Vadim & Nemo
Chaque élément avait été mis en place pour écarter les Ducs de leur dominance sur le marché illégal de Arkmere.
Sans aucun doute la tâche eût été ardue, même avec l’aide des ressources misent à sa disposition par l’assemblée des Chuchoteurs, parce que le business des Ducs était aussi résilient que tentaculaire.
Ils étaient prompts à sacrifier de la basse main d'œuvre pour maintenir leur position dans la nation d’Omni.
Mais cela s’était avéré insuffisant pour se soustraire à l’inévitable.
En un peu plus d’un mois, la présence des Ducs avait été effacée du territoire.
Ne restait plus qu’à attendre une réaction.
Qui s’était avérée, par ailleurs, plutôt tardive.
C’est sans surprise son frère ainé, Nemo, qui s’était chargé de le contacter.
Et après avoir convenu d’un rendez-vous en terrain neutre, celle de Tempelhelm, Vadim s’était offert à une forme d’effervescence.
Aussi excité à l’idée de retrouver son frère qu’à la conclusion d’avoir gagné cette manche.
Était, en un sens, satisfait.
-Le président de Covent s’était présenté à Tempelhelm bien avant l’heure du rendez-vous.
S’était occupé de s’attribuer un salon luxueux afin de converser avec son frère en toute aise.
Ce n’était pas tant pour faire étalage de sa richesse que pour s’assurer de le recevoir avec le respect qu’il adresse à son semblable.
L’affection qu’il éprouvait pour Nemo était sincère, peut-être la seule constante de sa propre existence.
Il avait passé le reste du temps qui lui était disponible à plancher sur ses affaires, de la surveillance de Meliodas à son rapport quotidien en compagnie d’Elios.
Mais l’excitation était présente à mesure que chaque heure s’écoulait.
Lorsque vint finalement l’heure du rendez-vous, c’était en étant enfoncé dans un canapé confortable qu’il avait accueillit son frère aîné.
Un large sourire était venu habiller son visage au moment où son regard avait croisé le sien.
Les félicitations étaient de rigueur, mais Vadim était un peu trop immature pour ne lui envoyer aucune pique.
Bonjour, Nemo. Viens-tu proposer tes services ? Viens-tu proposer de travailler pour moi ? Tu pourrais bien être mon laquais préféré. Après avoir laissé planer un silence, le Chuchoteur se fend d’un rire élégant, sincèrement amusé.
Il enchaîne, sans laisser à son frère le temps de répliquer.
Je te taquine. Je dois bien avouer que vous avez été plus résilient que ce que je pouvais imaginer. Que cela nous serve de leçon à tous les deux : aucun territoire n’est jamais vraiment acquis. D’un geste de la main, il avait désigné le siège lui faisant face.
J’espère que ton voyage n’a pas été trop long, grand frère. Je te laisse le soin de te servir un rafraîchissement, je ne suis pas vraiment au fait de tes goûts. Vadim avait patienté, sereinement, qu’il s’en vienne à le retrouver pour poursuivre la discussion.
Le président de Covent était visiblement moins acide que lors de leur retrouvailles.
Parce qu’il n’estimait dorénavant plus avoir besoin de prouver quoi que ce soit.
Le message avait été passé.
Et s’il y a bien une chose dans laquelle il ne prendrait aucun plaisir, ce serait dans l’humiliation de son frère aîné.
Ce dernier avait toujours été une sorte de modèle, pour lui.
Est-ce que tes copains ont appréciés ce petit tour de force ?