Messages : 158 Points : 796 Âge : 31 ans. Date de naissance : 1er avril. Situation : Célibataire. Poste/Métier : Émeraude. Rang de puissance : A Avatar : Saria (Arknights) & Ana de Armas (irl).
elle sera fauve change l'or en fer et le paradis en enfer
Plus d’excuses, de phrases toutes faites. Pas d’analyse faussement subtile sur ce permanent aller-retour, d’elle à lui et de lui à elle, plus malsain que romantique. Juste l’envie assumée de lui faire la misère à son tour. Pour l’occasion, elle est venue armée d’une robe qu’elle ne portera surement plus jamais, qu’en temps normal elle détesterait et que lui – bien sûr – adorerait. Elle se plaindrait des courants d’air et lui se féliciterait de tant de peau découverte. Elle aggraverait son cas en partageant son impression de ressembler à une prostituée, il irait alors assurément dans son sens, insistant qu’une belle carrière l’attendait et elle lui sauterait à la gorge trente secondes plus tard. Prévisible scénario d’un de leur habituel échange.
Mais pour le moment qui s’annonce, presque salvateur (et c’est à peine exagéré), elle est disposée à faire quelques sacrifices. Après tout, ce n’est nullement sa fierté qui sera mise à mal aujourd’hui. C’est ce qu’elle continue de se dire en arpentant les longs couloirs du manoir Buchanan du haut de ses talons vertigineux. Du brillant sur ses paupières à ses cheveux lâchés, tout est sournoisement calculé. Tout l’intérêt est d’être renversante, d’exacerber un feu qu’elle entretient depuis des années, dans le seul but de gagner la dernière partie en date de leur petit jeu de tordus.
C’est indéniablement immature. Ça lui fait un bien fou. Et tout le reste est relégué au loin, sans effort.
Cassandre pénètre dans les appartements de Zayn sans attendre d’y être invitée. Le rapport de force est tout entier de son côté et elle fait de son mieux pour exulter discrètement, bien évidemment sans succès.
« Salut ma jolie princesse enfermée dans son donjon. »
Et au travers de cette facette que seule connaît l'homme en face d'elle, elle se grise de cette conquête en tout point féminine.
Son sourire qui lentement s'étire. Le pendentif qui se perd dans son décolleté. La main sur sa hanche. Infernale succube. Délicieuse petite garce. Ce soir, elle lui marche dessus.
:copyright: Mouette.
Zayn Buchanan
Scorpion
Mar 28 Mar - 20:59Sujet: Re: ❝ elle sera fauve.
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Messages : 63 Points : 229 Âge : 29 ans Date de naissance : 27 octobre Situation : Célibataire Poste/Métier : Trafiquant d'arme et proxénète Rang de puissance : A Domaine de pouvoir : 10% Avatar : Hirofumi Yoshida - Chainsaw Man / James Franco (irl)
Elle sera fauve
Mars:: Neptunia Harbor // Demeure Buchanan
Zayn&Cassandre
Sa guerre contre le régime dictatorial maintenu par l’organisation religieuse Nemesis - désormais renommé Dominus pour l’occasion - se perpétuait dans le silence et la discrétion de l’ombre Buchanan. Si c’est ainsi qu’il pouvait toujours se considérer, tout du moins. Zayn était parvenu à établir un contact avec le leader de la résistance Graham Blomsberry, à présent considéré comme le dernier rempart au despotisme de Weidmann. Bien entendu, si l’ombre Buchanan s’était encombré de la tâche visant à maintenir à flot le héraut d’Omni et ses troupes à l’aide de diverses livraisons de nourriture ou bien de traitement médicamenteux, ce n’était pas dans l’espoir de voir Tempelhelm libérer de toute forme d’autorité. Zayn avait simplement l’intention de regagner une place alléchante dans le nouvel organigramme, afin de restituer sa grandeur à son nom dorénavant arraché à ses 500 ans d’histoire. Il avait décidé, solennellement, que la fin des Buchanan ne serait pas signée par la lignée actuelle. Le dynaste n’était pas un libérateur, loin s’en faut.
Et le défiler de ses ennemis venus le narguer ne voulait cesser. Après la visite impromptue de Diana-Maria dans ses locaux de Neptunia Harbor - une conversation s’était soldé par le départ hâtif de cette dernière après lui avoir transmis péniblement où se trouvait l’autorité désormais - c’était au tour d’une nouvelle personne de venir le moquer, cette fois-ci dans sa propre demeure.
Cassandre Carter était un esprit vengeur délicieux d’apparence mais dont la vue était presque insoutenable au dynaste, tant elle affichait avec parfaite décomplexion l’inversion de leur rapports de force. Lors de son escapade dans l’Understadt, dans sa quête de liberté, cette dernière s’était accrochée à l’intérêt qu’ils se portaient mutuellement afin de lui faire transférer des fonds et qu’elle puisse jouir d’une certaine indépendance dans cette vie crasseuse et humide à l’Understadt. Zayn s’était amusé de cette situation, avait méprisé Cassandre et sa quête. Il avait ri. Mais désormais, il ne riait plus.
Lui adresse une oeillade froide depuis le siège dans lequel il s’était enfoncé, un livre entre les mains. Sa première phrase est moqueuse, témoigne de tout le ridicule de cette situation.
Je ne suis pas plus une princesse que je ne suis enfermé ici, Cassandre.
Tourne une page de son livre alors qu’il laisse son regard s’abattre sur son livre une nouvelle fois. Cassandre Carter était une vision suffisamment agréable pour qu’il évite de s’y attarder trop longuement. Ne voudrait pas lui céder la main trop rapidement.
Je considère simplement que l’extérieur de ces murs est suffisamment dépourvu de tout intérêt pour ne pas m’infliger la peine d’observer ce triste spectacle continuellement.
Marque une courte pause. Pour finalement conclure.
En somme, ta robe est très belle mais je t’invite à aller te pavaner auprès de tes camarades dégénérés. Ici, mon nom signifie encore quelque chose et ton autorité défaillante s’est arrêtée à l’encadrement de cette porte.
Qu’est-ce qu’elle est, au juste, dans leur hiérarchie ? Les dynastes n’avaient après tout pas leur place chez Nemesis.
Cassandre Carter
Bélier
Mar 28 Mar - 22:31Sujet: Re: ❝ elle sera fauve.
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Il a beau ne lui jeter qu’un coup d’œil maussade, Cassandre est ravie. L’indifférence ne lui sied guère pas plus que les grands airs qui lui collent à la peau.
« Au contraire, tu as tout d’une princesse éplorée. »
Adieu couronne, château, influence et harem. Elle en chantonnerait presque.
Elle l’observe retourner à sa lecture, visiblement déterminé à l’éloigner de son champ de vision et à l’ignorer. Aurait-elle surjoué le triomphe ? Elle l’espère bien.
« Dis plutôt que tu regrettes de ne pas être à l’origine du spectacle. Pas facile d’être le perdant de l’histoire, pas vrai ? »
Ils se connaissent depuis l’enfance, elle sait de quel alliage il est fait, ce qui constitue ses vices et ses travers, ce qui le rend fort également ; incroyablement tenace, il n’en finit jamais. Mais elle n’est pas là pour ça, elle n’a aucune envie de jouer aux échecs avec lui, de perdre son temps à savoir ce que son esprit tactique manigance. Cassandre veut sa revanche, légère et implacable, renverser la balance de leur relation qui jusqu’à lors, penchait un peu trop en faveur du Buchanan. Elle s’avance alors, se plante devant lui et se débarrasse de son manteau en laissant choir au sol.
« C’est là où tu trompes Zayn, mon autorité ne s’arrête pas à l’entrée de ton manoir. Mon autorité comme tu dis, m’ouvre toutes les portes et je peux demander à ce qu’on fasse de toi une putain ou me servir moi-même et te mettre un collier. »
Elle passe une main dans ses cheveux, dégage les mèches trop longues qui retombent devant ses yeux.
« Même si je sais déjà que ça te plairait. »
Cassandre se penche en avant, pose ses mains sur les accoudoirs du fauteuil et place son visage à hauteur du sien.
« Tu te souviens de notre dernier entretien ? De ce que tu as demandé ? De ce que tu as permis qu’il arrive ? »
Si elle ne sourit plus, son regard étincelle toujours.
« Bien sûr que tu te souviens. »
Elle se rapproche encore, presque assez près pour que leur front se touchent puis dévie au dernier moment, pour murmurer son oreille :
« Je peux t’assurer que tu vas aussi très bien te rappeler de celui d’aujourd’hui. Crois-moi, il effacera tous les autres. »
Pendant qu’elle dit ça, elle frôle du bout des doigts le livre innocent qui s’enflamme dans l’instant et chute des mains de son propriétaire. Noirci, calciné, épars. Elle se redresse, laisse traîner une de ses mains sur l’épaule de Zayn.
« Maintenant sois gentil, serre nous un verre ou je te jure que mes camarades dégénérés et moi, on transforme la demeure de ta famille en bordel. »
Le ton est doucereux et la menace plane. Cassandre Carter est plus cassée que d’ordinaire.
Puis le sourire revient tandis qu’elle se laisse tomber dans le fauteuil le plus proche.
« On va bien s’amuser, c’est promis. »
:copyright: Mouette.
Zayn Buchanan
Scorpion
Mar 28 Mar - 22:57Sujet: Re: ❝ elle sera fauve.
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Messages : 63 Points : 229 Âge : 29 ans Date de naissance : 27 octobre Situation : Célibataire Poste/Métier : Trafiquant d'arme et proxénète Rang de puissance : A Domaine de pouvoir : 10% Avatar : Hirofumi Yoshida - Chainsaw Man / James Franco (irl)
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Zayn&Cassandre
C’est à une fréquence plus ou moins régulière depuis la défaite du conseil qu’il se demandait si sa vie pouvait prendre un tournant plus ridicule encore. Lui qui avait assis son autorité dans le marché noir aux côtés du Confesseur et avait instauré un régime de la terreur auprès des employés à son service était désormais malmené tous les quatre matins. C’était là sa réprimande pour avoir côtoyé les puissants, pour avoir affronté les terribles. Cassandre était de ceux-là : un feu qu’on n’éteint pas, un incendie qui calcine jusqu’aux fondations de la demeure Buchanan. Elle ne s’arrêterait pas à une œillade désintéressée. Venue réclamer son dû, Zayn était contraint de lui accorder la crédibilité qu’elle réclamait. L’attention qu’elle méritait. Cassandre Carter, une horrible gagnante. Mais une gagnante quand même.
A son approche, Zayn fait preuve de docilité, bien conscient de la situation pernicieuse dans laquelle il s’était empêtré lui-même. Il ne faisait aucun doute qu’elle n’attenterait pas à ses jours, la reine des Flammes n’était pas plus cruelle que dépourvue d’empathie. Mais le scénario d’une humiliation - que d’aucun qualifierait de légitime - n’était pas à prendre à la légère, tant Zayn était Homme à placer son égo avant sa propre survie. Elle savait où le frapper et le choix de ses mots n’avait rien d’un hasard. Parce que les colliers et les putains, c’est ce qu’il avait toujours offert.
Pour signifier le sérieux de sa menace, elle évoque leur dernier entretien. Leur dernier accord. Et le livre qui se consume entre ses doigts l’espace d’une seconde - avant qu’il ne le laisse s’échouer sur le sol - est une vision pour le moins réaliste de ce qu’était devenue l’Ombre Buchanan. Peu importe son intellect, peu importe ses manigances, un mouvement du doigt serait suffisant pour faire de lui une carcasse qui s’éparpille sur son propre tapis. Zayn garde le silence, constate avec une inquiétude dissimulée l’ivresse qui s’empare de Cassandre. Aurait-il été meilleur qu’elle ? Certainement pas.
Tu sais choisir tes mots, Cassandre. Ton séjour chez les crasseux t'aura au moins servi à quelque chose.
Harponne son regard lorsqu’elle se laisse tomber dans un fauteuil.
Mais tu ne m’effraies pas.
C’est pourtant sans demander son reste que Zayn quitte son siège pour se mettre en direction du meuble boisé faisant office de bar. En extrait une bouteille qu’il ouvre avec une certaine habileté pour servir deux verres. Saurait faire le dos rond si cela signifiait faire passer l’orage. S’en va le lui apporter, le regard toujours aussi froid.
Je constate tristement que tu as abandonné ton raffinement habituel pour une violence folle et irrationnelle. On dirait ta sœur.
Marque une pause. Un sourire satisfait.
La nouvelle, je veux dire. Pas celle que tu as abandonné.
Cassandre Carter
Bélier
Mer 29 Mar - 0:14Sujet: Re: ❝ elle sera fauve.
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Le désarçonner rapidement aurait été trop facile. Les commentaires insidieux sur ses choix de vie ne l’atteignent plus. Elle le laisse s’enorgueillir de son absence de peur et le suit du regard quand il va leur servir un verre et qu’il lui apporte le sien.
« Bon garçon. »
Sous la lumière, le cristal pare le liquide de multiples nuances ambrées. Elle s’y perd un instant, fulgurance d’une ancienne Cassandre aux yeux immobiles, et finit par y tremper ses lèvres.
« Tu es le premier à te rouler dans la boue dès que l’occasion se présente. »
Il peut juger tant qu’il veut, elle ne lui accorde aucun crédit. Le mode de vie de Zayn est déplorable ; manipulation, argent facile, coucheries. Il connait la crasse mieux que personne et elle est convaincue qu’il s’en gargarise.
Elle voit le sourire satisfait apparaître et s’étirer. Il cherche à la piquer, à reprendre l’ascendant. Ce qui signifie qu’elle l’a touché en première.
« Encore une fois, tu te trompes. Je n’ai pas encore été violente. »
Elle sourit à son tour et d’un point de vue extérieur, on pourrait presque croire à un moment de connivence entre eux.
« Mais ne tire pas trop sur la corde, je pourrais t’étrangler avec très facilement. »
Il se désole de son manque de raffinement ? Tant mieux. Elle se débarrasse de ses chaussures, libérant ses pieds nus. Le mouvement dévoile un peu plus l’échancrure de sa robe.
« Quant à moi, je suis désolée de constater que je te laisse froid désormais. »
Cassandre penche la tête sur le côté, fait tourner le verre dans sa main droite.
« Je n’ai abandonné personne. Mais tu vois, après tout ça… »
Elle laisse planer un silence, croise les jambes, laisse l’alcool rougir ses joues.
« Je commence à me demander s’il ne voudrait pas mieux. Après tout, mon ancienne vie, la famille, les amis d’enfance, c’est comme une prison non ? »
Soupir plus lascif que plaintif.
« On finit par prendre goût à voir les choses brûler. »
Nouvelle gorgée brûlante et puis :
« Et quand j’aurais froid, je trouverai bien quelqu’un pour me réchauffer. »
Dans d’autres circonstances, elle ne se serait pas reconnue, s’en serait même voulue, de maintenir ainsi l’équilibre entre le bourreau menaçant et la petite allumeuse tranquille. Mais ça, c'était avant qu'Isaac redessine les contours de son monde et qu'elle se laisse, morceau par morceau, envahir par l'étreinte de la fièvre.
Sans crier gare, Cassandre demande :
« Et ton frère, comment va t-il ? Il faudrait que je le salue aussi, ça fait partie de mes devoirs. »
La question est volontairement libre d'interprétation tandis qu'elle tend de nouveau son verre vers Zayn pour lui faire remarquer qu'il est vide.
:copyright: Mouette.
Zayn Buchanan
Scorpion
Mer 29 Mar - 0:45Sujet: Re: ❝ elle sera fauve.
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Messages : 63 Points : 229 Âge : 29 ans Date de naissance : 27 octobre Situation : Célibataire Poste/Métier : Trafiquant d'arme et proxénète Rang de puissance : A Domaine de pouvoir : 10% Avatar : Hirofumi Yoshida - Chainsaw Man / James Franco (irl)
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Jamais Cassandre n’avait-elle affiché pareille nonchalance face à lui. L’ombre se questionne sur ce qui pouvait bien avoir provoqué ce changement de comportement chez elle. Serait-ce dû à la victoire de Nemesis ou bien avait-elle eu le loisir de se prêter à des retrouvailles déstabilisantes avec son frère, depuis leur victoire ? L’un dans l’autre, son amie d’enfance lui paraissait particulièrement instable. Suffisamment pour qu’il ne s’aventure pas à la contrarier d’avantage, garde au fond de lui l’acidité pour afficher une facette de lui-même un peu plus docile. N’avait aucune idée des limites qu’elle s’attribuait, désormais.
Zayn ne savait même pas s’il devait considérer sa déclaration au sujet de son frère comme une énième menace ou bien un simple moyen de le provoquer. Hausse un sourcil, interrogatif.
Il me semblait pourtant que Weidmann s’était entretenu avec mon frère dernièrement et qu’il avait intégré Dominus. A quel devoir est-ce que tu veux faire référence ?
Zayn se fend d’un sourire amusé alors qu’il saisit le verre qu’elle lui tend, prend de nouveau la direction du bar pour remplir une nouvelle fois le récipient. S’il la pensait ivre de sa victoire, il n’était pas invraisemblable de l’imaginer tout simplement ivre d’ici quelques minutes. Cassandre ne paraissait plus faire dans la demi-mesure. Vraisemblablement, elle s’était totalement détachée de l’influence des Carter. L’ombre Buchanan ne pouvait pas en dire autant et se présentait finalement comme quelqu’un de plutôt inchangé, malgré la défaite.
S’en va la rejoindre, son verre à la main, afin de le lui rendre. Les épaules levées, Zayn s’accorde un instant de détente. Laisse tomber le masque de l’amertume pour un peu plus d’honnêteté.
J’estime suffisamment ma vie pour ne pas m’empêtrer dans une joute verbale totalement à ta merci. Je sais moi aussi feindre la docilité. Si tu veux d’un petit chat ronronnant contre tes jambes, très bien.
Croise ses bras dans son dos.
Mais tu devras te contenter de la fausseté de mes actes. Je ne respecte pas votre victoire. Je ne suis soumis ni à votre régime, ni à toi.
Penche sa tête sur le côté, affiche un air faussement candide.
J’ai entendu plus de menaces à mon égard que tu ne pourrais en vomir jusqu’au coucher du soleil. Pourtant, je suis toujours là. Ça a toujours été comme ça.
Laisse s’échapper un rire sonore.
Désirez vous un autre verre, ma reine ?
Cassandre Carter
Bélier
Mer 29 Mar - 13:59Sujet: Re: ❝ elle sera fauve.
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Elle ne saurait dire pourquoi mais ça l’amuse d’entendre appeler Isaac par son nom. C'est à la fois solennel et irrévérencieux. Cette manière de se distancier de lui, de le tenir à distance, pour tous ceux qui - comme Zayn - n'avaient même pas imaginé semblable victoire triomphante. Et pourtant, si certaines grandes figures étaient tombées ou avaient rejoint leur camp, d'autres étaient parvenus à s'en sortir (presque) indemnes. Elle a une pensée fugitive pour celui trônant toujours au sommet de la Tour Prime et son regard flamboie. Rien n'est encore terminé.
« Aux miens. A mes devoirs en tant qu'apôtre, etc. Mais également par curiosité personnelle. Comme tu l'as souligné, il faut savoir s'entourer utile et tu n'es plus vraiment le Buchanan essentiel à ma vie. »
Il se prête au jeu et lui apporte un second verre. Qu’il se sente obligé de préciser à haute voix qu’il feint la docilité, lui fait hausser les sourcils. Vraiment ? Elle ne l'aurait pas deviné. Elle sait très bien que ce n’est qu'un masque, qu'une question de calculs et de survie. Mais c’est justement cela qui est plaisant ; le fait qu’il se retrouve forcé de jouer avec elle et que ce soit elle qui donne le ton. Quoiqu'il en dise.
« Tu ferais un très mauvais chat, je te l’accorde. Même si tu ronronnes contre mes jambes depuis qu’on est gamin. »
Coup d’œil équivoque, mention spéciale à ce flirt toxique devenu tradition.
« Tu as tout du chien. Même ce besoin que tu as de dire que tu n’es pas soumis, que tu restes ton propre maître, c’est très canin de penser comme ça. Mais je t’assure qu’on peut voir de très loin ta queue remuer. »
Elle le regarde par-dessus son verre et donne un coup de pied bien placé au raffinement qu’il lui reproche d’avoir perdu.
Cassandre l'écoute, l'observe, dans sa vaine tentative pour lui faire croire que le contrôle est toujours entre ses mains à lui.
Elle lève les yeux au ciel puis s'esclaffe :
« Comme c’est séduisant un homme qui parle de lui comme un cafard. »
Elle fait de nouveau tourner le verre entre ses doigts, créant des remous sur la surface lisse, pareille à du caramel. L'illusion de sucré, de douceur, s'estompe dès la nouvelle gorgée, quand le liquide brûle sa trachée.
« Tu es toujours là parce que tu es un grand tordu et que ton instinct de préservation est digne de celui d'un animal. »
Beaucoup de comparaisons avec la faune ce soir, pense-t-elle.
Le son du rire de Zayn l'a fait se redresser. Cassandre se relève, peut-être un peu trop vite et chancelle sur ses jambes. Alcool fort et poids plume ne font pas bon ménage. D'autant plus quand on boit vite et qu'on a comme une nouvelle propension à l'excès.
« Non merci. Plus tard peut-être. On doit d'abord s'amuser, sinon ma soirée sera perdue. »
Être debout lui permet d'y voir plus clair. Elle lui tend de nouveau son verre dans un geste qui signifie plus "range" que "s'il-te-plaît, débarrasse moi". Elle s'approche de lui et il a beau être plus grand elle, encore plus lorsqu'elle est pieds nus, ce qui irradie d'elle n'a rien à voir avec de la résignation.
« Je dois te prendre quelque chose. Pour rétablir l'équilibre, tu comprends ? J'ai décidé de faire comme ça maintenant, d'arracher à mon tour un morceau des autres. »
Elle pose une main rougeoyante sur son torse, sur l’impeccable et immaculée chemise couteuse. Les iris vermeilles qui se posent, se fixent et puis se figent.
« Que peux-tu bien m'offrir Zayn ? »
:copyright: Mouette.
Zayn Buchanan
Scorpion
Jeu 30 Mar - 13:20Sujet: Re: ❝ elle sera fauve.
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Zayn&Cassandre
Les comparaisons étaient peu flatteuses, mais Zayn n’était pas Homme à s’offusquer pour si peu. En revanche, qu’elle évoque l’idée de le remplacer par son frère aîné suffisait à faire s’assombrir son regard. L’on pouvait le qualifier de tous les noms, mais insinuer qu’il était une personne sans importance était une injure qu’il avait bien du mal à encaisser. Tout particulièrement auprès de Cassandre pour qui, il est vrai, Zayn avait toujours ressenti une attirance dévorante. Mais l’ombre Buchanan conserve sa contenance, reste stoïque à ses provocations, pour lui arracher le peu de satisfaction qu’elle pouvait tirer à l’humiliation qu’elle lui infligeait. Chaque minute qui passait dans cette pièce suffisait à lui confirmer que sa vie n’était pas en danger, malgré ce qu’elle avait tendance à beaucoup trop feindre. Alors qu’attendait-elle de lui ?
Prend en main le verre qu’elle lui avait tendu afin d’en disposer sur un meuble adjacent. Le chancellement visible, il ne faisait aucun doute que l’ivresse l’avait enlacé et s’était chargé d’abattre ses derniers inhibiteurs. Il l’observe d’un regard haut alors qu’elle décrit finalement avec une honnêteté maladroite le sens de sa visite. Cassandre Carter était venue pour lui prendre quelque chose. Sa main chaleureuse posée contre son torse consume lentement le tissu de sa chemise.
Que peux-tu bien m’offrir, Zayn ? Et il s'empare de son poignet, sans force, sans conviction. Presque avec douceur.
Je n’ai plus rien à offrir, Cassandre. Nous avons été dépossédé de notre nom, mon business florissant de l’Understadt s’est écroulé, jusqu’à cette semaine j’étais privé de sortie par votre grand gourou et je suis là à devoir supporter ta vulgarité et tes comparaisons animalières. Est-ce que j’ai vraiment l’air de quelqu’un en position de donner quoi que ce soit ?
Zayn avait rarement verbalisé avec autant de franchise les contrecoups de sa défaite. Peut-être se l’autorisait-il avec Cassandre parce que, finalement, elle était ce qui se rapprochait le plus de l’intimité.
Agite sa tête en direction du canapé présent dans la pièce.
Je peux t’offrir un collier et une laisse.
Ce qu’il avait toujours proposé d’offrir à celles pour qui il ressentait un attachement certain. Hausse les épaules.
Mais c’est toi qui est venue pour prendre, n’est-ce pas ? Alors qu’est-ce que ça va être ? Encore un fantasme en rapport avec ton grand frère ? Ou les Carter en général ? Tu vas me raser le crâne ? Brûler mes fringues ? Finir mon stock d’alcool ?
Relâche finalement l’emprise qu’il exerçait sur son poignet.
Parce que je n’ai pas encore bien saisi de quoi tu voulais te venger, si ce n’est parce que ma belle gueule et mon sourire en coin te font tellement d’effet que tu as du mal à effacer cette image de ta tête.
Cassandre Carter
Bélier
Jeu 30 Mar - 16:31Sujet: Re: ❝ elle sera fauve.
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Plus que le droit qu’il s’octroie de la toucher, c’est la désinvolture du geste qui l’irrite. Elle sait pertinemment qu’il ne la craint pas. S’il la redoute parfois, c’est surtout ses accès de fureur et la destruction (corporelle et matérielle) qu’ils induisent qui le préoccupe vraiment. Il y tient à sa belle gueule et à son confort.
C’est vrai. Cassandre Carter n’effraie pas. Elle intimide peut-être, mais elle ne fait pas peur. Encore moins lorsqu’on la connaît ; elle est beaucoup trop morale pour ça. Même à vif, à bout de tout, en rage, elle reste consciente. Elle aurait souhaité qu’il en soit autrement. Elle voudrait être le méchant de l’histoire et s’en moquer royalement. Mais s’il est incontestable qu’elle brûle, c’est toujours par et pour les autres. Aux flammes de sa férocité ne répondent que les déflagrations de l’amour, de ses nuances et de ses manquements. A sa quête d’absolu en tout, seul le vide l’enlace.
Et puis Zayn. Ses airs de grand maître, ses accents de propriétaire.
« Cesse de pleurer. Tu as choisi un mode de vie risqué et personne ne passe son temps à gagner. »
La chaleur de sa main s’est atténuée tandis que l’étreinte de son poignet reste trop légère pour qu’elle s’en soucie. A dire vrai, d’aussi loin que remontent leurs sempiternelles confrontations, il n’a jamais porté la main sur elle. La violence physique vient généralement d’elle, de son envie de lui laisser des cicatrices.
« Ce n’est pas que tu n’as rien à donner, c’est que tu ne sais pas comment faire. En fait, ça ne t’intéresse même pas. »
Toi crapaud, moi blanche colombe. Autant par habitude que par plaisir, elle lui assène son jugement sur sa personne, sur l’homme condamnable qu’elle pense qu’il est. Auprès de qui elle retourne à chaque fois pourtant.
Elle suit son regard en direction du canapé, se dit qu’après un autre verre et la disparition totale de ses dernières barrières, elle se laisserait bien tenter. Ça se voit dans ses yeux. Mais c’était avant qu’il poursuive sur sa lancée.
La gifle est magistrale.
« Ça c’est juste un infime aperçu de ce que m’a coûté le rendez-vous que tu as organisé entre moi et ton meilleur ami. »
Elle ne dira pas "avec mon frère", pas plus qu’elle ne prononcera son prénom. La colère est froide. Le dégrisement évident.
« Dis-moi, toi qui t’entends si bien avec lui, toi aussi tu frappes Lisbeth ? »
C’est presque demandé trop doucement. Elle penche la tête sur le côté et attrape le col de la chemise qui bientôt ne sera plus qu’un simple morceau de tissu, bon à jeter.
« Non parce-que j’ai bien envie de brûler le visage de tous les connards qui se sentent obligés de cogner les femmes de leur vie !! »
Sa main tremble et elle s’en veut pour ça. Comme pour sa faiblesse.
Elle fait craquer son cou, recule un peu, relâche sa prise. Zayn n’est pas le destinataire de sa haine, juste le substitut.
« Amour, si j'apprends un jour que tu fais ce genre de chose, je te tue. »
Ça sort de nulle part, ça ne répond à aucune logique. Il peut gérer un bordel, il peut être le roi incontesté du vice, de la manipulation, du chantage, de toutes les malversations possibles, mais ça : jamais. Et dans cette menace et promesse, comme dans l'utilisation du surnom affectueux, il n'y a jamais eu autant de vérité.
« Bref. Je te déconseille de l’évoquer de nouveau. Tu sais quoi ? Interdiction formelle de parler de ma famille ce soir. »
Cassandre sourit de manière un peu tordue, remet de l’ordre dans ses cheveux et le grondement en elle s’apaise un peu. Même pour elle, son instabilité devient criante. Au lieu de le déplorer, elle le regarde et se dit que s’il en vient à fuir, elle le lui fera payer. Il n’est nullement étranger à ce qu’il lui arrive.
« Tu as parlé d’un collier et d’une laisse, non ? Pour tout te dire, ça tombe bien. Je suis venue pour donner un nouvel élan à notre relation. Prendre une autre direction. »