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call you a sinnerman || odelin
Verseau
Alma Marquez
Verseau
Dim 28 Aoû - 23:26Sujet: call you a sinnerman || odelin
Alma Marquez

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Âge : 24 ans
Date de naissance : 1er février
Situation : célibataire libre comme l'air
Poste/Métier : responsable du vignoble du porteur de Falemore
Rang de puissance : A
Domaine de pouvoir : matérialisation des ombres & hantise
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Malgré l'immensité de cet univers et de ces nombreuses années de vagabondage, alors que la cité a tant à offrir et que tout est à découvrir, tes pas t'ont encore mené vers un passé en ruines. Comme si notre terre natale se muait en un impitoyable aimant qui inévitablement nous attirerait à elle ; peu importe ce qui nous aura forgé, elle s'assurera de raviver les paysages que l’on contemplait lors de nos premiers instants pour exercer son pouvoir.

Tu prends néanmoins garde de ne guère salir le foyer immaculé qui t'a vu naître, oh Alma taché de péchés.
Quand bien même un criminel revient toujours sur les lieux de son crime.

Au lieu de cela, en ce début de mois d'août, tu traînes et te laisses entraîner dans ces ruelles délabrées en quête d'âmes charitables ; car la pauvreté règne en maître à Bomei District, et l'on déniche aussi bien la cupidité égoïste que la compassion face à des difficultés communes parmi ses habitants. Enveloppé dans des couches de tissus usés, tu te vêts avant tout d'une mine humble et sombre, le vêtement de quiconque mendie un semblant de sympathie. Un sac en cuir abîmé suspendu au niveau du bas du dos, aujourd'hui tu n'es guère d'humeur à en sortir un instrument de bois pour chantonner des tourments.

Aujourd'hui est l'une de ces cruelles journées,
Où personne n'a décidé de t'offrir sa pitié.


Telles sont les règles du jeu de la vie ; et comme pour chaque jeu, il n’existe aucune forme d’égalité entre ses participants ; pour les participants n’étant guère bénis par leur noble talent ou une chance insolente, seule la vile tricherie leur permet de rééquilibrer la balance. Alors, tu quittes cette position inconfortable ainsi que le sol pouilleux, et erres discrètement parmi les passants disséminés. Un regard perçant d’aigle à la recherche d’un trésor ; il faudra se muer en pie voleuse pour subvenir à ses besoins sans bénéficier de l’aide d’Allani.

Une femme ordinaire s’expose dans ce territoire hostile ; habilement tes doigts agrippent le contenu d’une poche pour la glisser dans la tienne, et tu t’empresses de t’éloigner pour te mettre à l’abri des représailles en remarquant qu’elle t’a aperçu. Une brève course poursuite s'ensuit avant que tu la sèmes avec succès.

Quelques minutes plus tard, la marche ralentit tandis que l'adrénaline redescend ; et les émotions font des montagnes russes lorsque tu sens une puissante main t'agripper le bras pour te tirer à lui et te faire perdre un semblant d'équilibre. Un homme à la chevelure de blé surplombant ta hauteur t’ordonne de rendre ton butin à sa propriétaire.
D’un air désinvolte mais nerveux, le regard froid, tu mises sur le bluff pour le chasser.

— Je n’ai rien fait, monsieur.

La force de la poigne se serre brusquement et son expression dépeint une colère plus apparente. La douleur s’accentue et l’anxiété remue à l’intérieur, t’incitant à lâcher ton seul potentiel salaire de la journée. Incapable de fuir, incapable de te débattre, tu cèdes à la pression et lui confies le fameux trésor à contrecoeur ; malgré une tentative d'apaiser les tensions, ton aveu fait éclater sa rage, il menace de régler cela avec les autorités dans un élan de justice justifiée. Dans un sursaut de panique, tu résistes brusquement.

— Non, s'il vous plaît, lâchez-moi ! Je vous ai rendu ce que vous vouliez non ? Alors lâchez-moi, je ferai plus rien !

Le timbre de la voix devient plus hostile et fébrile sous les effets du stress, et de tes faibles forces tu désespères en essayant de te défaire de son emprise de plus en plus douloureuse. Pas une fois de plus au commissariat, par pitié... tu murmures à Omni.






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Mar 30 Aoû - 14:25Sujet: Re: call you a sinnerman || odelin
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Call you a sinnerman

La foule est dense, comme à chaque fois que tu t’aventures dans ce coin de Bomei. La nostalgie t’enserre la gorge, tu peux voir du coin de l’oeil l’immeuble où tu as grandi. La peinture continue de s’y écailler, le bar en bas garde ses volets à moitié tiré, tu vois du mouvement à l’intérieur. Probablement le grand nettoyage avant l’ouverture.
Tu as pris dans ton armoire certains de tes vieux vêtements, ceux que tu ne pourrais jamais mettre pour Elyon. Après tout, là bas tu es quelqu’un de “respectable” selon leurs critères. Méprisable donc selon les tiens, mais c’est le prix à payer et il te parait bien maigre.

Tu n’as pas de but précis aujourd’hui. Tu avais juste besoin de sortir d’Aer, ce quartier qui te ressemble si peu alors qu’il devrait. Tu avais juste besoin de te sentir vraiment chez toi, de te souvenir pourquoi tu agis.

Ton regard habitué passe sur les mendiants, donne à chacun un fruit. Ton regard unique s’excuse de ne pas pouvoir donner plus. Ça ne devrait pas être à toi de le faire mais personne d’en haut n’a l’air décidé à agir. Alors faute de mieux, te voici. Pas assez mais ça sera jamais assez.
La colère reléguée en arrière-plan - ça n’est pas le moment - tu te promènes quand un cri t’interrompt.

Une silhouette d’à peu près ta taille, très fine, qu’un homme retient par le bras. Les deux vocifèrent mais tu comprends bien vite que le second empêche le premier de partir.
T’es pas du genre justicier, pas ouvertement en tout cas, mais personne n’agit, les gens ignorent - quand bien même les cris sont bien audibles.
Alors tu fais la seule chose faisable : tu t’interposes.
— Lâchez-le !

Le blond répond que l’autre est un sale voleur, qu’il a volé une dame et s’est barré en courant. Tu as déjà remarqué qu’il lui avait rendu son larcin, alors son discours ponctué de jurons ne t’émeut pas (en tout cas, pas dans son sens).
Tout ce que tu vois c’est un plus fort qui opprime un plus faible.
Personne ne vole par choix ici. Seuls les riches s’imaginent voleurs pour le “frisson” ! Ici, le frisson n’est que celui de la survie la plus élémentaire.
Tu aurais pu finir comme ça, si Mannes n’avait pas tout sacrifié pour toi.
Tu sais, tu n’oublies pas.

— Il vous l’a rendu, qu’est-ce que vous voulez de plus ?
Tu échanges un regard avec le premier.
Pas d’accusation dans ton regard, une promesse silencieuse que tu espères qu’il comprend : ça va bien se passe, je suis de votre côté.

Finalement l’agresseur lâche sans douceur, te lance un regard que tu soutiens sans broncher. Il est plus baraqué que toi, tu devrais peut-être t’inquiéter mais ça n’est pas ton genre. Il finit par se détourner en grommelant, lâche une dernière insulte que tu coupes froidement : — ça n’était pas nécessaire.
Sans se retourner, il t’ignore - ça n’est pas plus mal.

La rue continue sa vie, les passants défilent comme si de rien n’était.
— Quel connard, tu commentes.
Tu fouilles dans ta poche, extrais deux fruits, lui en tends un : Vous voulez un fruit ? alors que tu croques dans l’autre. Tu n’as pas spécialement faim mais tu supposes que ta proposition sera mieux reçue si tu en manges un aussi.
Et tu as toujours de la place pour un fruit.

— Je m’appelle Odelin.
Ton silence l’encourage à se présenter à son tour. Autant par politesse que par intérêt véritable. Après tout, tu n’aimes pas vraiment la politesse - elle te sert simplement pour les apparences.

Ton regard se porte machinalement à la montre que tu portes toujours à côté de ta Olid - tu préfères regarder l’heure dessus plutôt sur ton écran holographique. Moins d’informations, juste l’essentiel. Ça te va parfaitement - même si tu n’es pas assez stupide pour te promener avec des notifications d’adl visibles.

Tu n’en a pas besoin. Lui si, si ce n’est pas pour l’heure, au moins pour l’argent qu’il pourrait en tirer.
Tu pourrais en racheter une autre, tu n’attaches pas de valeur spéciale à celle-ci. Rien d’autre qu’une valeur pécunière et tu pourrais t’en racheter une facilement dès demain. Ce n’est pas un modèle coûteux mais c’est le genre de somme qui peut changer la vie d’une personne à la rue pour quelques jours.
pv. Alma

Verseau
Alma Marquez
Verseau
Dim 4 Sep - 23:33Sujet: Re: call you a sinnerman || odelin
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Nous brandissons tous l’étendard de notre propre justice, un emblème personnalisé cousu par la main de chacun de ses défenseurs. Oh, à tes yeux il ne s'agit seulement que d'un concept abstrait, réservé aux plus privilégiés tant il se tisse d’expériences et de valeurs personnifiées. Et tu t’en vois dépourvu car vivre incarne à tes yeux la seule morale à défendre. Ses mœurs sont incompatibles avec ta douleur, l'incitant à te traîter sans la moindre douceur.

Tu ne les saisis que partiellement et es conscient que cette foule environnante compose sa potentielle armée. Toutefois, un traître à sa cause surgit pour défendre la tienne ; le son salvateur de sa voix enveloppe tes cris d'horreur s'étouffant dans ta gorge. Il s'improvise avocat de tes maux ; seule cette conclusion se tisse dans ton esprit embrumé par l'anxiété.

Le flegme de ton sauveur convainc l'homme à la chevelure de blé de rendre à ton membre sa liberté tant convoitée ; haletant péniblement, ton dos gracile se redresse sans gloire, car la victoire ne te revient guère.

Quel connard, qu’il dit
— C'est... normal.

Que tu répliques placidement dans un soupir éraillé, syllabes traduisant la triste habitude de côtoyer le dédain d’autrui.
Le danger s'éloigne, dompté par le charisme d'un inconnu dénommé Odelin dont l'empathie n’a d’égale que la charité alors qu’il t’octroie un fruit visiblement mûr. Voulez-vous un fruit ? Sa question est aussitôt ponctuée de ton approbation non-verbale alors que tu t'empares de sa gracieuse offrande avec une force mal contrôlée par la hâte ; la faim n'a guère besoin de son exemple pour agir. Tes dents s'emparent d'une première bouchée avant de réaliser qu'il attend d'entendre quelles sonorités composent ton identité.

— A-Alma. Tu mâches et avales les aliments. Je m'appelle Alma. Et dans ce silence tu ajoutes calmement. Merci. Pour le fruit et pour tout à l'heure.

Remplissant soigneusement ton estomac, l'œil doré guette le jeune homme en supposant qu'il quittera ta présence maintenant que sa mission est accomplie. Toutefois la surprise maquille partiellement ton visage en constatant qu'il semble rester à tes côtés ; ainsi un questionnement flottant dans ta tête traverse la frontière de tes lèvres.

— Pour… Pourquoi êtes-vous venu m'aider ? Pourquoi avoir fait ça pour moi. On ne se connaît pas.

Sincère interrogation balbutiée, dénuée de jugement, teintée de curiosité. Comme si son acte n'appartenait guère au monde dans lequel tu résides, une coutume d'une autre vie. Baissant légèrement la tête, le regard dubitatif planté dans le sien, tel un animal démuni, tu poursuis.

— Je n'ai rien à vous offrir en retour, vous savez.

Énoncé comme une résignation docile devant les principes de réciprocité régissant la cité, comme une dette à laquelle tu as été fatalement enchaîné. Lavé de toute culpabilité altruiste, la méfiance s'installe sur tes traits qui se crispent et se raidissent tout en finesse.

— Ou bien… Vous attendez quelque chose de moi ?

Perpétuelle oscillation entre la volonté de baisser ta garde et bénéficier de sa compagnie plus longtemps — chasser l’éternelle solitude —, ou de prendre la poudre d'escampette avant d'être emprisonné dans un nouveau traquenard.






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Jeu 8 Sep - 23:21Sujet: Re: call you a sinnerman || odelin
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Call you a sinnerman

— Être un connard n’est pas normal, sort de ta bouche du tac au tac. Un peu brusque mais pas en colère contre lui à vrai dire, plutôt en colère contre eux, tous autant qu’ils sont. Ceux qui laissent faire, ceux qui pratiquent. Ceux qui ignorent et donc encouragent.
Il a vraiment l’air d’y croire en plus, c’est sans doute ça qui te remue le plus. Ça ne brise pas toutes les couches de ta carapace bien entretenue mais ça frotte suffisamment sur la surface pour que tu t’en inquiète un peu. Pardon pour mon emportement, tu offres avec un sourire contrit.
Tu as bien une certitude, c’est qu’être un connard n’est pas normal, et ça ne changera pas.

Déclines les remerciements d’Alma d’un mouvement de main Ça, ça devrait être normal, tu commentes à son remerciement, autant pour le fruit que pour l’”aide”. Détaché, pas réellement en colère. Toujours le frottement contre ta carapace. Pas usant ou dangereux pour elle, simplement existant.

A sa question, tu ne réfléchis même pas, la réponse sort, déjà toute prête car évidente dans ton esprit, avec un sourire devant la répétition :
— Je vous dirais bien la même chose: c’est normal. Après avoir croqué une fois de plus dans le fruit, tu consens à développer un peu : ça ne devrait pas être comme ça. Pourquoi moi j’aurai de la chance et pas vous ? J’étais là, je pouvais agir, je l’ai fait. Pas besoin de vous connaître pour me rendre utile.

C’est la vérité au final, même si tu ne te mouilles pas trop. Tu gardes les diatribes enragés contre la société pour toi. Tu as déjà rencontré des vaganbonds horrifiés de tes idées - aussi invraissemblable que ça puisse te paraître. Ça t’es arrivé alors depuis tu ne comptes plus sur leur accord systématique sur tes opinions. S’ils apprécient se faire marcher dessus, c’est bien leur problème. Tu n’as ni le temps ni les ressources ni l’énergie pour gérer des cas pareils.

Tes sourcils se froncent lorsqu’il émet l’idée que tu aurais pu avoir un geste intéressé. Je n’attends rien en retour, ça tombe bien, lancé sur le ton de la conversation, comme si de rien n’était.
Dissimules ton malaise et ton ressentiment grandissant envers ce système entier, proposes au monde un sourire à la place.

Sourire qui s’efface tout seul lorsqu’Alma poursuit, tu remarques sa raideur soudaine. Enfle, la rage en parallèle, qui tu maquilles encore. C’est rien, c’est léger. Juste un agacement fugace.
Un dernier regard à ton poignet, ta décision est prise sur un coup de tête lorsque tu l’ôtes un peu brusquement et la lui tend : Prenez cette montre, c’est tout ce que j’attends de vous.

Tu poursuis, à peine bourru :
— Vous pouvez la vendre ou la garder, je m’en fiche. Je peux m’en racheter une et vous, vous pouvez en avoir l’utilité. C’est plus logique que ça se passe comme ça.
pv. Alma

Verseau
Alma Marquez
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Dim 18 Sep - 19:25Sujet: Re: call you a sinnerman || odelin
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Sa colère contre l’injustice souveraine gronde dans sa gorge, t’arrache de légers sursauts de par son étonnante détermination ; et alors qu’il te livre sa vision d’une normalité avec laquelle il souhaite repeindre ce monde terne, tu acceptes de baisser ta garde peu à peu, relevant la tête comme signe d’une confiance accordée. La normalité et la banalité ont toujours coexisté comme des synonymes indissociables, pourtant le deuxième terme se dissocie du jeune homme se tenant face à toi, aussi droit que ses nobles convictions.

Pourquoi moi j’aurai de la chance et pas vous ? Si cette interrogation englobe une réalité dissonante, un semblant d’ego vient insuffler dans ton esprit une réponse tissée par les soins d’une vie conditionnée.

Parce que je suis un réprouvé.
Un rebut de la société.


Odelin, dans sa miséricorde désintéressée, s’enfle de malaise et d’une rage muette qui détendent tes muscles en alerte, tel un ordre implacable qu’il a murmuré inconsciemment pour t’inciter à te calmer. Son bien est désormais tien, c’est plus logique que ça se passe comme ça qu’il rétorque en le retirant doucement de son poignet. Un silence de plomb scelle tes lèvres, contemplant la précieuse offrande avant de plonger ton regard dans le sien.

— C’est… vous qui n’êtes pas normal.

Murmuré comme un fait sans jugement malgré la formulation brutale, aucune agression ne couvrait ces mots presque accusateurs. Un doux sourire fend tes lippes tandis que ta main saisit délicatement la magnifique montre.

— Mais ça vous rend sympathique. Une des personnes les plus sympathiques que j’ai connu.

Rangeant le beau présent dans le sac en cuir marron, un soupir soulagé vide tes poumons ; un air songeur s’imprime alors sur ton visage tandis que tes dents s’emparent à nouveau du fruit offert. Comme une volonté de poursuivre cette discussion et de t’accrocher à sa compagnie, tu livres ta réalité comme une réponse à sa question rhétorique.

— On ne sait pas pourquoi, en fait... Une rectification Pourquoi… on n'a pas de chance. Mais beaucoup disent que c’est parce qu’on n’essaie pas de la mériter. Une seconde de réflexion. Même si on ne sait pas ce que ça veut dire.

Une déclaration que l’on énonce frivolement depuis les sommets, sans que jamais tu n’en saisisses la substance. Tu te noies dans un “on” généralisé pour ne guère affronter ton absence d’opinion face à une justice bien solide, coupable du néant qui domine ton idéologie.

— On ne se demande même plus, en fait… si c’est logique ou pas. On est juste soulagés quand la chance nous sourit.

Sourire élargi pour ponctuer cette affirmation témoignant d’une certaine reconnaissance. Peut-être aurais-tu toi aussi pu peaufiner de tels espoirs si Omni avait béni ta destinée, car même les défavorisés les plus révoltés ignorent quelle est la chance sur laquelle ils bâtissent leurs espérances. Si l’on est capable de se représenter les biens matériels, la sensation d’évoluer avec ce qu’ils procurent demeure un inconnu.

L’armure de méfiance tombe en morceaux, la sécurité enveloppe peu à peu ta cage thoracique bien qu’une dernière pensée obsessionnelle hante encore ta sérénité.

— Par exemple, est-ce que vous m’auriez aidé si j’avais été un criminel ou un Réprouvé, ou vous auriez pensé que je ne méritais pas la chance ?

Interrogation indirecte pour briser ce dernier mur,
Même si l’on se doute qu’il dise “Bien sûr


… Que non.
Les Réprouvés sont des abominations.”







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Sam 24 Sep - 0:54Sujet: Re: call you a sinnerman || odelin
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Call you a sinnerman

Le rire te prend lorsqu’il te lance que tu n’es pas normal, puis aussitôt se corrige. Comme si la normalité était un bienfait et son absence une tare fatale :
— Je suis très heureux d’être anormal, le rassures-tu.
Avant d’ajouter d’un ton railleur : Si la normalité est de laisser crever les autres dans la rue, je n’en veux pas.

Le rire s’allège, un malaise naît en toi. Parce que tu as donné une stupide montre, tu es l’une des personnes les plus sympathiques qu’il ait connu ?
La reconnaissance imbuvable ici, encore et partout, toujours.
Tu ne fais que ce qui devrait être normal, pourquoi t’aduler pour ça ?

Et Alma se dilue dans une souffrance qu’il tente d’aplatir, de camoufler, de généraliser.
— C’est vraiment idiot. Mériter la chance n’a pas de sens ; la chance est ce qu’elle est : du hasard insidieux.

Et à ce titre, elle vous tombe dessus ou vous ignore - vous n’irez pas chercher la chance avec vos beaux sourires.
Ce que les privilégiés appellent de la chance est en réalité une bonne naissance ou un travail acharné.
Mais encore faut-il pouvoir le fournir, ce travail.

— C’est normal de ne rien comprendre, ça ne veut simplement rien dire.
Qui aurait cru que dans ta promenade dans Bomei tu te retrouverai à huer le système ?
Non pas que ça te dérange frontalement - c’est simplement inhabituel.

Et le même fond de discours réchauffé qui revient. Jamais le système en cause, simplement les individus, les victimes de ses abus.

— ça n’aurait rien changé, réponds-tu, cherchant son regard pour qu’il s’assure de ton honnêteté.
Sincère même si ta réponse parait trop absurde et déconnectée pour être vraie.
Après tout, tu es toi même un criminel selon certains critères. La définition même du crime laisse à désirer ; elle ne mérite donc pas que tu t’y conformes.
Quant au fait d’être Réprouvé…

— Si vous étiez Réprouvé, vous ne l’auriez pas choisi ; je ne vois pas pourquoi vous devriez souffrir de quelque chose qui vous est tombé dessus sans que vous ayez rien demandé. Vous seriez déjà suffisamment en difficulté sans avoir besoin qu’on en rajoute.
Comme les Airs ne devraient pas souffrir, mais si le monde était parfait, il ne servirait plus à rien de vivre.
Son inquiétude te questionne, tu la gardes dans un coin de ta tête. Sans doute doit-il connaître un Réprouvé - ou l’être lui-même.
Pourtant l’évidence que tu formules semble irréaliste à beaucoup.
pv. Alma

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Sujet: Re: call you a sinnerman || odelin

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