(end)(caïn & mordred) aux guerres à venir

aux guerres à venir

caïn&mordred

après le rp vadim-mordred :: salle du conseil

Les doigts étaient froids sur la table immense, les ongles y dessinaient des sillons las, abandonnés à une réflexion sinueuse et aux sentiments éteints ;
Sous des longs cils fatigués, Mordred s’était égarée quelque part aux chemins escarpés de sa pensée et arpentait des montagnes de solitude dans l’amplitude d’une pièce trop grande pour n’être habitée que par une personne à peine.
La salle du conseil avait des impressions vertigineuses lorsqu’elle n’était occupée par personne ; la moindre parole se cognait contre les plafonds trop hauts.

Elle avait fait demander la présence de Caïn ; conseiller du roi - mais par extension son conseiller à elle aussi. Et le regard s’attarda une seconde alors sur l’heure affichée par son Olid lorsque l’immense porte du conseil s’ouvrit sur lui.

A l’heure.
Bien ; elle n’aimait pas attendre.

Entrez, Sir Highblade.

Elle tapa de ses ongles contre la table, un à un, dans un mouvement de nervosité apparent. Rares étaient les moments où elle laissait transparaître quelconque inquiétude, mais s’il y avait une personne à laquelle elle préférait ne pas mentir quant à l’état d’urgence de leur nation, c’était bel et bien le chef de leurs armées.

Il était le seul à pouvoir la rassurer, à vrai dire.

Je m’excuse platement de vous avoir fait demander pendant votre congé, mais j’avais besoin de m’entretenir avec vous. Dites-moi…

Elle se pencha en avant sur la table, le regard creusé par des cernes.

Si nous devions entrer en guerre, aujourd’hui-même, contre Arkmere ou Dawndale… Quelle en serait l’issue ? Où en sommes-nous, nous rattrapent-ils ? Des serpents sont venus murmurer à mes oreilles. J’ai peur que notre puissance s’émousse tandis que celle de nos ennemis s’aiguise.

Vadim Shepherd et ses maudits murmures ;
Ses chuchotements.

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ft. mordred

C'est d'un pas pressé qu'il parcourait les longs couloirs du château, qui lui parurent alors interminables
comme l'éloignant de sa destination et pourtant il savait
qu'en aucun cas il ne pourrait ne serait-ce que permettre une seconde de retard face à celle qui l'avait convoquée soudainement
ne faisant pas attention aux personnes qui pouvaient lui adresser la parole en chemin
– on ne faisait pas attendre la famille royale, après tout

Pousse les portes de l'immense salle du conseil Caïn sans s'attarder plus que de raison – salle qui lui parut bien plus grande qu'à l'accoutumée, n'accueillant aujourd'hui que lui et toi
S'il n'en montrera rien par respect, il s'étonne de te voir laisser transparaître tes états d'âmes, toi qui habituellement te montre impassible :
il n'y avait guère besoin d'être devin dans ces situations pour savoir qu'une situation préoccupante se profilait à l'horizon
(à moins que tous ne soient déjà en plein dedans)
Votre Altesse, s'incline-t-il pour te saluer, s'avançant jusqu'à toi à ton invitation ; vous souhaitiez me voir
n'osant s'asseoir sans ta permission – ou peut-être était-ce l'habitude de prendre trop de précautions face aux personnalités les plus susceptibles
qu'importe s'il n'était pas censé se trouver ici en ce moment ; l'urgence n'attendra jamais qu'il soit disponible pour se présenter

Il ne peut se retenir Caïn une expression de surprise qu'il efface bien vite de son visage, ne s'attendant pas à une telle question de ta part
Un court instant il te regarde, remarque les cernes à tes yeux et il ne peut s'empêcher de se demander
depuis combien de temps est-ce que cette question vous travaille ?
Dawndale ne devrait pas poser de soucis majeur s'il leur venait à l'esprit la folie de nous déclarer la guerre, bien qu'il soit tout aussi fou de les sous-estimer ;
Arkmere risque en revanche de poser bien plus de problème : ils ont suffisamment de ressources pour nous tenir tête, résister un potentiel siège et faire durer une guerre qui, à terme, nous affaiblirait plus que de raison.
Se permet de prendre une courte pause Caïn, s'assurant que tu l'écoutait encore
(que tu étais disposée à écouter encore un peu sans perdre ton sang-froid, bien qu'il savait qu'il pouvait se permettre d'être bien plus franc avec toi qu'avec ton frère)
Bien que peu probable, il faut aussi envisager une potentielle alliance entre ces deux nations, qui nous mettrait dans une situation périlleuse

S'arrêtant enfin dans sa brève explication, espérant t'avoir apporté les réponses nécessaires
– sans pour autant garantir que c'était celles que tu voulais entendre car même avec ton frère il ne se permettrait de mentir sur la situation du pays
surtout quand la grandeur de sa nation et sa survie en dépendait
Si je peux me permettre, votre Altesse : quel genre de murmure a pu vous troubler ainsi ?
quel genre de vipère a pu immiscer son poison aussi profondément en ton esprit ?

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caïn&mordred

après le rp vadim-mordred :: salle du conseil

Des tendresses innommables se battaient dans le regard froid.
Caïn démontrait d’un respect qui incombait à son rôle, mais Mordred, peut-être, s’imaginait-elle que ces marques étaient pour elle davantage que pour la princesse ; aurait aimé croire que la douceur de sa voix lui était adressée et non signe d’indifférence.
Alors au faciès d’agacement se délia toutes les colères.
Apaisée, quelque part, par la seule présence de son conseiller.

Vous n’avez pas l’air inquiet, Sir Highblade ; voilà au moins une bonne nouvelle.

La question en suspends le resterait encore un peu, Mordred n’avait que peu de mots à donner. Elle se leva de son siège et tourna le dos ; aux responsabilités peut-être, au poids à ses épaules parfois trop lourd ou qui sait ? Mordred, du silence, se laissa bercer. Tournait le dos à Caïn Highblade mais pas à sa conversation.

Mordred croisa les bras sous sa poitrine et ses mains gantées attrapaient ses coudes avec fermeté, démontrait d’une tension visible.
Vague à l’âme ou ce qu’il en restait.
Mélancolie aux lèvres entrouvertes.

La lenteur dans chaque mouvement mesuré.

Un soubresaut de Arkmere, figurez-vous. Quelle idée d’écouter ces vipères, me direz-vous ?

Un ricanement siffla entre ses lèvres et bientôt Mordred tourna la tête pour adresser au conseiller un regard par-dessus son épaule ;
Un sourire grimpait aux lèvres, les joues creusées de fossettes discrètes.

Loin de moi l’idée de douter de vos soldats, Sir Highblade… mais quelque chose m’a dérangée chez cet homme. Un vice dans le regard, de la perfidie au visage, allez savoir… Il savait des choses - et était trop en confiance pour ne pas au moins un peu ébranler la mienne. Préparez vos hommes en conséquences. Arkmere a des secrets de l’autre côté de leurs frontières et je crains que nous ayons manqué de mesure quant à leur menace.

Elle se retourna pour lui faire face.

Je ne veux pas des soldats. Je veux des guerriers. Des terreurs prêtes à mourir pour notre honneur. Pouvez-vous faire ça pour moi ? Vous en assurer ?

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ft. mordred

Non, il n'était pas inquiet, Caïn, et ne le sera jamais quant à l'armée :
il savait leur puissance supérieures aux autres contrées, et ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne soit écrasante
savoir utiliser ses ressources, humaines ou matérielles, à bon escient était tout aussi important que la force brute
– mais sa réponse avait eu l'air de te satisfaire, s'il se fiait à ton silence

En silence il te regarde te lever et lui tourner le dos, attendant que tu reprennes la parole
constatant une nouvelle fois ta nervosité sans pouvoir en comprendre la source ; quand soudain l'information tombe
un soubresaut dans la nation ennemie depuis la nuit des temps
un instant Caïn se demande s'il leur sera bénéfique ou au contraire nocif – et s'il lui prend un temps la naïveté de penser au premier, la menace que tu laisses planer lui enlève bien vite cette idée
Il avait bien des questions, Caïn
se demandant de quel homme tu parlais qui avait réussi à faire douter une souveraine par bien peu de choses
s'interrogeant sur les informations que détenait cet homme et surtout s'il fallait s'en débarrasser, quitte à le faire-lui même
Mais tu n'en fais rien et demande seulement à redoubler de vigilance, de se préparer au pire scénario
Vous pensez que nous avons un traître parmi nous ? Que s'il existe, il aurait donné suffisamment d'informations à Arkmere pour leur permettre d'initier une attaque contre nous, ou pire ? s'ose-t-il
(il fallait bien envisager tous les cas de figure, en particulier au vu de ce que tu venais de confier)

Un sourire un coin se dessine sur son visage à ta demande à ton ordre
Vos désirs sont des ordres, votre Altesse ; je m'en assurerais personnellement
il en fera les machines de guerre impitoyables que tu souhaite tant, les pions parfaits qu'il ne reste qu'à envoyer à la mort
il en fera la terreur qui hante les cauchemars d'Arkmere et désole leurs terres par leurs simples pas
Après un court silence finalement s'ose à demander
Cet homme dont vous aviez parlé, votre altesse ; à quel point est-il dangereux ?
faut-il prendre des mesures contre lui ?

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caïn&mordred

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A la question posée - un long silence.
Planait au-dessus de leurs têtes, le regard déposé sur la silhouette du général des armées.
Il n’y avait aucune terreur dans la nervosité de Mordred ;
Avait-elle peur ?
La princesse de Greygarde pouvait-elle seulement se permettre ces écarts ?

Entrouvrait ses lèvres mais aucun son n’en sortit alors.
Mordred resta muette - et habitait la pièce de sa seule présence - d’une respiration lente et ample.

Avant qu’un rire ne flotte à son faciès.

Dangereux ?

Elle pencha la tête.

L’homme n’est pas dangereux, Sir Highblade.

Baissa les yeux et le sourire s’élargit à son visage.

Il m’a ébranlée.

Les mots n’étaient pas choisis au hasard - pour Mordred dont l’indifférence avait toujours été une implacable façade.
Releva alors le regard sur le général des armées, s’approcha de lui ;
Se pencha légèrement au-dessus de lui ; le surplombait et murmurait car à cette distance la voix n’était pas nécessaire.

Pouvez-vous en dire autant de vous-même ?

La respiration qui s’échappa d’elle siffla entre ses lèvres.
Les sourcils légèrement haussés.

Impériale, le menton relevé ;
Il persistait un genre de sourire qu’on devinait plus qu’il n’était visible.

Prenez-le comme un échec, Sir Highblade, et qu’il vous apprenne à être plus exigeant à votre propre égard. Nul Greygardien n’était parvenu à me faire ressentir cette étincelle ; il a fallut que cela vienne d’un de ces engourdis d’Arkmeriens. A votre place, je me sentirais couverte de honte.

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ft. mordred

Un long silence après sa question et Caïn se demande s'il n'avait pas dit quelque chose qu'il ne fallait pas
s'attendait à une réponse à tes lèvres qui s’entrouvrent mais les mots se meurent dans la gorge pour ne laisser encore et toujours que ce silence semblant éternel
avant que finalement il ne devine un rire sur les lèvres et que tu n'avoues avoir été *ébranlée* par un inconnu
Ne peut s'empêcher de hausser un sourcil Caïn, autant surpris qu'intrigué car il était bien rare de t'entendre dire de telles choses
à ton sourire qui s'élargit étrangement à ses yeux qui se baissent, une pudeur soudaine qu'il ne te connaissait pas
de t'imaginer ne serait-ce qu'émue par une émotion même la plus intense toi réputée pour rester de marbre quoiqu'il arrive
– et peut-être était-ce là le véritable danger de cet homme, car s'il arrivait à percer tes murs de glace peut-être était-il capable de bien pire

Tu t'approches et il reste de marbre face à tes mots d'abord avant de laisser une expression de surprise sur son visage qu'il n'avait pu retenir
A vrai dire il ne savait comment interpréter tes mots, et encore moins dans quel sens – reste donc un temps muet, persistant à déchiffrer ce que tu venais de dire
le sens caché de tes paroles mais peut-être
Caïn n'est-il pas assez délicat pour en comprendre le véritable sens – ou peut-être préférait-il faire comme s'il ne l'avait pas compris et simplement l'ignorer
préférant esquisser un sourire difficilement déchiffrable
Un sourire un coin se dessine sur son visage à ta demande à ton ordre
Faire naître une étincelle, c'est une chose ; mais sera-t-il au moins capable de garder la flamme qu'elle aura engendré ?
mais finalement ça lui importait peu, ce détail – ou plutôt, cet intérêt pour un arkmerien le dérangeait tout comme il l'intriguait, ne pouvant s'empêcher de se demander ce qui avait pu se passer entre vous
Finalement, gardant ses questions, il reprend son air neutre, comme si rien n'avait été dit auparavant
mais cependant il ne peut s'empêcher
Faites attention à vous tout de même, votre Altesse

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Les échos des mots de Caïn résonnaient dans le silence et la profondeur des plafonds, prononcés soutenus comme elle l’attendait de la part d’un de ses conseillers ;
Le regard de Mordred avait échoué à ses yeux - au rubis de ses iris, au charbon de ses pupilles - défiait d’un oeil presque diaphane mais ne trouvait en lui aucune forme de combat à son égard ;
Et en cela, il avait gagné qu’elle lui accorde la paix.

Sur son faciès s’était dessiné un sourire presque imperceptible, adouci.
Les murmures sous le crâne - ceux qui persistaient à dire que le monde entier la détestait - s’étaient tut un instant court mais précieux auquel elle s’accrocha pour apaiser un palpitant presque au mort au-dedans de sa cage thoracique.

Elle songea - fantasmait peut-être, à dire vrai ;
Qu’il ne la détestait pas.

Merci pour votre sollicitude, Sir Highblade.

Elle accompagna ses mots d’un mouvement de tête pudique, sorte de garantie qu’il ne s’agissait là d’aucune fausse manière - d’aucun sarcasme - elle était sincère.

Elle se leva alors de sa position, libéra Caïn de son joug - de son oppressante proximité - et retourna à sa place, debout devant son propre siège, rassemblant quelques uns des papiers entassés entre ses mains.

Je ne vous retiens pas davantage, vous pouvez disposer.

Et alors que Caïn s’en allait sur son ordre, elle l’arrêta avant qu’il ne traverse la porte.

Une dernière chose, Sir Highblade.

Elle lui adressa un sourire.

Ce que je vous ai confié concernant Monsieur Shepherd doit rester strictement entre vous et moi.

Elle n’imaginait pas un seul instant, cependant, qu’il mente devant Artorias ;
Elle connaissait la priorité de ses soldats.
Ne considérait pas le roi comme faisant partie de sa demande, d’ailleurs.

Puisse votre journée vous être agréable.

Le laissant partir pour de bon cette fois.

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