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Horses & Chariots || Gage
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Sam 29 Oct - 5:44Sujet: Horses & Chariots || Gage
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Horses & Chariots
Horses and chariots, churches and states ; Devotion turns dangerous when armed with rules of faith ; Prisoners and patriots, angels and saints ; If minds are persuaded enough, compassion turns to hate ; So when the tide comes to bury us, together we must stay ; Don’t let their Horses & Chariots drag our love away, no. – Billy Talent, Horses & Chariots

Peau, comme tu racontes de belles histoires : parfois tragiques, parfois tristes, parfois violentes et horrifiantes. Peau, parsemée d’imperfections, de taches de rousseur, de grains de beauté, de pores visibles et de cicatrices ; parfois, tu portes les ridules d’un bonheur contagieux, alors qu’à d’autres moments, tu te maquilles d’une couleur d’embarras, de colère. Certains jours, ce sont les blessures les plus anodines qui te fendent ; d’autres, ce sont les coups mortels qui te transpercent. Lorsque l’on te frotte trop fort, tu t’irrites ; tu deviens toute bouffie, rougie par cette friction incessante. Comme tu es sensible, toi qui protège ton hôte de son environnement. Mais Peau, paupières plus précisément, aujourd’hui tu portes la couleur d’une tristesse terrible, le rouge du deuil qu’on a du mal à faire malgré les années. Tu es mouillée de sillons étincelants, tout fraîchement tracés par des larmes salées tombées d’yeux carmins. Mais ces rivières ne t’humidifient pas bien longtemps, puisque la main vient effacer les vestiges de celles-ci et ne laisse dans son sillage qu’une irritation quelque peu dérangeante.

La sclère est rougie ; les paupières, bouffies. Pourtant, Hae-Jin trouve le courage de se tirer de son lit, de poser les pieds usés par la danse et l’entraînement aux pointes sur le plancher trop froid, de prendre une grande inspiration malgré les poumons qui brûlent à force de pleurer. Hae-Jin trouve la force de se mettre sur ses pieds tous abîmés, de faire quelques pas en direction de sa vanité, de s’observer dans la glace. Et elle trouve toutes ces imperfections, celles qui font de Toi sa peau à elle : les taches de rousseur à peine visibles couvrant les joues et le nez, les grains de beauté qui parsèment sa poitrine, son cou et ses bras, les minuscules cicatrices effacées par le temps, vestiges d’une époque longtemps révolue où elle aidait ses grands-parents sur leur ferme. Où elle allait s’aventurer dans les champs avec son ex-mari.

Un air insatisfait se dessine sur ses traits fatigués, sur cette Peau qu’elle oublie aussi rapidement qu’elle se détourne de la glace ; car les Yeux se sont reconnus, rougis et bouffis, et qu’ils ont aussi aperçu cette chevelure blanche qui refuse de reprendre sa couleur naturelle, et cette Peau malade au teint presque cendré. C’est qu’elle en devient elle-même malade, Hae-Jin, à espérer que les choses se replacent, à attendre le jour où elle pourrait enfin redevenir elle-même. Sans ces Yeux qui semblent se plaire à lui donner des airs peinés ; sans ces cheveux incolores qui couvrent sa tête ; sans cette Peau qui lui rappelle constamment la période la plus sombre de sa courte vie, de par ces vergetures plus pâles que porcelaine qui l’étirent au bas du ventre.

Alors oui, la ballerine s’était détournée de cette glace qui ne reflétait qu’une image horrifiante, la vérité qu’elle trouvait terriblement laide en ce jour tout gris qu’elle voyait par sa fenêtre. Elle s’était habillée, coiffée, avait même pris le temps de maquiller ses yeux un tant soit peu, en un effort pour cacher les cernes violacées qui s’étaient peintes sous son regard couleur braises. Et elle était sortie, car rester enfermée entre quatre murs ne l’enchantait guère, elle qui avait pourtant l’habitude de rester enroulée dans ses couvertures lorsqu’elle tombait dans ces terribles bas.

Se rendre n’importe où était son but. Tant qu’elle ne restait pas cloîtrée chez elle.

Après quelques arrêts, quelques détours et quelques lignes droites, et au bout de plusieurs heures à errer sans destination précise en tête, voilà qu’Hae-Jin trouve son chemin jusqu’à Neptunia Harbor. Qu’elle y met les pieds et que, presque d’un coup, les yeux jusque-là rivés vers le sol ne se lèvent lentement. Comme pour s’imprégner de cette divine vision qu’offre le quartier de son élément natif.

Tout lui semble familier, accueillant ; de la blancheur des pierres formant les fontaines qu’elle passe sur son chemin, à la mousse verdâtre s’étendant entre les dalles usées des rues qu’elle marche. Voilà que l’ambiance et l’énergie familière de ce district lui redonnent un semblant de sourire, bien qu’elles ne chassent pas complètement la tristesse qui accable l’esprit, maquille les Yeux de cette couleur si bleue, si morose, si triste.

Mais elle finit par relever la tête, Hae-Jin. Elle se redresse, inspire profondément cet air humide et rafraîchissant.

Pour se changer les idées.

@made by ice and fire.
Scorpion
Gage Seadust
Scorpion
Sam 5 Nov - 2:53Sujet: Re: Horses & Chariots || Gage
Gage Seadust

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Horses & Chariots || Gage 208273a04f74e7264b9f1789d09dcd93

Horse & ChariotsTeach them fears, and they'll never look away
gage & Mae
octobre :: Neptunia Harbor


Un pied en dehors du passage. Le poumon qui s’empli enfin d’air. J’expire. Inspire. Je me sentais vivre. L’air de ce quartier. Qui avait vu naître et périr le héraut en moi. Chargé d’histoire. Moi. L’ancien héraut. L’ancien scorpion. Me voilà de retour sur les pas de mon ancêtre. De feu mon aïeul. Le pauvre croyant d’Omni. Le pauvre trompé. Le pauvre dans l’erreur. Je revenais à présent, non pas vaincu. Mais plus victorieux que jamais. Portant la volonté d’Eclipse en moi. Le seul véritable dieu de cette ville. Malgré les nombreux mensonges d’Omni. J’avais enfin ouvert les yeux. Face à cette seule vérité. Il était revenu, pour nous délivrer du mal. Pour nous délivrer d’Omni. Et j’étais l’instrument de sa volonté.

Je m’élance dans les ruelles. Scorpion allait trouver nouvel hôte. Comme les autres. Si tôt disparu, si tôt mort. Aussitôt remplacé. Ils n’avaient pas manqué de suivre cette tradition. Et je n’avais pas manqué la mienne. Ma nouvelle passion. Ma nouvelle addiction. Me renseigner sur les élus. Sur ceux qui venaient prendre ma place. Pour leur offrir la clarté d’Eclipse, sa bonté et sa bénédiction. Ou les libérer du joug de leur faux dieu.

Fort heureusement, le destin se montrait clément. Eclipse veillait sur moi, aujourd’hui encore. Contrairement à ses habitudes. Elle avait décidé de quitter son domicile. D’abandonner la sécurité et le confort de son logis. Où elle se terrait depuis plusieurs jours. Pour venir affronter toute la dureté du monde qui l’entoure. Toute la laideur de ce quartier souillé par les faux dieux qu’ils honorent.

Je l’avais longuement observé. A travers les battants, au loin. A travers ses journées longues et monotones. Tâtant le terrain à l’envie. Observant d’abord ma proie vivre, respirer, exister. A travers ce contrôle que je lui impose. A travers ce regard, qu’elle est incapable de voir, de percevoir. De ressentir.

Mais aujourd’hui. Aujourd’hui était un autre jour. Aujourd’hui était différent. Aujourd’hui était spécial. Oui, c’était le grand jour. Le jour pour elle d’enfin rencontrer son aîné, celui par lequel son dieu a jeté son dévolu. Celui que son dieu a abandonné. Tout comme il l’abandonnera à son tour.

Les pas, se font plus rapides. Plus discrets. Comblant la distance qui nous sépare en un instant. Profitant de cette ruelle qu’elle emprunte. Pour venir la rattraper. Pour venir déposer ma tête sur son épaule. Au creux de son oreille. Juste à côté de son visage. Arrivant dans son dos, telle une ombre. Tel un très vieux cauchemar. Qui n’avait eu de cesse de rôder autour d’elle.

Tu te décides enfin à sortir. Mae.

Sourire qui prend place sur mon visage. Se délecte de la scène, admire sa réaction. M’enivre de chaque mouvement capable d’être produit par son visage.

Tu n’utilises pas le même parfum que celui sur scène ?

Hume allègrement l’odeur au creux de sa nuque, sans s’en priver.

Je préfère celui-là. Plus doux, il colle mieux à ton air mélancolique.
Horses & Chariots || Gage

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