aider à me relever par contre, tu serais un ange. Mon corps est odieusement douloureux et je dois te montrer ta robe. Et toi ? Comment vas tu ? Omni soit béni que tu n’aies pas été prise dans les feux.
Amaya ne parlerai pas à moins qu’on l’entête, on l’attrape et on la fasse parler. C ‘était la fierté des Carter, ce sang béni par les flammes qu’elle considérait avec mille tendresses.
by delirium
Amaya Strauss-Carter
Sagittaire
Mar 4 Oct - 17:11Sujet: Re: Stomach every sugarbullet, darling (Amaya) (end)
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stomach every sugar bullet darling
Amaya soupire avec tendresse ; elle avait relativement peu d'amis, bien qu'elle n'en fasse guère une affaire d'état, préférant être seule que mal accompagnée. Sa famille lui suffisait. Lison était toute particulière, et dans une autre vie peut-être que Omni les avait fait naître soeur de coeur. Elle a un rare rire cristallin quand elle mentionne l'interdit.
« Encore cette veste ! Lison, c'était il y a dix ans au moins... Je n'avais pas autant d'intérêt pour mes vêtements que maintenant à l'époque. Puis tu sais comment est mon frère... Je pense que ça l'arrangeait que je portais des vêtements couvrant de la tête aux pieds. Je pense que ça l'arrangerait toujours, d'ailleurs. »
Et pourtant, c'était déjà une adulte. Elle n'était pas sûre qu'il ait été aussi protecteur envers Cassandre ou Eden, et quel enfer il ferait vivre à leur douce Alice plus tard.
La demande de Lison a beau être sur un ton léger, cela signifiait qu'elle avait tout de même été affaiblie de son retour à l'hôpital. Mais Amaya ne laisse pas même l'ombre d'une tristesse sur son visage en l'aidant à se relever. Lison ne méritait pas qu'on la traite avec pitié, mais comme une princesse.
« Oh, il en faudra bien plus à Omni pour se débarrasser de toi et de moi, ma belle... Et écoute. Je suis debout, je me porte comme je le dois. La vie continue... »
Elle se souvient du conseil de famille, agir comme Cassandre les avait trahis. Amaya restait toujours dans le déni, convaincue qu'il ne pouvait en être aini. Cassandre devait avoir un plan. Elle se faisait passer pour un agent double, ou bien quelqu'un lui faisait du chantage. Intimement, elle avait cette conviction.
« Je dois d'ailleurs aller voir ton frère prochainement, Zayn. Je vais être ré-affectée dans l'Understadt, à ma demande. »
Lison savait à quel point cette partie de Tempelhelm ne l'avait jamais intéressée, si ce n'est dégoûtée.
Sam 8 Oct - 0:40Sujet: Re: Stomach every sugarbullet, darling (Amaya) (end)
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La prise d’Amaya autour de ses poignets étaient délicatement puissantes, un doux ouragan qui la tirait pour la mettre debout. Les chevilles tremblaient un peu petit avant de se stabiliser, soutenant la structure d’un corps habitué à la chute. Un large sourire vient remercier l’aide de la jeune Carter, magnifique présent pour la simplicité avec laquelle elle avait traité sa demande. Rien n’était cauchemardesque que la pitié et la tristesse persistantes au fond des hypocrites sourires quand on la regardait, quand on lui parlait, quand on la traitait comme cette figurine de porcelaine immaculée et précieuse.
Son rire éclatait, milliard de ballons que la pression du ciel faisait voltiger et renversant la baudruche de leurs peaux dans l’atmosphère. Une offense au bon goût demeurait une offense au bon goût, aucune prescription pour Lison pour un tel crime. Rien ne demeurait plus que le jugement taquin d’une fille habituée à paraître idyllique avant même que son esprit ne puisse saisir les définitions d’un tel mot. Mais Amaya paraissait comprendre les tourments d’un sang qui a défaut d’être commun, était identique en son lot de souffrance et de doute. Avait-elle était autre chose qu’une Carter, autre chose que le fruit d’une division plus ancienne que leur existence que Lison aurai aimé voir esquisser dans leur amitié de circonstances, une certaine attache. Mais ce qui était là ne pouvait être défait, alors, sa main attrapa l’avant bras d’Amaya et d’un sourire rayonnant, elle lui exprima une gratitude se passant de mots.
Mots qu’Amaya prononce du bout des lèvres et que Lison enregistre bien mécaniquement dans son esprit, des expressions de douleurs et de doute cachées derrière la pudeur de l’éducation. Rien n’était à dire alors elle hochait la tête au rythme de ses mots, guidant leur pas vers le petit paravent de tissus tendus. Serrant sa main rendue presque rugueuse par la vie menée, Lison eut ce petit sourire apaisant.
-Chérie, sois assurée de toute ma compassion et mon amitié face à ton épreuve, c’est bien difficile d’être une Carter en ces temps. Mes souhaits sont un peu puérils et j’en suis désolée, mais si pendant le temps qui nous est alloué, tu pouvais oublier un peu cette vie lourde qui nous attend en dehors. Et inversément, si tu souhaites te confier.
Relâchant le bras d’Amaya, Lison tituba vers le haut portant en métal pour commencer à fouiller parmi ses frangées de tissus dont seule elle et ses quelques assistants connaissaient le secret. L’atelier avait beau être particulièrement immense et rempli de ces petits coins et recoins que Lison pouvait s’y répérer les yeux bandés et les oreilles tranchées. Extirpant une multitude de housses qu’elle plaqua triomphante contre le corps d’Amaya, sa mine était d’une étonnante candeur quand elle terminait la phrase précedemment coupée.
-Si tu souhaites te confier, ce qui est ici ne sortira jamais d’ici. Oh, ce bleu t’ira à ravir. Prends celle là, et change toi. Je me charge des retouches, elle est toute simple pour une apparition télévisée mais vu le thème, te voir dans une parure extravagante te sera d’une presse tout à fait douteuse.
Tournant le dos à Amaya, les derniers mots de celle-çi s’accrochaient rudement à son esprit, lourd d’un sens qu’elle ne pouvait fuir. L’Understadt, serrant ses paupières pour chasser la frayeur primitive que ce lieu lui inspirait, Lison haussa la voix pour que l’écho la touche depuis la cabine d’habillage.
-L’Understadt hm… Ian ne peut pas faire pression pour que tu restes parmi nous ? Tu t’ennuies déjà de mes ragots pas vrai ?
Poufflement léger, elle n’osait pas produire un son plus orgueilleux et fier.
-Sinon oui…Va voir Zayn, il saura te guider. Mé…non oublie. Dis que tu viens en mon nom, si cela peut t’aider à garantir ses meilleures foi.
Comment pouvait-elle oser de conseiller à quelqu’un de se méfier de Zayn ? Quel effroyable manque de pitié familiale, quelle boue jetée sur le visage d’un amour qu’elle tenait pourtant si cher.
by delirium
Amaya Strauss-Carter
Sagittaire
Dim 9 Oct - 14:05Sujet: Re: Stomach every sugarbullet, darling (Amaya) (end)
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stomach every sugar bullet darling
Amaya était bien d'accord. C'était peut-être bien égoïste, mais l'antre de Lison était un havre de paix pour elle, un moment pour décrocher un peu de la réalité un instant. Et pourtant, même à son amie, elle hésitait à se confier. La position officielle de la famille était que Cassandre les avait trahie. Est-ce que Lison la jugerait si elle lui disait qu'elle n'y croyait pas ?
« Je te remercie pour ta compassion. C'est une épreuve difficile... Mais nous saurons y faire face. Toujours garder la tête haute... Tu sais bien que certains n'attendent que ça, qu'on montre signes de faiblesse. »
La Haute Cité était une jungle dans son propre genre. Les gens aimaient détester ceux qui avaient du pouvoir. Les Carter n'étaient pas une exception. Nulle doute que Meliodas avait prévu des questions sinueuses que le public savourerait avec une tasse de thé brûlante, à l'affût du moindre ragot juteux qui les distrairait de leurs propres vies insipides.
En parlant de ragot, ton amie te fait rire.
« Jamais je ne me lasserai de toi, très chère. Je ne fais pas ça par gaieté de cœur, et tu connais Ian. Il préfèrerait sans doute que je me contente d'être un visage, bien à l'abri dans notre tour. Mais... Je ne peux pas supporter de ne pas savoir ce qui est arrivé à Cassandre. Mes meilleures chances de là retrouver sont là-bas. »
Amaya prend une des housse que Lison lui tend, et s'en va derrière un paravent pour se changer. Un semblant de pudeur, bien que ça ne serait sans doute pas vraiment de rigueur. Lison avait pris ses mesures tellement de fois et vue en sous-vêtements au moins autant de fois pour le bien de son travail. Cette fois-ci, pourtant, Amaya avait quelques bleus et cicatrices à camoufler, dû à son nouvel entraînement dans l'Understadt. Narcisse était exigeant.
Elle sent une once d'hésitation dans la voix de Lison à la mention de son frère, et pendant qu'elle se déshabille, elle avance prudemment la question.
« Comment va-t-il ? Tu as eu des nouvelles de lui récemment ? Si jamais tu as besoin que je transmette un message ou quoique ce soit... »
Amaya ressort quelques instants après, vêtue de la robe que Lison a faite, pour aller s'admirer dans le miroir avec un sourire. Les manches ne sont pas assez longues pour camoufler les bleus, mais rien qu'un peu de maquillage ne pourrait pas arranger.
« En tout cas, tu t'es surpassée pour cette merveille... »
Lun 17 Oct - 0:38Sujet: Re: Stomach every sugarbullet, darling (Amaya) (end)
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-Mh. Il te suffit de les mépriser assez pour qu’ils désirent ton amour. Et les aimer assez pour qu’ils pensent mériter ton mépris pour qu’ils demeurent bien sagement dans ta main. Enfin, Eden a dû t’en parler.
Décochant un sourire lumineux à Amaya, Lison montrait l’extendu de ses connaissances maquillées dans le délicieux sarcasme dont elle était la figure de proue. Car tout était assez pour repousser l’ombre appuyée contre les murs de ce lieu. Cassandre était la fantôme de cette pièce, une ombre lointaine et si proche en même temps car si Lison n’a jamais eu l’occassion de la nommer amie, elle pouvait néanmoins penser à elle comme d’une connaissance perdue. Une fille dont on est amie par association et sans que leurs âmes se mêlent. Elle voyait bien le chagrin qui drapeait le visage d’Amaya comme d’un linceul précoce, elle voyait bien cette étrange façon qu’avait ses lèvres de se plisser à la mention de l’acte surprenant de l’ainée Carter malgré le rire doux qu’elle lançait dans les airs.
Alors Lison ne sourit pas, laissant transparaître son masque de courroux et d’inquiétude sororal qu’elle ne revêtait si peu. Aucun reproche ne sera fait car Lison se savait trop lasse pour cracher sa colère mais son regard restait sur la silhouette de sa comparse.
-Tu sais très bien ce que j’en pense, Amaya. Tu sais très bien aussi que tu as ma pleine sympathie dans tes épreuves avec Cassandre, et que je supporte moi aussi une bien maigre fraction de ta douleur. Mais personne ne sort identique de l’Understadt, à vouloir savoir, tu sauras trop.
Lison manifestait l’inquiétude de la même façon que feu sa mère, par des reproches et des sermons. Elle ne souhaitait pas qu’Amaya se mêle à la fange, tâchant ses mains de la boue du Graal qu’est l’Understadt pourtant, elle incliner déjà le cou. Sa voix n’avait aucune force dans ce contexte et si Ian avait abandonné les mots pour la convaincre, ce n’était pas elle qui la ferait céder. Pendant qu’Amaya se changeait, Lison rassemblait ses outils rapidement, faisant danser tiroir pour en extraire ciseaux et aiguilles.
Assez pour détourner son esprit de la question pressante d’Amaya, assez pour éclater d’un sourire enfantin quand sa muse apparut à son regard. Dieu qu’elle était belle, dans les drapages d’azur et d’argent de cette robe, la taille manquait bien sûr de finition et elle baillait un peu autour de sa poitrine. Les manches avaient grands besoin d’être ajustées et les broderies manquaient de finitions mais c’était un rire ravi qu’elle accueillait cette apparition.
-Le bleu est vraiment ta couleur, Amaya.
S’approchant d’elle, enfilant le support de ses aiguilles autour de son poignet, Lison tira le tabouret jusqu’à ses fesses pour s’asseoir sa cérémonie.
-Ne bouge pas, ne crie pas aie si je te pique.
Levant son visage malicieusement vers elle, elle commença le labeur, tirant les grosses épingles maintenant grossière le tissus ensemble pour enfin parfaire son ouvrage. Tandis que ses mains étaient occupées, il était temps de se livrer dans le secret des tailleurs.
-Zayn…il va bien tu sais. Rien à signaler, vraiment. Mais si tu veux mon avis.
Ses lèvres se pressaient entre elles, Lison hésitait un instant, lourde du secret qu’était l’existence de la souillure de son frère. Elle l’aimait tant, elle le vénérait tant, elle ne pensait rarement à vivre sans lui et souffrait de son absence comme du premier jour. Mais son amour n’était ni passeport ni offrande.
-Si il y a bien quelqu’un qui sait où est Cassandre à part les chiens d’Isaac Weidmann, c’est bien lui. Ou Ishtar Forbes. Les deux savent beaucoup, beaucoup plus que tu ne peux te l’imaginer. Ne te presse pas à lui, ne le supplie pas, ne t’offre pas. Tu es la soeur d’Ian mais une faveur de lui te sera fatale.
Repoussant sa crinière brune derrière son épaule, sa voix rythmait étrangement entre ses lèvres.
-J’aime Zayn, ne te méprends pas. Mais tu peux comprendre que la famille n’est exempte de vices.
Sa main doucement effleurait les bleus sur les bras d’Amaya, honte à la statue de pureté qu’était l’enfant grandie. Laissant l’aiguille plantée dans le tissus, elle fit rapidement volte-face pour extirper d’une petite caisse, une boîte au couvercle vissant pour découvrir en son centre, une crème épaisse et noirâtre. La texture était chaude sous ses doigts et sans demander l’avis d’Amaya, Lison prit son bras pour l’étaler sans nulle forme de procès. Un regard glacé la décourageant de bouger tandis que ses doigts doucement virevoltant sur la peau, faisant absorber la mixture. La manche était légèrement souillée mais rien que Lison ne puissa réparer.
-Ainsi tu deviens guerrière. Les bleus sont des habitués de la maison alors Lazare m’a confié cette pommade pour aider leurs disparitions; si tu la désires, prends la. Ne laisse pas Ian s’inquiéter pour ton corps et n’oublie pas que notre valeur dépend beaucoup de notre apparence, chérie.
Elle souriait enfin, laissant la perle de ses inquiétudes enfin rayonnée sur son visage placide.
by delirium
Amaya Strauss-Carter
Sagittaire
Lun 17 Oct - 1:26Sujet: Re: Stomach every sugarbullet, darling (Amaya) (end)
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stomach every sugar bullet darling
Amaya sourit légèrement. Doser l'amour et la haine, oui, cela était bien le domaine d'Eden, mais très peu le sien. Sa soeur avait un talent naturel pour contrôler les foules. Amaya ne pouvait imiter qu'une fraction de son charisme.
« Exact. Mais Eden est bien meilleure comédienne que moi. Être socialite m'épuiserai bien trop. Plaire à tout le monde... »
Elle secoue la tête. Elle n'arrivait déjà pas à plaire à sa famille. Ses parents ne l'ont jamais aimé, et Cassandre était partie. C'était déjà bien suffisant de s'adapter à chacun de ses frères et soeurs.
Touchée par son inquiétude, Amaya passe doucement une main dans les cheveux de son amie pour replacer une mèche derrière son oreille. Douce Lison.
« Tu t'en fais trop pour moi. Je ne veux pas que tu t'inquiètes à mon propos. Je prends toutes les précautions nécessaires... Je ne tiens pas à cause de peine à qui que ce soit s'il devait m'arriver quelque chose. Je t'assure. »
Et c'était la vérité, elle prenait toutes les mesures nécessaires pour son transfert. Plus d'entraînements, plus d'acharnement. Et plus de colère aussi. Sinueuse dans le creux de son estomac. Elle ne s'autorisait pas à l'exprimer, de peur qu'on voit la vérité. Que son masque de perfection se brise et qu'elle s'effondre en pleurant jusqu'à en devenir aveugle.
Une aiguille la tire de ses réflexions, elle tique légèrement mais ne dit rien. Pour camoufler ses pensées, elle se rencontre sur la conversation. Zayn.
« Tu en parles comme si tu t'attendais à ce que je me donne à ton frère pour une information... »
Pourtant, si elle avait été persuadée que Zayn savait pour sûre où était Cassandre, si cela avait été sa condition pour lui donner une réponse... peut-être aurait-elle céder. Même si cela la dégoûtait que Lison pense son frère capable de cela. Peut-être avait-elle sous-estimer Zayn. Une seule façon de le savoir.
Amaya se regarde dans le miroir. Zayn était quelqu'un de si mystérieux. Elle n'avait jamais senti qu'il la désirait. Est-ce qu'il changerai d'avis s'il la voyait ainsi, parée du bleu de sa maison dans ses plus beaux apparats ? L'idée la fit rire.
« Le bleu ? J'aurai préféré que ça soit le rouge des Carter qui me sied, mais je m'en remettrai... »
Elle grimace légèrement l'instant d'après, quand Lison finit par lui étaler une pommade qui lui chauffe le bras. Chaque caresse, bien que délicate, sur la peau violacée douloureuse, lui fait serrer le poing un peu plus fort.
« Oh, tu me reproches de négliger ma peau pendant que je me bats... Et pourtant tu dis que le bleu est la couleur qui me va le mieux ! Il faudrait savoir ma chère... »
Amaya a un léger sourire taquin.
Elle fait de son mieux pour remonter la manche, pour ne pas abîmer sa belle robe avec le gras de la pommade. Elle laisse Lison faire. Elle n'avait pas de raison de refuser.
« Je pensais la même chose que toi, auparavant, tu sais, quand Cassandre est devenue brigadière. Pourquoi choisir un tel métier quand, dans notre position, on peut se permettre de simplement... exister ? »
Si Cassandre n'avait pas choisi cette voie, serait-elle partie malgré tout ?
Il n'y avait pas que sa famille qu'elle avait abandonné. Mais aussi ses rêves, ses ambitions, ses années de travail. Tout.
Pour quoi ? Pour qui ?
« Pardon. Oublie ma question. On referait le monde avec des "et si"... Je sais que je dois arrêter de ressasser le passé. Elle n'est plus là. Inutile d'en reparler. Elle ne reviendra pas. Elle ne peut plus reculer maintenant, et nous non plus. »
Mar 18 Oct - 13:54Sujet: Re: Stomach every sugarbullet, darling (Amaya) (end)
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Reposant la pommade à ses pieds, Lison n’eut qu’un soupir long et frémissant aux paroles d’Amaya. Beaucoup de choses qu’elle disait, s’échangeait sur le ton léger des badineries la froissait curieusement. Elle n’insistait pas, ses mots touchant des domaines que sa frivolité apparente ne permettait nullement d’approfondir. Cependant, elle ne pensait pas moins sous les étendues froides de son regard. Amaya lui paraissait naive et perdue, enfant jetée dans les gueules du monde à la quête d’une femme mirage qu’était sa soeur. Elle n’avait que 2 ans de plus, Lison. Deux petites années bien faibles et bien ordinaires dans le grand ordre des choses mais tandis qu’elle lui souriait comme tout remerciement de remonter sa manche, Lison contemplait le chemin qu’Amaya lui confiait ainsi cheminer.
Au fond, cela était la destinée des Carter, comme le disait Lazare. Une destinée courte mais brûlante, une vie de Phénix qu’on contemple de loin par crainte de finir comme eux. Les Buchanans ne sont pas ainsi, ils sont ces grenouilles des rivières, chantant pour toujours l’arrivée du printemps et disparaissant l’hiver. Son visage désormais forçait l’apparence de la joie quand elle émit ce petit rire quand à la réflexion d’Amaya sur les couleurs.
-Fais pas la chère idiote, Amaya. Le bleu de la peau ne se change pas, le bleu des vêtements se change. Le rouge des Carter t’ira toujours mais ce n’est pas entièrement toi, pas vrai?
Elle ne fit aucune autre réflexion sur Zayn, rien de plus n’était à commenter et son coeur saignait déjà des insultes à l’honneur qu’elle avait insinué par ce moment de doute et de crainte. Amaya verra par elle-même, Amaya comprendra par elle-même. Tout les Buchanans n’étaient pas comme Anje et elle. Désormais dans le silence, Lison s’escrimait avec le tissus, pinçant la taille entre ses doigts fins et faisant tournoyer les aiguilles autour des baleines bientôt extraites de la robe. Tout cela prenait forme bien aisément, et elle tapotait les formes pour leur donner contenance.
La question d’Amaya ne la fit à peine soulever les cils, plongée dans des réflexions dont elle ne se permettait pas d’extraire les formes et les contenants. Devait-elle se sentir liée par ces mots dont elle ressentait la force au fond de ses tripes ? Lison avait appris à aimer son rôle de répresentation parce que voilà bien le seul qu’elle puisse exercer dans toutes la plénitude de son art et de son corps. Mais avait-elle été en pleine possession de ses moyens qu’aurait-elle fait ?
Sa main doucement vient flatter la main d’Amaya dans un vain geste d’affection
-Parce qu’on est pas fait pour simplement exister.
Sa phrase sybilline n’apportait aucune paix.
-Si tu te prélassais simplement dans le luxe et le nom des Carter, tu ne serais pas là avec moi. J’ai autre chat à fouetter que m’avilier pour des princesses. Tu es ce que tu dois être Amaya et, tu dois choisir ce qui te donnera le moins de regret.
Elle se relevait doucement, tournant le dos au miroir.
-Ne t’excuse pas de me poser des questions. Je n’ai aucune réponse à te donner. Pour être un peu petit honnête Amaya, je ne comprends pas. Je ne comprends pas ce que cela t’apportera de retrouver Cassandre, ta famille…ta famille n’est pas un puzzle dont la réunification des pièces suffira. Mais ceci est ta quête.
Sa quête, son destin, son chemin. Lison avait la sienne, ses soucis et ses douleurs dont elle préferait les garder confiner en son âme. Alors voir Amaya s’ouvrir ainsi entre ses doigts lui était bien curieux.
-Je n’ai rien à te dire là dessus. Je te soutiendrai bien sûr mais la différence entre toi et Cassandre, c’est que tu es Amaya et elle est cassandre. Ne t’encombre pas les esprits avec des et si, vis simplement comme tu le peux.
Elle rit brusquement, rendue stupide par ces mots dont elle ne contrôlait plus le sens.
by delirium
Amaya Strauss-Carter
Sagittaire
Jeu 20 Oct - 21:06Sujet: Re: Stomach every sugarbullet, darling (Amaya) (end)
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Messages : 180 Points : 1030 Âge : 25 Date de naissance : 30 novembre Situation : Mariée à Karma Strauss-Carter Poste/Métier : Diplomate Rang de puissance : B Domaine de pouvoir : Feu + Foudre Avatar : OC - Morfydd Clark
stomach every sugar bullet darling
Amaya pencha la tête sur le côté, incertaine de comprendre ce qu'insinuait son amie. Le rouge des Carter n'était pas elle ? Elle qui pensait représenter fièrement sa famille. Peut-être que Lison ne la trouvait pas assez digne. Elle n'était pas vexée qu'elle pense ainsi, mais elle se demandait ce qu'elle avait bien pu faire pour donner cette impression. Elle décida de répondre avec légèreté.
« Disons que le rouge est une couleur que j'aime porter à petites doses. C'est ainsi que je préfère. Si j'en portais tout le temps, j'aurai l'air moins spectaculaire en arborant les couleurs de ma dynastie. »
Et Amaya écoute Lison, pendant qu'elle opère sa magie avec ses doigts de fée. Combien de fois elles ont eu cette discussion ? Le poids de leur dynastie, le poids de leur famille sur les épaules. Une lourde charge qu'elles portaient avec fierté, mais pas aveugles au lot de complications que cela apportait. Si elle ne devait pas se tenir droite pour le bien de sa tenue, Amaya se serait allongée sur le canapé en soupirant.
« Je sais bien que tu ne comprends pas, Lison. Et quelque part... Je te souhaite de ne jamais comprendre. De ne jamais en arriver là. Tu as raison, c'est ma quête, ma raison de vivre. Pour certains, c'est peut-être une cause perdue. Mais je ne peux pas rester les bras croisés. »
Elle marque un temps de réflexion, puis secoue la tête.
« D'autant plus que je ne peux pas laisser Cassandre envahir mes pensées, quand ce n'est probablement pas le cas pour elle. »
C'était bien le problème... A quoi pensait Cassandre en ce moment ? Regrettait-elle simplement ce qu'elle avait fait ? Quels seraient ses plans à présent ? Allait-elle vraiment tenter de renverser leur maison ?
Lun 7 Nov - 0:59Sujet: Re: Stomach every sugarbullet, darling (Amaya) (end)
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Messages : 86 Points : 435 Âge : 28 ans Date de naissance : 15 mars Situation : Mariée à Hadrien S. Poste/Métier : Créatrice de Mode + productrice en cheffe Rang de puissance : C Avatar : Utahime Iori + Anne Hathaway
Il semblait à Lison que les choses étaient mainte fois répétées au fin fond de cette écho sans fond de leur similitude. Les guerres comme les peines, tout cela était constamment reflété par celle dont le sang brûler au lieu d’humidifier la terre et ses fruits. C’était d’un soupir qu’elle chassait la lassitude de ses membres pour mieux accueillir les derniers ajustements de son oeuvre sur le corps de marbre blanc d’Amaya. Elle n’avait pas besoin de relever les mots sur la couleur rougeoyante que son esprit déjà mordait avec ironie dans les implications. Comme pour rappeler à Amaya qu’à trop vouloir se définir par son nom, elle finirait écraser par celui-çi, que le rouge était une maîtresse cruelle. Mais que pouvait-elle dire, elle, Lisbeth Buchanan ?
Rien de plus qu’un visage et un nom emprunté au passé pour une fille comme elle. La sueur collait ses mèches à son visage, encadrant ses traits de la noirceur de sa chevelure avant qu’elle ne se détacha d’Amaya pour mieux retrouver son souffle. Trop de pensées lui était parfaitement inutiles alors que les mots de son amie traçaient les doutes lourds hantant son esprit alors il était temps de parler.
-C’est normal, Amaya.
Elle haussait ses épaules, regard pensif dans le reflet de la beauté humaine qu’était Amaya.
-Cassandre était pire que ta mère, et qu’elle parte, ça te bouleverse. C’est un peu ton identité, ta dynastie. Comment abandonner ce qui t’es aussi cher ? A mon avis, Cassandre pense encore à toi. Je ne la connaissais pas plus que ça mais Cassandre t’aimait. Rejoindre Némésis…rejoindre Nemesis arrive à ceux auxquels on n’y penserai pas.
Malgré ses meilleures volontées, ses pensées volaient vers Aralia et sa chute. Les êtres qu’elle avait vu passer et sombrer loin de son regard, pour un dieu enfoui dans la merde de sa création. Qu’avait-vu Cassandre dans ceux qui s’étaient revendiqués du chaos.
-Mais en effet, concentre toi sur le futur. Tu es la seule créature qui a un mot à dire sur celui-çi, alors tu as intêret à ne pas te laisser abattre par ces bâtards de Némésis, m’entends tu. Si je vois que tu commences à pleurer à la télévision, tu m’entendras parler. L’humidité de ton corps ne doit pas être gâché pour des choses aussi futiles.
Energie qu’elle amassait sous son sourire dévorant, cette violence d’exister qu’elle avait décidé de nommer comme raison de ses passions et origine de sa présence dans cette ville.
-Amaya, tu passeras par mes coiffeurs avant la répresentation. Je vois que tes pointes ont séchés et que la sueur a abimé ton épiderme. Dire que tu vas devoir subir cette enlaidissement pour ton travail…oh, je vais en mourir…
Dramatiquement, elle portit sa main à son front avant de pousser un soupir qu’elle savait odieusement ridicule. Avait-elle toujours été aussi dramatique ? Bien sûr que oui, Lison savait juste bien quand montrer cette parie là d’elle-même.
-Pour redevenir sérieuse Amaya, peu importe le combat que tu meneras, tu pourras compter sur mon soutien. Même si ce n’est que pour des fringues ou des conseils, ils seront là à attendre.
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Amaya Strauss-Carter
Sagittaire
Mer 9 Nov - 11:51Sujet: Re: Stomach every sugarbullet, darling (Amaya) (end)
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stomach every sugar bullet darling
Amaya sourit, de voir son amie réagir si dramatiquement à ce qu'elle ne pourrait pas vraiment changer. Elle prendrait toujours soin de son apparence, mais elle serait toujours, inévitablement, vouée à garder des séquelles ici et là. Tous les produits de beauté ne suffirait pas à effacer instantanément les marques de son métier.
Elle passe les bras autour du cou de Lison pour l'embrasser sur la joue et lui faire un câlin, avec un petit "aïe" quand elle réalise qu'elle a toujours des épingles autour de sa poitrine et de la relâcher.
« Tu es bien la seule à te soucier autant de mon apparence. Rassure-toi, Eden pourra toujours compenser si je ne suis pas en état d'être ton modèle. Et au pire... Tes graphistes feront un travail formidable de retouche. Et j'ai prévu d'aller au spa la semaine prochaine. »
Elle ne se fait pas de soucis, être brigadière ne signifiait pas qu'elle abandonnait pour autant toutes activités féminines. Elle aimait prendre soin d'elle, il allait juste falloir qu'elle adapte sa routine à la vie rude qu'elle menait maintenant dans l'Understadt.
« Sur cela, on s'accorde, je ne peux contrôler que mon futur. Mais merci bien pour tes conseils, mon ange. Je sais que je pourrai toujours compter sur toi. »
Elle tourne une dernière fois sur elle-même.
« As-tu terminé avec cette merveille ? J'aimerai me changer. Allons manger quelque part. Tu peux sortir, n'est-ce pas ? Nous n'avons pas forcément besoin d'aller loin. Je pense qu'un peu d'air nous fera du bien. »
Et elle espère que l'état de son amie s'était suffisamment améliorer pour qu'elles puissent se promener.
Sam 12 Nov - 21:39Sujet: Re: Stomach every sugarbullet, darling (Amaya) (end)
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La douceur d’Amaya était une sucrerie dont Lison ne pouvait se passer, quand même bien savait elle à quel point les amitiés étaient volatiles et les hommes cruels dans leur amour. Avec une affection dont elle ne prenait plus la peine de refouler les coutumes, elle touchait doucement l’avant-bras d’Amaya tandis qu’elle était prise dans son étreinte.
Chaude Tout était si chaud Paisible Tout était si paisible.
Les gémissements de douleur d’Amaya tira un léger pouffement d’amusement tant il contrastait avec l’image de perfection et de gloire dans laquelle les Carter s’étaient emuré. Elle savait bien désormais qu’ils n’étaient qu’humains comme les Buchanans et les Steinharts, des humains dotés d’un sang et d’un coeur.
-C’est pas Eden, ma muse, c’est toi. Tu sous-estimes ta rareté ma belle. Et je n’ai pas envie de voir mes graphistes se niquer les yeux sur tes photos, ils ont bien assez à faire autre part. Mais, je te fais confiance. Et n’hésite pas à m’inviter pour ton spa, cela me ferai un bien monstre.
Avec une exagération que Lison savait être ironique, elle tortillait son dos et soupirait bruyamment avant de se rapetir, de s’affiliger des manières des anciens. Sa voix chevrotait d’une vieillesse qu’elle avait observée et qu’elle aimerait bien vivre un jour quand elle répondit à sa douce amie.
-Mon enfant, écoute mes conseils et entends ma voix. Tes propres choix, tu dois faire. Te reposer sur Lison Buchanan, tu dois. Faire un virement via à Freeden, tu dois.
D’un rire qu’elle savait ravageur et stupide, Lison exaltait enfin la vie, cette vie qu’elle avait mit tant de temps à accepter et à retrouver depuis son accident. Amaya était un coeur qui ne devait jamais cesser de battre et d’être souillé dans l’Understadt. Lison ferait tout pour cela.
-mhmh, ouais, j’ai fini. Reposes la sur le cintre et change toi, je te la ferai livrer après-demain quand j’aurai réglé la couleur du ruban et les agrafes. Ne t’inquiète pas.
Sa main doucement vient se poser sur les bras découvert de la dernière des Carter avant qu’un sourire tendre se faufila sur ses lippes :
-Je peux normalement pas sortir, mais Lazare comprendra. Je suis avec toi après tout, sortons alors. Conseille moi ton restaurant préféré, allons manger, je connais une boutique qui fait des choses tout bonnement affreux, j’ai besoin que tu critiques avec moi Amaya, cela est capital.
Et le monde pourrait être si simple, si elles n’étaient que deux, loin de secrets et des trahisons. Des manigances et du pouvoir. Le monde pouvait être si simple quand Lison était Lison et Amaya était Amaya.
by delirium
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Sujet: Re: Stomach every sugarbullet, darling (Amaya) (end)