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And you call in Agony, wailing for an answer (Merit + Amadis)
2 participants
Taureau
Meritxell Favoro
Taureau
Jeu 15 Juin - 23:41Sujet: And you call in Agony, wailing for an answer (Merit + Amadis)
Meritxell Favoro

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Messages : 30
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Âge : 28 ans
Date de naissance : 23 avril
Situation : Mariée
Poste/Métier : Neurolalgologue + Chuchoteuse de la médecine
Rang de puissance : C
Domaine de pouvoir : Lumière
Avatar : Colombina + Rachel Weisz
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I have no weakness, only a human corpse as host.  



La nuit s’acharnait sur les lumières de la ville, vile force recouvrant les néons de sa cape noirâtre et de ses volontés de Sommeil. Assise à la fenêtre, tu contemplais ce spectacle mornement, ennuyée par la fatalité du monde tu t’imaginais reine d’un pays où le soleil ne se coucherait jamais.


La nuit était le domaine des femmes comme toi, Meritxell, des séductrices et des travailleuses mais pourtant, aujourd’hui ton humeur était amère

Dissolu dans ce café dont l’effet s’absentait de tes lèvres asséchées.

Dawndale te plaisait bien et parfois, tu te demandais si une autre vie aurait conféré le droit d’y naître mais ces mondes alternatifs rendaient ton existence futile. Car si tu n’étais pas toi, née à Arkmère, qui étais tu ? Un corps au même visage, un être sans goût similaire au tien.

Rehaussant les lunettes sur ton nez aquilin, tu te décides à partir. Ton ordinateur se loge bien gentiment dans ton sac, tes notes soigneusement arrangées en un éventail de mots et de terminologies abscons. Tes pas rejoignent les échos du vide, contente d’être seule et apaisée par la sensation qu’aucun regard ne se posait sur ta silhouette épuisée. La faiblesse de la fatigue n’était guère seyante à ton caractère, car voilà bien 60h que ton regard ne s’était pas clos.

Le travail, les conférences, les attentes, la pression grimpaient silencieusement dans ton esprit, chassant les besoins primitifs pour laisser que ce brûlant désir d’être plus. Plus haute, plus puissante, tout en craignant que le monde sache qui tu étais.


Mais le délice de la paix t’était dénié car des pas ricochaient derrière les tiens, et tu marchais plus vite. Mimant un appel, une musique, quelque chose n’importe quoi pour rappeler à l’intrus que tu n’étais pas sa chose.

Un docteur Favoro fusait, grinçant tes dents en cette fine poudre blanche que tu ravalais avec dégoût.


Et ta chevelure battait le vent quand tu aboyais presque ce mot :

-Quoi ?

Un jeune homme, blond, au regard d’humidité de la fatigue des étudiants se dressait devant toi. Ses mains pleines tranchaient avec l’apparente gêne que ton interaction avait provoquée. Mais tu t’en fichais, tu voulais rentrer. Tu voulais dormir.


-Comment puisse je vous aider jeune homme ?

Ta voix douceâtre revenait plus aisément que la violence latente de tes termes.





by delirium
Gémeaux
Amadis Cervantes
Gémeaux
Sam 15 Juil - 5:05Sujet: Re: And you call in Agony, wailing for an answer (Merit + Amadis)
Amadis Cervantes

Informations
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Âge : 22 ans
Date de naissance : 15 Juin
Situation : en attente d'un miracle
Poste/Métier : Chargé de relation client pour Covent/Etudiant
Rang de puissance : C
Avatar : Denji - Chainsaw Man
And you call in Agony, wailing for an answer (Merit + Amadis) Tyler-galpin


I get up on my own two feet

Cause I'm not some sob story

Meritxell & Amadis



La nuit avait des parfums de liberté pour Amadis : prisonnier de ses jours, il trouvait dans ces heures perdues dans la noirceur le sentiment grisant de n’être que pour lui-même.

Aucun regard pour le juger, aucune responsabilité qui ne pouvait attendre le matin ; des heures inutiles, gâchée – et il se sentait à sa place parmi elles. Les longs couloirs vide de l’académie, ses salles inutilisés, étaient hantés par des absences : sans personne pour les voir, qu’étaient-ils ? Un lieu vaguement effrayant, habité par des fantômes – et Amadis étudiait en leur compagnie.

Il fut une époque, cette réalité aurait été un rêve : mais la cité est tombée, et sa vie s’est reconstruite ici. Là-haut, il n’était qu’un pion – ici-bas, il n’est pas beaucoup mieux. Mais, à défaut d’avoir quelqu’un pour l’élever, il s’était élevé par lui-même par la grâce – et le financement – d’un autre. Mais c’était toujours l’Amadis de Tempelhelm qui était rentrée ici, celui prêt à creuser avec les dents si on lui donnait une carte au trésor.

Alors, il travaillait. Encore et encore, jour après jour, heure après heure : pour sa mère, pour Vadim, pour Euphemia et pour lui-même. Le calme de la nuit l’accompagnait. Il lui arrivait de se déconcentrer, faire les cents pas, sautiller ici et là : mais lorsqu’il ferma son ordinateur, le poids des heures sous les yeux, il savait que son travail était fait. Et pourtant, ses pensées restaient éveillées : sur ses devoirs à venir, sur son travail, sur ses sœurs ; dans une cacophonie qui l’empêchait de dormir – pour le meilleur et le pire. Les questions ne s’arrêtaient pas, le protégeant des pensées superflues qui menaçaient de resurgir quand le travail venait à manquer : la tristesse, le doute, la peur. Sans savoir si c’était surmonter ses problèmes ou une fuite en avant, mais ça lui permettait au moins de ne pas avoir à se poser la question.

La tête toujours prise par les pensées, il s’aventura dans les couloirs vide en direction de la sortie, le bruit de ses pas et l’ordinateur sous son bras pour seule compagnie – jusqu’à ce qu’un autre bruit de pas vient se joindre au sien, provenant de devant lui. Un fantôme était improbable, des personnes lui souhaitant du mal également – dans le pire des cas, un voleur ou un étudiant.

Alors, il s’assura que le bruit de ses pas résonnait clairement. Si la personne souhaitait se cacher pour une raison X ou Y, qu’elle se cache : ce n’est pas ses affaires. Si c’était un étudiant, ça lui éviterait potentiellement d’être pris pour un voleur. Il n’avait rien à cacher : et il voulait le montrer, se préparant mentalement à répondre à la question de « qu’est-ce que tu fais là ? » Il étudiait. Un jeune homme sérieux étudiant ici, pas un livreur de drogue ou autre petite frappe. Les pas

Au détour d’un couloir, il aperçu enfin la figure à laquelle les pas appartenaient. Petite de taille, comme une enfant : mais sa démarche sérieuse et pressée indiquait une adulte. Elle lui rappelait quelqu’un, mais il mit plusieurs secondes à se rappeler de qui, les noms n’étant pas son fort.

Docteur Favoro, intervenante en Neurolalgologue au sein de son université. Une femme absolument brillante qu’il avait écouté avec plaisir. Et, d’après ce qu’il avait cru comprendre en écoutant les discussions ici et là, une femme extrêmement ouverte, prête à prendre du temps en privé – même la nuit – avec ceux qui lui demandent.

Alors, Amadis, il avait quelques questions à lui poser, puisqu’elle avait une aussi sympathique réputation !  Accélérant le pas, il tenta de s’adresser à elle d’un « docteur Favoro ! » sans quel celle-ci ne se retourne. Elle semblait comme chantonner : peut-être ne l’avait-elle pas entendu ? Alors, il continua à se rapprocher … Jusqu’à ce qu’elle se retourne pour lui faire face, lui hurlant presque dessus.

Il sauta en arrière, surpris et embarrassé par cette étonnante violence – mais après la rafale vint le calme, une voix douce lui demandant ses intentions.

A choisir, il préférait encore la violence à la douceur presque empreinte de pitié.

Mais les mendiants ne peuvent choisir.

- Euh … Excusez-moi, docteur Favoro. Je suis Amadis Cervantes, étudiant ici et … C’est un peu embarrassant, mais j’ai une question pour vous. Je voulais vous demander …

Une pause.

Un long instant de pause.

- Et bien … Euh … Comment dire … ? C’est … Comment dire …

Tu as oublié ta question.

Peut-être est-ce le stress ? Peut-être est-ce la surprise ? Ou bien la fatigue reprenait-elle enfin son dû sur toi ? Quelques secondes de stress passerent comme une éternité, tes pensées concentrées sur la recherche d'une solution - suivi d'une reprise méthodique des pensées qui t'avaient menées à cette question.

Et finalement, le silence pris fin.

- Les neurotransmetteurs ! Est-ce qu’il y a une limite physique à la douleur transmise par la substance P ? Je sais que cela peut provoquer des vomissements et que le sentiment de douleur va provoquer une syncope, mais … Dans des conditions de laboratoire et en supposant que le cobaye puisse avoir son estomac, rythme cardiaque et la dilation des vaisseaux sanguins sous contrôle médical, est-ce qu’il y aurait une limite au sentiment de douleur en lui-même ?

Etonnement spécifique – et glauque. Mais cette question te venait de ton expérience en tant que cobaye … Ainsi que sur ce que tu savais de celles des autres.

Malheureusement, il était un peu tard pour ne pas paraitre idiot, grande perche blonde que tu es. Tes yeux humides de fatigue, ta mine de chien battu ; ton expression d'enfant pris sur le fait, ton ordinateur en modeste bouclier face à tes propres pensées.

Tu lui reprochais cette impression de pitié ; mais tu te trouvais pitoyable.
 
https://tempelhelm.forumactif.com/t721-daylight-amadis#6638https://tempelhelm.forumactif.com/t746-starboy
Taureau
Meritxell Favoro
Taureau
Jeu 10 Aoû - 20:14Sujet: Re: And you call in Agony, wailing for an answer (Merit + Amadis)
Meritxell Favoro

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I have no weakness, only a human corpse as host.  



Tes yeux le disséquaient sans amour ni colère, cet adolescent devenu adulte un peu par hasard. Amadis Cervantes, tu le connaissais avec aucune trace de connaissance, un visage gravé dans le marbre de la cité tombée et un rattrapé par Dawndale. Tes lèvres restaient étirées dans ce sourire de Pierrot, une farce dont seule toi connaissait la fin et la fatigue.


Fatiguée, tu l’étais.
Journées longues sur ton corps rendu étroit et petit par la grâce d’Omni, mais aujourd’hui n’était pas le jour où ton genou agile deviendrait las par les volontés biologiques.
Alors, tu regardais l’homme ni adulte ni enfant ni même adolescent, mains trop grands, grandi par erreur à des proportions déformées et ses yeux tombants.

Tu lui souris car tu n’avais pas pitié de lui, tu lui souris car tu savais que les plus inoffensifs étaient ceux les plus prônes à amener la destruction.

Après tout Meritxell, on te donnait les anges et les dieux sans confession.
Toi doctoresse de la souffrance et haute figure du monde.
Dame à la Lanterne.


Tu le laissais s’embourber dans ses termes, sa langue s’écrasant contre son palais dans l’étrange effort d’en sortir des sons cohérents. Attendant, remettant ton sac sur l’épaule, tapotant tes souliers sur le sol pour équilibrer le cuir ingrat.


Tes yeux bienveillants restaient sur lui, régalien dans leur patience, intéressée par ce qu’un enfant de la cité haute pouvait lui conter.


Puis question, froncement de cil et un léger sourire d’encouragement pour désorganiser l’apparence de ton visage.

-Drôle de question pour un deuxième année..;c’est exact ? Vous prédestinez vous à une spécialisation dans les neurosciences si je puis me permettre ? Mais soit, laissez-moi expliquer.

Ta voix, légère et lourde, exaspérée mais amusée retentissait sous les hautes arches.

-Votre interprétation de la douleur est trop chimique, en soi, il n’existe aucune limite connue à la “douleur” celle çi pouvant provenir d’une multitude de facteurs différents, blessures, stress, appareils mal fonctionnels, dérèglement hormonal, la douleur est une alerte et pas le maux. Connaissez vous les Algies de face ? J’ose espérer, c’est une pathologie abordée par mon collègue, le Dr Paulium.

Rehaussant les lunettes posées sur ton crâne, tu t’approchais de lui.

-La douleur est comparable à un fer brûlant enfoncé entre les deux yeux jusqu’à la garde. Ce qui est amusant, c’est que les patients se suicident en majorité entre les crises. Savez-vous pourquoi? A partir d’une surconcentration de substance P et d’une douleur dit systémique, l’être humain préfère mourir que continuer à vivre. Dans le cas de figure décrit, le corps tiendrait bon mais l’esprit partirai, comme une audition sursaturée par une alarme sera sourde à tout autre son. La limite de la douleur varie de l’individu à l’individu et parfois même, de la situation à une autre. Si je vous arrachais le cuir chevelu ici et maintenant et que vous possédez un souvenir traumatique autour de vos cheveux, la douleur sera plus vive car elle sera autant du corps que de l’esprit. Comprenez vous Cervantes ?

Ta voix concluait sans l’ombre d’un doute, martélant l'abréviation de son savoir du ton docte d’une femme dédiée.





by delirium
Gémeaux
Amadis Cervantes
Gémeaux
Dim 13 Aoû - 19:42Sujet: Re: And you call in Agony, wailing for an answer (Merit + Amadis)
Amadis Cervantes

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Meritxell & Amadis


Le regard du docteur se posa sur lui, une étrange bienveillance dans les yeux.

Il se sentait jugé sans trouver le jugement dans ses yeux.

Il ne savait ce qu’il était censé chercher dans ses yeux, en toute honnêteté :  son expression était opaque, son sourire une invitation à parler. Ses mots étaient sérieux, ses termes précis.
Par la différence de taille, il devait baisser les yeux pour la regarder ; mais il les baissait un peu trop, comme intimidé. Par respect, il montrait patte blanche, comme si celle-ci allait prendre offense d’une simple question.

Il laissa l’experte s’exprimer sans interruption, prenant des notes mentales sur sa réponse. En temps normal, il aurait pris des notes ; mais c’était souvent perçu comme un manque de respect de la part de ses interlocuteurs. Il remarqua néanmoins que celle-ci trouva sa classe du premier coup : c’était une coïncidence improbable, ce qui le laissait supposer que ce n’en était pas une. Peut-être l’avait-elle aperçu lors de son cours ? Ou était-ce simplement son nom, remarqué lors d’une correction ? Les deux impliquaient une mémoire impressionnante, ce qui lui confirma qu’elle était la bonne personne afin de répondre à ses questions.

Alors, Amadis écouta. Malgré la fatigue et le regard un peu vide, il hochait la tête régulièrement afin de montrer qu’il suivait. Un sujet difficile, sans doute ; mais abordé de manière parfaitement professionnelle – car elle en est une. Mais il ne détourna pas le regard ; mais sa main se crispa sur son bras à l’évocation du suicide.

- Je l’espère. En résumé, la douleur est un signal d’alarme dont le ressenti va varier en fonction de divers facteurs, psychologique notamment, et non uniquement de la substance P. Une douleur psychologique reste une douleur, malgré l’absence de substance P. Une surconcentration de celle-ci aurait justement un impact psychologique pouvant mener à des pulsions suicidaires voir à une sorte de … Perte de conscience sans perte de conscience. Il faut donc prendre en compte à la fois les paramètres mentaux et physiques – et non uniquement chimiques, ce qui était mon erreur initiale. Est-ce que j’ai bon ? Votre explication était parfaite, et j'ose espérer l'avoir comprise.

Toujours à la recherche d’une validation, d’un bon point ; mais c’était ici justifié.

- Pour répondre à votre question précédente, je suis effectivement en deuxième année ! Mais, et bien, il serait difficile pour moi d’affirmer que je me « prédestine » à quoi que ce soit, bien que je trouve le sujet fascinant. Je pense qu’il s’agit à la fois d’un mélange de curiosité, d’intérêt académique et d’un intérêt plus personnel sur le sujet. Enfin, intérêt personnel … Comment dire ?

Sentant le besoin d’une précision pour éviter d’être pris pour un sadique, il continua.

- J’ai travaillé pour Elyon, avant que la cité ne tombe. Vous savez, l’entreprise qui avait la charge de la plupart des technologies de la cité ? Et bien, j’ai pu … Participer à des tests, ce qui a amené quelques questionnements sur les limites du corps humain.

Des craintes, en réalité.

Parfois, tu en rêvais encore la nuit.

Le goût de la bile au bord des lèvres.
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Sujet: Re: And you call in Agony, wailing for an answer (Merit + Amadis)

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And you call in Agony, wailing for an answer (Merit + Amadis)

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