Un cœur léger t’était presque odieux, tu n’aimais pas t’y adonner, tu n’aimais pas t’y perdre.

Tu repensais à ce que tu avais perdu et cela te peinait assez pour que l’opportunité de satisfaire tes indécents vœux te soit écoeurant. Mais c’était presque étrange de déambuler dans les couloirs, main sur ton cœur bruyant, à te dire que ce que tu ressentais était superficiel au mieux, sensuel au pire.

Cela était arrivé comme ça, un jour, il t’a regardé et tu l’as regardé, et tu as su qu’il y avait une partie de toi qui le voulait.

Cette partie parlait beaucoup, grignotait la raison dans sa passion.
Alors tu aimais Vadim, parce que tu savais que tu ne devais pas l’aimer et que tu tuais ceux te touchant.

Les yeux fermés, la main contre le montant de la porte, tu inspirais, expirais, rejetais les miasmes de ton affection pour être digne de la maison de tes ancêtres.


Si les tiens savaient la stupidité qui animait tes pensées, l’absolu désir de plaire, ils riraient bien de tes joues rougies.

Quelle erreur fondamentale, Ceridwenn.
Aimer est trop précipité comme choix, tu es juste envoûté car il est beau et étranger, qu’il rappelle les étés passés à rêver d’un monde où tu serais reine de ton empire.
Qu’il ne sera jamais à toi et que les plus beaux des trésors sont ceux qu’on atteindra jamais.

Tu toquais enfin, et il parlait, t’autorisant à rentrer.


Silencieusement, tu pris place dans le lieu, fermant la porte derrière toi pour laisser l’intimité être ton seul présent.


Les yeux sur le sol, la révérence n’était qu’une excuse pour ne pas céder.


-Mon Sieur Shepherd, je viens quêter votre satisfaction. Est ce que tout est à votre goût pour le temps que vous allez passer entre ses murs ? N’hésitez pas à me transmettre vos désirs.


Ce n’est pas la première fois, ce n’est pas la dernière.
Qu’elle souhaitait le rendre heureux des choses du quotidien.